dimanche 13 décembre 2009

Imposture

Très beau travail d'Alice Ronfard que cette mise en scène de «L'imposture», écrit par Évelyne de la Chenelière, dont c'était la dernière hier soir (je crois) au TNM. J'y allais justement sans attentes et n'ai pas été déçue. Autrement, j'ai aimé la structure du texte, et comment l'auteure nous mène en des terrains, pour habilement nous étonner. J'ai beaucoup aimé le jeu de miroirs des scènes qui se répètent, sont rejouées. Le cadre qui correspond à notre époque dans lequel le fil des idées et des liens se présente du plus récent au plus ancien (on a qu'à penser aux publications d'un blogue par exemple!). J'ai moyennement trouvé pertinentes les différentes citations des chorégraphies (celle mythique par exemple d'Édouard lock, dansé à l'époque par Marc Béland et Louise Lecavalier -en référence je crois aux années 80...) non seulement parce que je ne suis pas fan de spectacles de danses mais parce que je ne vois pas l'intérêt d'en intégrer dans une soirée théâtrale. Mais bon, malgré le thème qui aurait pu être très fort au point de vue dramaturgique, il y a une légerté dans tout cela que l'on aime ou que l'on aime pas.

dimanche 6 décembre 2009

Avidité ou sublimation?

Je me demande comment nous en sommes venus à nous «intéresser» à la nourriture à ce point. Je devrais écrire aux recettes. On ne compte plus les émissions télé, les revues, les topo radio, les blogues...consacrés à la cuisine. Que l'on se comprenne bien, je suis une excellente fourchette, peut-être la meilleure que vous ayez à inviter à votre table parce que je fais honneur à tout, je savoure, je déguste, je me régale. J'aime manger, j'adore la nourriture raffinée, la nourriture simple, la nourriture rustique, goûter à des plats provenant de tous les pays, découvrir de nouvelles épices, de nouveaux aliments...gustativement je suis curieuse et enthousiaste...Mais je n'aime pas cuisiner. En fait ça m'intéresse très moyennement et l'idée de regarder une émission de cuisine m'ennuie souverainement.
J'aime conduire une voiture mais ne tentez pas de me parler de la mécanique - je m'en fous!!!
Comme il m'arrive fréquemment de ne pas craindre d'afficher mes couleurs, je me heurte à de l'incompréhension, des regards de réprobation et des réactions ahuries. Quoi?! tu n'aimes pas cuisiner? Sur le ton de: tu dois mal t'alimenter et ne bouffer que du junkfood...C'est quoi cette nouvelle religion?
...Eh bien, il est possible de ne pas cuisiner et de bien s'alimenter! Je me fais des choses simples; légumes à la marguerite, salades et aliments vite cuits. Ce n'est pas de la haute gastronomie mais ça a le mérite d'être éminemment s-im-pl-e. Un point c'est tout.
Qui plus est, ce ne sont vraiment pas tous les gastronomes qui sont épicuriens. Je dois ajouter que je suis de plus en plus irritée par le style «Chef vulgarisateur» qui ne sait pas s'exprimer que l'on voit s'exécuter ici ou là et qui m'énarve mais comme c'est pas possible (je l'écris parce que j'ouvrais la télé pour écouter les infos à la télé et je suis tombée sur ce spécimen de l'émission qui porte un nom tiré par les cheveux - animée par la non moins irritante pseudo chanteuse, people poche)... Des sous produits de kiwis mal dégrossis. Des gars qui prennent le contrôle des cuisines comme on rabote une porte. Totalement inintéressant.

jeudi 3 décembre 2009

euthanasie diversive

On apprend aujourd'hui que le gouvernement du Québec "accepte" d'ouvrir le débat sur l'euthanasie. Je me demande en lisant cela combien le gouvernement est prêt à faire diversion en s'obstinant à refuser qu'une enquête publique sur l'industrie de la construction soit menée...
Il semble que les observateurs tombent dans le panneau, cette consultation publique se tiendrait l'automne prochain...On a plus les nouvelles qu'on avait.
En attendant de discuter de la vie et de la mort, on dort au gaz.

samedi 28 novembre 2009

Do you speak french?

De plus en plus difficile de se faire servir en français à Montréal. Ces temps-ci je fréquente l'ouest de l'île, par affaires pourrait-on dire, et j'expérimente le recul du fait français...ce que je croyais être une exagération de la part des défenseurs de la langue dans notre belle province.
Chez Saint-Viateur Bagels on nous sert des menus en anglais. La version française est disponible quand on la demande (en français pour être cohérents) et la serveuse qui répond à la question par un yes, no problem... elle même est changée pour une nouvelle avec l'accent un peu moins coincé.
Sur la rue Monkland à la quincaillerie, je demande une ampoule électrique. You dont speak english? que me demande l'employé.
Merde! Je ne suis pas aux fins fonds du West Island, je suis dans NDG. Ndg, bordel, ce même endroit où j'ai grandi, suis allée à l'école, ai vécu, comme plusieurs de mes compatriotes...
Cela est sans parler du fait que des journaux francophones sont pratiquement introuvables dans cette portion de la ville. J'ai fait des milles pour acheter Le Devoir l'autre matin...
Sur la rue Victoria même chanson. Chez l'épicier, dans les bouis-bouis...Partout!
Je veux bien admettre qu'ils n'ont peut-être pas le réflexe de s'adresser aux clients en français parce que la langue d'usage général dans les parages est l'anglais mais je ne peux m'empêcher de trouver inadmissible que des gens travaillant dans des commerces ne comprennent, ni ne parlent cette langue, même pas quelques mots. Rien à faire, ça me choque.
Ce n'est pas parce que c'est impossible à apprendre; il y a des cours gratuits au centre côte-des-neiges. Certaines personnes se décident après des années de vie au Québec de s'initier à cette langue et à cette culture. Mieux vaut tard que jamais.

samedi 14 novembre 2009

Le divertissement dans sa pure expression

J'ai vu le film "Musée haut, musée bas", hier. Je me suis franchement marrée, amusée...Oh, rien de percutant ou de révolutionnaire mais la brochette d'acteurs fait plaisir à voir même si leur prestation est inégale et que l'histoire farfelue à souhait est parfois couci-couça tant les rebondissements rocambolesques se suivent et ne se ressemblent pas! Je comprends que les critiques n'aient pas vraiment aimé le film parce qu'il n'y a aucune rigueur, aucune logique et quasi pas d'enchainement auquel nous accrocher. Pour l'absurde par contre c'est drôlement réussi et pour qui n'a pas trop d'attentes, c'est un divertissement qui vaut vraiment la peine d'être vu.
Enfin, il y a un plaisir supplémentaire que l'on éprouve à voir ces tics amplifiés et attitudes perverties quand on a fréquenté les musées de plusieurs villes et pays...Parfois la caricature est grossière mais certaines références sont plutôt subtiles et réussies. On se promène dans les degrés et les dédales...
À propos de film divertissant, "Good Morning England", que j'ai pu voir en Suisse le printemps dernier, est un de ceux là aussi mais nettement moins hilarant, qui s'adresse davantage à un boys club ou un public post pubère, mais bon, j'avais apprécié l'humour brit tout de même et l'impressionnante bande son.
Avez-vous vu "Still Walking" ? Si non, courrez y. Appréciable pour toutes les beautés. Image, rythme, humanité. Si vous causiez un peu plus je pourrais écrire - on s'en reparlera...

mercredi 11 novembre 2009

Think big s'tie

Sujet incontournable s’il en est un: les ratés de la campagne de vaccination contre la grippe A au Québec…(petit apparté : on ne dit pas «pour» une cause mais bien contre quelque chose. Exemple; pour la grippe, pour la violence, pour xyz…)
Bon, pour tous ceux qui ne le sauraient pas, une campagne de vaccination a lieu au Québec. Le gouvernement établit des listes de gens qui devraient se faire vacciner de manière prioritaire parce que la production de vaccins se déroule à une rythme relativement lent.
Il y a des cocos (insécures, inquiets, ceux qui regardent trop les nouvelles ou qui lisent trop n’importe quoi sur le web… J’sais-tu moi?!) Qui essaient (et certains réussissent) à se faire vacciner avant leur tour. Qui? Des équipes de joueurs de hockey, des «veudettes», la famille «élargie» de certains employés des services de santé...Bref, ceux et celles qui se considèrent importants et essentiels à la vie en société. Des débats ont lieu. Devrait-on piquer tel ou tel en priorité? Qui est le plusssse à risque?, et des meilleures et j’en passe…
Entretemps, à quelques kilomètres de la frontière (aux États-Unis), il est possible de payer pour se faire vacciner.
La seule chose que je me dis c’est: quand on est big, on est big jusqu’au bout. Si on a pas la patience d’attendre son tour, comme tout le monde et que l’on juge que sa situation est suffisamment au dessus de la mêlée….ben qu’on prenne les moyens pour! C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre. Ils semblent en effet considérer qu'ils sont exceptionnels mais qu'ils ont le droit d'avoir le même accès aux services que Madame toulemonde (coût du vaccin assuré par l’assurance maladie), en priorité évidemment…
Heureusement qu'il y a encore des journalistes qui dénoncent ces faits...
Parfois j’ai l’impression d’un mauvais vaudeville.
J’ai souvenir de la «Crise du verglas». Je ris (jaune) encore de penser que les gens se plaignaient parce que dans les centres d’hébergement on ne leur fournissait pas de brosse à dent…eh, bien marche, chose! Ceux qui se plaignaient aussi parce que les transports en commun fonctionnaient au ralenti…euh...oui, nous vivons un état de crise, c'est nor-mal...
On peut constater que dans notre belllleu société, certaines catégories de gens se considèrent essentiels. Que deviendrions-nous sans équipe de hockey? Que deviendrions-nous sans nos chers artisteeeeeeux? Il est intéressant de constater comment en temps de crise nous évaluons ce qui est de l’ordre du service essentiel. Que deviendrions-nous sans nos gestionnaires?

mercredi 28 octobre 2009

À l’impossible nul n’est tenu

Pourtant, pari réussi dans le cas de «De l’impossible retour de Léontine en brassière». Offert par le Groupe de Poésie Moderne au Théatre d'Aujourd'hui. Commentaire que j’écris «à chaud», à la sortie de la pièce. Non seulement je me suis dilatée la rate mais j’ai aussi apprécié la profondeur de cet humour tout en finesse. Les références jubilatoires à l’histoire de l’art, les clins d’œil aux personnages plus ou moins marquants de notre patrimoine, les tournures qui frisent parfois l’exercice de style m’ont vraiment beaucoup, beaucoup plu. Efficace, touchant, désopilant.
Les comédiens (et la comédienne) s’en donnent à cœur joie (pour notre plus grand plaisir) dans ce jeu tout à fait sportif et riche. Le mot plaisir serait celui qui décrirait le mieux l’état dans lequel je me suis trouvée durant le temps (qui m’a paru trop court) de cette représentation.
L’écran (malheureusement approximativement fabriqué – qui semblait un peu fragile aux manipulations) sert bien dans le contexte et à la mise en scène. La musique est très bien fignolée, elle se joue, elle aussi de références plus ou moins marquées à des courants musicaux connus et moins connus: Schaeffer, Xénakis, etc. Ai également été soufflée par le rythme, l’équilibre des tensions comiques – dramatiques.
Les comédiens, dont l’énergie déployée semble unir autour d’un projet commun (me semblait-il) offrent une palette d’émotions, ma foi, très large. J’ai particulièrement apprécié celui de Christophe Rapin parce que très intense mais ils sont tous bons!
Si vous pouvez, courrez entendre ce texte qui fait beaucoup de bien en ce novembre qui pointe. On nous le sert en plusieurs saveurs : les mots sonnent tantôt comme du Marc Favreau, tantôt comme du vieux français, tantôt comme quelqu’un qui tente d’apprendre le français, tantôt comme la langue parlée dans la rue…Et tutti quanti. C'est une langue subtile, dynamique et vivante: moderne, quoi!
Bref, on s’amuse et on dédramatise à l’aide de concepts, d’une musicalité, de la poésie…de la vie!

Design urbain

Je n'aime pas les lampadaires réalisés en plein coeur du quartier des spectacles pour la ville par la firme Daoust Lestage.
Je les trouve laids, énaurmes, sans intérêt et pas du tout adaptés à leur contexte. Le plus moche est quand on emprunte la rue Saint-Urbain (venant du sud) et que l'on remonte...Il me semble qu'on ne voit qu'eux.Je n'aime pas leur forme, leur taille, leur couleur. Il me semble encore (j'écris encore puisque j'avais déjà mentionné opinion semblable à propos des nouveaux bancs publics de la rue Saint-Laurent...réalisés par je ne sais qui...) qu'ils n'ont rien de ludique, de sensuel, d'agréable. Ils se tiennent là, en soldats ou en baguettes de chef d'orchestre ou encore en tiges pour manipuler des marionnettes et semblent confinés à leur rôle utilitaire. Le jeu de lumière au sol est un peu plus intéressant mais tout de même, est-on vraiment obligés de toujours avoir ces lignes droites et ces profils anguleux? Je les trouve choquants pour l'oeil.
Non, je ne les aime vraiment pas! Pourtant je trouve assez réussie l'enfilade de ceux réalisés rue Université...Concept similaire mais qui fonctionne et prend tout son sens là où il est implanté.

mardi 27 octobre 2009

Et les accents?

Nous apprenons qu'Internet (et les noms de domaine) vont s'ouvrir à d'autres langues... À quand les accents, si importants dans la langue française...?! Je n'ai jamais compris comment il se fait qu'ils posaient tant de problèmes. Si l'arabe, le grec, le hindi peuvent se faire comprendre par les machines, pourquoi pas les accents?! Vive les accents! J'aime les accents!

dimanche 25 octobre 2009

Un ange à la dérive

Ai vu le film Un ange à la mer, hier au Beaubien. Film coup de poing, exigeant mais intéressant pour qui a le coeur solide. Le réalisateur met (délibérément apparemment) à l'épreuve le spectateur. Ça nous a pris au moins 30 minutes (après la sortie du film) avant d'être capables d'en discuter. Des quatre de notre groupe, il y en avait deux qui trouvaient insupportables le rôle de la mère, croyaient qu'elle était «fautive». Ça a donné lieu à d'intéressantes discussions.
Pour ma part, j'avais de l'empathie pour son impuissance, sa démission, son renoncement. Qu'en penser? Quand la maladie mentale prend le dessus sur la vie, qu'est-ce qu'on peut faire? Essayer de sauver l'autre? Sombrer avec lui?
Elle décide de sauver ses enfants, dont un en particulier et de se sauver...pour livrer le punch du film; elle l'abandonne à son sort. C'est tout ce qu'elle a trouvé la force de faire. Je peux comprendre.
Ce n'est pas comme si elle n'avait rien tenté, au début du film le collègue de mari lui dit, «il faut que je te dise, il a replongé». Ce qui suppose qu'elle a déjà vécu cela avant et qu'elle a probablement tenté toutes sortes d'approches mais le mérite de ce film est de s'en tenir à ce moment d'impuissance, de découragement.
Quelqu'un d'autre l'a vu?

samedi 24 octobre 2009

Grosse artillerie

Comme en ce moment nous faisons dans le marketing choc, je ne fus pas étonnée de constater que le Crazy Horse se met aussi en vitrine, présentant un extrait de son «numéro mythique»: La relève de la garde. Rebelote jeudi prochain.
La directrice du Crazy Horse nous dit; «laissez les armes à la maison» (quoi, ils sont aussi armés à la maison, les Français?) «amusez-vous et appréciez le féminin, la beauté...»
Peut-être sommes nous en état de guerre ou est-ce la récession?
http://www.leparisien.fr/actualites-informations-direct-videos-parisien (section vidéos).

samedi 17 octobre 2009

les vraies zaffaires

Les évènements se sont précipités après le retour de vacances. L'automne, ses couleurs, le retour des outardes, le fraîcheur qui prend le dessus. Beaucoup de choses à dire mais la vitesse de l'ordinateur est inversement proportionnelle à la quantité de trucs qui gisent dedans. Pour tout dire nous fonctionnons au ralenti pendant que la vie nous presse de tous bords tous côtés.
Je voulais écrire quelque chose à propos de la mise en orbite de M. Laliberté. Aussi ridicule que le budget dépensé pour l'occasion. Une procuration infantile de la réalisation de rêve d'enfant...
Il y a des rêves qui méritent de rester à l'état de fantasmes.
Et cette histoire autour de Polanski, à quand l'immunité pour les êtres qui possèdent un QI élevé? Et ceux et celles qui sont gauchers, parce que dans l'opinion publique, on les aiiiiimeux bien les gauchers...
Pour résumer, je déteste tous les passe-droit (petits et grands) et particulièrement ceux faits au nom de la sacro-sainte appréciation du public. Quand on permet aux créateurs en vogue de faire n'importe quoi, au nom du génie et de la démesure c'est encore nos propres fantasmes par procuration que l'on assouvit.
Est-ce que nous en sommes à ce point réduits à confondre le réel et la fiction? Nous vivons dans une société où la dé-responsabilisation côtoie le déficit d'attention.
Abrégeons tout ce qui est trop long, éliminons ce qui est trop complexe, simplifions ce qui est trop difficile...et louons ceux et celles qui en font l'apologie!

dimanche 24 mai 2009

Puces et pneus

Je suis tombée en amour avec le travail de Serge Van dePut au détour d'un passage, aux puces de Saint-Ouen. J'ai adoré l'ambiance; prendre une bouchée au son du jazz manouche, déambuler lentement dans les dédales de ce véritable souk (oui, labyrinthique) aussi varié que surprenant. Il y a tout pour plaire et nourrir l'imaginaire. Gens et histoires dont les objets, vieux ou moins vieux sont chargés. Beaucoup de présence. Autant dire que j'étais disposée à m'émouvoir comme on prolonge un rêve qui nous fait du bien en se rendormant paresseusement. C'est en faisant le plein: en regardant tout et ne voulant rien posséder en particulier, que je me suis immobilisée en frôlant l'objet posé là, au milieu du fratras, en pleine rue.
Il y avait là la sculpture d'un chien qui m'a sciée parce que si expressive, si touchante. Lui, il est Belge, autodidacte et visiblement sensible. Ses oeuvres sont touchantes et étonnantes et il semble se passionner pour les animaux et la récupération puisque qu'elles sont essentiellement constituées de caoutchouc provenant de pneus...Je me renseigne...Il paraît qu'il expose en ce moment dans le marais. J'y cours, j'y cours, et reviens là dessus aussitôt que possible.
Paris est toujours aussi grouillante. Je me suis régalée à l'expo "La force de l'art" (triennale d'art contemporain) qui se tient sous les verrières du grand palais...Quel lieu fabuleux!
http://www.sergevandeput.com/main_fra.html

mardi 19 mai 2009

Il y a plus triste

Nous voilà à Paris. Nous traînassons doucement. Elle est toujours aussi belle, aussi joyeuse.
Je n'avais jamais pensé au fait que les épiciers doivent se battre durement pour préserver leurs denrées des rats. Hier, ils couraient dans l'escalier de l'immeuble où nous avons déjeuné. Splendide studio au 3è étage d'un immeuble, d'une impasse, quelque part, tout près de la place Clichy.
Nous logeons rue des Abbesses et il fait un peu frais en ce moment. Le voyage fut un peu long. Je lis Nancy Huston et son "Nord Perdu", tout à fait dans le ton. J'attends impatiemment la sortie du dernier Almodovar, prévu pour ce vendredi. Menu du jour; un peu de lessive, une expo peut-être...

mardi 12 mai 2009

Braises ardentes

Beaucoup aimé «Dans les charbons» aux 4Sous. J’en avais lu et entendu que du bien et je me rallie à l’appréciation générale. Je dois écrire que le rythme de cet heureux ensemble de textes et d'auteurs y est pour beaucoup. La succession est fluide. Ils n’ont pourtant parfois rien à voir les uns avec les autres mais le déroulement coule comme une source vive à travers la terre moite du printemps. On mord à pleines dents dans la chair de cette poésie carnivore, dans le corps du texte. Odeurs de mousse, nuées de pelletage de nuage, rêves, rêves éveillés, pulsions de mort et pulsion de vie, mouvements, libido, amour, démesure…Ils sont tous là. Les acteurs incarnant des thèmes parfois précis, parfois flous. On rigole parfois sans tomber dans la caricature : subtil et très agréable. Tout cela est très inspirant…
Ai apprécié le texte de Réjean Thomas (pas le doc, l’autre) dit par Patrice Coquereau, Andrée Lachapelle livrant un Prévert (cet amour) et un Ducharme avec tant d’élégance, et le reste, et le reste…
Les lieux ne m’ont pas vraiment impressionnée, la rénovation n’est pas tout à fait terminée et le carré d’espace qu’occupe l’édifice demeure…carré. Il faudrait que j’écrive sur la configuration des toilettes publiques un jour; est-ce vraiment nécessaire de concevoir des cabines si exiguës? Tout cela me laisse plutôt indifférente, l’extérieur est passablement laid mais pas assez pour s’indigner. C’est ce qui se passe à l’intérieur qui importe.
Ils chahutent et ils nous bercent. La musique (et la présence) de Clara Furey est délicate et puissante, on ne pouvait penser à mieux. Le petit bonhomme (Antoine L’écuyer?) est assez juste et on ne l’a pas sur/utilisé, il fait fil conducteur, c’est bien vu. Une très belle brochette d’acteurs, tous bons, tous touchants, vibrants. Que dire de la présence de Kathleen Fortin qui nous fait un a capella unique de Richard Desjardins, il m’a semblé qu’il n’y avait qu’elle pour réussir ce tour de force.
Oui, car tour de force il y a! Je n’ai pas vu passer ces deux heures; accrochée aux mots, pendue aux lèvres de chaque interprète, suspendue au fil des mots sillonnant une route qui nous fait voir tant de paysages…intimes et spectaculaires…cela est pari risqué quand il s’agit de poésie!
J’étais inquiète pendant la représentation parce que j’essayais de mémoriser les noms des auteurs cités. Ne vous faites pas de mouron avec cela, ils ont la très bonne idée de nous en donner la liste à la sortie, après plutôt qu’avant pour ne pas vendre les punchs j’imagine! Merci!

lundi 4 mai 2009

Saison du bbq

http://aapcm.over-blog.com/pages/Barbecue_des_adherents_2008-568619.html

Au Québec la saison du barbeQ est officiellement lancée. Ce billet risque de choquer, mais je cherche les éléments de logique quand l'opinion publique est en faveur d'une prise de conscience écologique pourtant si contradictoire...On se fait regarder avec des gros yeux méchants quand on demande un sac plastique à la caisse.
Ce qui me fatigue c’est que je songe sérieusement à retirer ma cheminée par souci écologique. J’ai installé, il y a quelques années, un poêle à combustion lente dans le salon. À l’époque il respectait les normes en matière de pollution. Je crois qu’il les respecte toujours d’ailleurs, mais je ne l’utilise plus parce que je me vois mal en rajouter en période de smog et à Montréal durant l’hiver il y a de plus en plus souvent des avertissements de mauvaise qualité de l’air.
À propos de conscience écologique…
En fin de semaine, ma voisine a vidé complètement sa piscine (dans les égouts municipaux) pour la remplir d’eau potable, avec un boyau d’arrosage branché sur la robinetterie. Il m’arrive de devoir fermer mes fenêtres parce que les émanations de chlore sont trop fortes. Il faut que j’avoue que je rêve parfois que la ville installe des compteurs d’eau pour limiter ce type d’attitude…
Promiscuité quand tu nous tiens…
D’ailleurs la pollution par le bruit est aussi légion, quand on se tape des heures durant le zignage (je ne trouve pas de mot plus approprié) d’un violoncelle…les aboiements intempestifs d’un chien…Et que dire des voisins festifs qui célèbrent bruyamment l’été en invitant tous les w.e. leurs amis et les amis de leurs amis…connaissent pas facebook et les sites de sociabilisation virtuels?!
Lorsque je me trouve sur ma terrasse en plein été (lire; en pleine canicule), il m’est parfois impossible de respirer tellement les odeurs de barbeque, sans compter les fumées, envahissent l’air ambiant. En ville, il n’y a pratiquement pas un balcon ou une cour qui n’est pas pourvu de cet appareil, si ce n’est pas de la fumée secondaire…
Je me demande; est-ce vraiment nécessaire de cuire (lire; faire cramer) de la viande au dessus d’un feu? Alors que les études tendent à prouver que ce mode de cuisson est potentiellement cancérigène, où est l’intérêt?
D’accord, cela témoigne de notre instinct grégaire et c’est une occasion de se grouper autour des restes de contact avec les éléments (le feu) dans nos vies, et puis ce sont des relents de ce que l’homme ramenait de la chasse (ceci explique cela) mais tout de même, n’est-ce pas un peu barbare et moyennement polluant? Cela alimente (sic) aussi cette obsession de la nourriture et de la cuisine, tellement répandus…Nos espaces sont de plus en plus restreints et nos horaires de plus en plus variés. Quand on travaille à la maison, ce sont des petites choses du quotidien qui irritent…vivement l’hiver!

image provenant de ce site;
http://tascadaelvira.blogspot.com/2007/07/signeaux-de-fume.html


jeudi 30 avril 2009

Sardegna mi amore

Départ imminent pour Paris. Après deux semaines intenses de ville (ce l’est toujours quand on y va!) nous hésitions…Envie de farniente, plus de nature que de culture cette fois-ci. C’est décidé nous irons en Sardaigne!
Je suis encore à chercher des bons plans, entre tout ce qu’il reste à faire et ce qui n’avance pas assez vite à mon goût…je pressens le rush comme d’hab. Mamma mia est-ce à cause de ces derniers milles (essoufflants) que nous avons tant besoin de prendre des vacances?!

En attendant je me fais l’oreille avec les capsules audio de cet site;
http://www.audio-lingua.eu/spip.php?article557

Quelques sites…
http://www.costarei.it/tag/sardegna/
http://www.123sardaigne.fr/


Costa rei; here we come!

mercredi 29 avril 2009

Révérences

J’apprends à l’instant que le journal Ici version papier s’éteint. Comme ça, sans prévenir. Ce qui me scie c’est la manière dont apparemment on a fait les choses. On ne laisse même pas à l’équipe la possibilité de faire un numéro d’au revoir…On a même plus l’élégance de savoir tirer sa révérence…Quel manque de respect pour un lectorat, sans compter pour tous les gens qui y travaillaient! Tout cela est mesquin et très très cavalier…On se demande où est le pilote quand un crash survient sans qu'il y ait eu d'alerte...À moins que ce ne soit une décision prise à la hâte (gestion improvisée), on se lève un beau matin et on se dit; allez hop, je fais tomber des têtes, ça me tente! (* La nouvelle a été confirmée aujourd'hui alors que la tombée était hier...)
J’avais remarqué depuis deux semaines qu’ils avaient enlevé mon horoscope préféré et que le journal s’amenuisait…Je le préférais (et de loin) au Voir parce que j’estime les gens qui y écrivaient…bon. D'accord, une version fusionnée (avec quoi?) sera apparemment disponible en ligne mais j'ai un attachement au fait de lire les journaux; savez cet objet étrange que l'on feuillette peinards au soleil, avachis sur le sofa, dans le hamac, dans le bain, au parc, dans la voiture...
Je les salue bien bas.

Heuristique et cartographie

Est-ce moi ou j’ai la nette impression que la thématique de la cartographie est au goût du jour. Comme si notre façon d’appréhender le monde avait un certain besoin d’ordonnancement… J’écris cela parce qu’à la soirée de 25 ans d'anniversaire de la galerie d’Oboro plusieurs artistes qui y exposaient effleuraient la genre, que depuis quelques temps j’aperçois des cartes partout…que j’ai l’impression que les études de marché se multiplient, cartes à l’appui…
J’ai pris connaissance d’une technique que l’on nomme le mindmapping; heuristique appliquée à la gestion de l’efficacité…Serait-on à ce point déboussolés?
Je suis même tombée sur un site d’astronomie (http://avex.org.free.fr/dossiers/?page_id=92) qui mentionne l’existence de cartes de pollution lumineuse! Wow!

Capture à partir de Google earth

Sur Google earth;
Menu déroulant de gauche cliquer sur «Galerie», puis sur «Nasa», et enfin sur «Lumières des villes de la terre»…Fascinant!

Autrement, en cherchant une image je suis tombée «par hasard» sur le site de ressources naturelles du gouvernement du Canada qui donne l’origine des toponymes…intéressant.

Ceci est un Gulch

On peut avoir un «crash course» sur l’histoire de la ville de Montréal (le tout tient en une page!) On peut y apprendre (notamment) qu’en Alberta on nomme «Buffalo jump» le versant vertical d'une coulée, d'une colline ou d'une rive…coloré.

N.B. ci contre sur le Courrier International, en date d'aujourd'hui, une carte interactive de la progression de la grippe porcine...

Tandem

Variations sur le même t'aime;

vendredi 24 avril 2009

Mobilier urbain

J'aime les rituels. Nous allons toujours manger au même resto, J. et moi. On ne se voit pas souvent mais c'est toujours d'égale qualité. Nous partageons un bol du dragon et des chapatis. Aux Vivres est un resto qui ne paie pas de mine mais qui nourrit corps et âme.
En déambulant rue Saint-Laurent j'ai remarqué ces nouveaux bancs publics. Ils viennent tout juste de les installer et je les trouve particulièrement moches. À l'aller, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi...Sont-ce ces lignes anguleuses qui ne me donnent pas envie de m'asseoir? La perspective d'avoir le cul gelé au bout d'une minute (est-ce que les concepteurs ont réfléchi au fait qu'au Québec, le climat est plutôt frais et que la pierre conserve longuement cette température? - ou est-ce conçu expressément à cette intention?). Je me disais qu'ils n'étaient pas très invitants, trop sérieux, trop solennels. Cette ville déjà passablement bâtarde ne pourrait elle pas prendre un virage ludique, sensuel, harmonieux, joyeux?

Au retour, comme j'étais fixée sur ces blocs monolithiques, y allant de; ils me font penser à des pierres tombales, à je n'aime pas leur forme ni leur disposition mais je ne parviens pas à identifier ce qui me les rends particulièrement désagréables, J. me dit; J'ai trouvé! Ils ont la même forme que le logo de la banque nationale!
Et voilà le travail! Non seulement Montréal ne parvient pas (contrairement à Québec, qui semble avoir le vent dans les voiles, pourrions-nous écrire) à se trouver une identité singulière mais elle fait dans pub de bas étage...à vouloir être originale, elle se révèle toujours un peu plus banale.

mardi 21 avril 2009

Page blanche

Je suis bloquée, depuis des semaines. Je dois produire une trentaine de pages et n’y parviens absolument pas. Que faire? Je tourne en rond, je tourne autour du pot. Je lis, je feuillette, je clique à qui mieux mieux. Rien, niet, c’est le néant et cette échéance commence à sérieusement m’angoisser. Comme le bruit d’un camion de ramassage d’ordures qui se rapproche. J’ai fait l’autruche et suis allée voir des films et me suis rendue à des soirées de gala, des fêtes et aux 25 ans d’Oboro. Je suis allée au resto, ai pris un peu de soleil, attrapé un mal de gorge aussi. Ai traîné chez Leika, me suis entraînée et ai nagé. Ai parlé au chat, sommeillé dans le hamac. Je n’ai tout de même pas fait la vaisselle, symptôme du mal qui s’incruste, me semble que je pourrais passer l’aspirateur? Non, vraiment pas une bonne idée…
Que faire, que faire…alors que les beaux jours s’annoncent sérieusement et que tout appelle à se balader. Mais oui! Me balader ça, ça replace les idées…

Cette image provient du site Le rateau de la méduse;

mercredi 15 avril 2009

Da ba da ba da


Elles sont belles et fragiles. Pour résumer le film…chose certaine, elles pleurent. Elles finissent toutes par pleurer. C’est crève-cœur que de voir une Murielle Robin, personnage très plausible, verser une larme blessée, et cette scène avec Karole Rocher où elle pète les plombs devant une classe et surtout la perversité de celle qui mène le bal (c’est le cas de l’écrire!). Scène plus vraie que nature puisque dans la réalité elle m’a fait penser aux commentaires que l’on m’a déjà fait sur une certaine comédienne du Québec qui offrait de très coûteux ateliers en utilisant des méthodes pas toujours orthodoxes… Maïwenn nous fait sauter à pieds joints dans le cliché et les idées reçues à propos des actrices et on en redemande! On se régale en compagnie de la très jolie Jeanne Balibar. Les saynètes musicales sont kitsh et amusantes et heureusement pas trop longues. Drôle de choix d’arrangements pour les voix. Elles sont à l’avant, avant plan et la musique dénuée de toute basse semble flotter loin derrière. Pas spécialement réussi, à mon avis puisque ça nous empêche d’avoir envie de fredonner en même temps qu’elles ou de taper du pied…
Mais bon, que cela fait plaisir de voir Charlotte Rampling, toujours aussi classe, toujours aussi singulière. Bref, on s’amuse, certaines répliques font pouffer de rire, c’est un fell good movie, léger et sympathique où la soit disant névrose féminine n’a d’égal que la malice d’un docu-menteur.

lundi 13 avril 2009

Diane Landry

http://www.dianelandry.com/dianelandry_2007/Diane_Landry_menu07/p_mouvelles/declin_bleu_fr.html

Le site de Diane Landry est définitivement à découvrir, http://www.dianelandry.com/, elle nous offre généreusement des images animées ou non de son travail. Incontournable! Dont un vidéo de son Mandala Naya qui donne une très bonne idée de la sensation...Sensation encore plus saisissante quand elle est vécue.

Les joies de l'art

J’ai vraiment beaucoup aimé les deux expos que j’ai vu à Québec (au musée des beaux-arts) en fin de semaine. La première, qui n’est pas terminée ‹Ingres et les modernes», nous donne à voir quelques (des nombreuses) influences du peintre sur les artistes de son époque et des périodes subséquentes. J’ai longuement contemplé l’«Œdipe et le sphinx», magnifique peinture aux tons profonds et aux intentions subtiles… Et ce «Bain turc», célèbre, énigmatique et sensuel.
On comprend le sens des multiples références qui y sont faites à travers l'histoire en se tenant là, devant elles. Un insaisissable attrait s’en dégage, quelque chose comme un parfum entêtant.
Me suis beaucoup amusée tout au long du parcours ludique proposé par l’expo «C’est arrivé près de chez vous», en contemplant les œuvres de quelques-uns de mes artistes contemporains préférés.
À découvrir, si vous en avez l’occasion (puisque l’expo se terminait avant-hier), le travail de Jean-marc Mathieu-Lajoie (qui utilise souvent le casse-tête comme matériau de base) qui nous présentait une œuvre intitulée «Naufrage» qui date de 2002 mai qui est tout à fait d’actualité, représentant une portion du pape Jean-Paul II qui est quasi en train de se liquéfier…

Jean-Marc Mathieu-Lajoie, Naufrage, 2002
Photos extraite du blog de Marc Gauthier;
http://www.marcgauthier.com/blog/2008/12/14/entretien-avec-lartiste-jean-marc-mathieu-lajoie/


Diane Landry et son «Mandala naya» fut une belle découverte pour moi, cette œuvre mystérieuse et magnétique exerce sans contredit une fascination par sa simplicité et son efficacité, hautement poétique! Évidemment le collectif BGL qui m’amuse toujours autant et Yannick Pouliot, inimitable qui présentait pour sa part un «Se suffire à soi-même» éloquent. Le travail minutieux d’Évelyne Boulva m’a également totalement séduite.
Finalement, la petite escapade s’est terminée par un brunch de Pâques au restaurant «Le Panache», adresse incontournable pour bien manger à Québec, si vous voulez mon avis (m’étonnerais mais bon), endroit romantique et classique où il fait bon fuir les touristes dans une ambiance feutrée.
En faisant des recherches je suis tombée sur le blog fort intéressant de Marc Gauthier, critiques, comptes-rendus, images, commentaires, tout y est, inutile d’en rajouter, vaut le détour (et entrevue avec Jean-marc Mathieu Lajoie, ô joie!) ; http://www.marcgauthier.com/blog

jeudi 9 avril 2009

Prédiction

Je prédis que les ventes de déchiqueteuses de papier seront à la hausse. À cause de cette nouvelle qui me laisse perplexe.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2009/04/09/002-Poubelles_publiques_Cour.shtml
La cour suprême a décidé que le contenu d’une poubelle est public. Intéressant d’un point de vue éthique. À partir du moment où le dit contenu franchit le seuil de ma porte il est saisissable par n’importe qui. Il appartient à «tout le monde». Est-ce à dire que le contenu compte plus que le contenant? Comment justifier alors le fait de distribuer une amende à un contrevenant qui aurait déposé des ordures au mauvais endroit ou au mauvais moment puisque techniquement elles ne lui appartiennent plus?

Dédales

Ces jours-ci il me semble que je doive parvenir à faire passer un fil dans un coquillage, suffit de s'accrocher à une fourmi tout comme Dédale qui avait aussi imaginé ce fil d’Ariane pour sortir du labyrinthe…Et des ailes en cire pour Icare (qui eut la mauvaise idée de ne pas suivre ses recommandations, mais ça, c’est une autre histoire)…
Je me suis retrouvée (par hasard?) sur un site qui propose plusieurs cartographies du web et qui me semble plus qu’intéressant parce que le fait de pouvoir visualiser permet d’appréhender de manière constructive et originale, d’avoir une image un peu plus concrète de tout cela. Et qui n'aime pas les cartes?!

Voici le fruit de mes errances;
un atlas des cyberespaces;
http://www.nicolas-guillard.com/cybergeography-fr/atlas/muds_vw.html
Via le site de la médiologie; http://www.mediologie.org/
Via le site de Régis Debray; http://www.regisdebray.com

mardi 7 avril 2009

Aqua

Il pleut toujours des cordes et la grisaille nous gagne en déprime généralisée. L’hiver fut long et éprouvant mais certains loisirs m’amusent encore. J’adore fréquenter ces lieux un peu désuets et surtout populaires et familiaux. Il y a cette piscine où je vais régulièrement pour me motiver à me tenir en forme. Comme dans aquaforme, comme dans à quoi bon.
Un petit groupe s’exécute. Splouche splouche encore un effort! Musique techno en toile de fond. Complètement disparate, complètement vivant. Des femmes de tous âges font des ronds dans l’eau. J’aime la lumière qui se faufile par les blocs de verre. J’aime que les gens qui entrent puissent regarder cette drôle de scène, pas par voyeurisme mais par curiosité. J’aime qu’un groupe d’enfants impatients d’avoir l’autorisation de sauter dans la piscine se manifeste bruyamment. J’aime que nous soyons là à nous démener comme si de rien n’était.

Tout ça pour dire qu’hier c’était un peu triste de voir des parents tourner les talons après avoir attendu pendant près de deux heures pour inscrire leur(s) enfant(s) à des cours de natation. Il semble que ces activités soient très courues. Il fallait voir la déception sur le visage de cette jeune maman quand on a annoncé en rayant la liste affichée que les groupes des dauphins et des étoiles étaient complets…Si je n’avais pas du moi-même, faire le pied de grue pour m’inscrire, je l’aurais invitée à prendre un thé.

Parce que des parents qui prennent le temps de faire des activités avec leurs petits, c’est de l’or en barre. Ils ne savent probablement pas jusqu’à quel point ils transmettent la bonté, la confiance, l’amour, l’envie de s’offrir, de donner… Ils sont de véritables modèles.

samedi 4 avril 2009

L’amour, toujours.

J’ai vu «Two Lovers» réalisé par James Gray un soir de pluie, il faisait froid. Pour qui a déjà ressenti les affres d’un amour non réciproque, ce film vous fera pleurer, en tout cas, pour ma part, j’ai essuyé quelques larmes bien senties. Cette histoire est décidemment très bien ficelée…Quand Leonard finit par dire «I Love you, i really do», dans les bras de celle qu’il aime on a envie d’y croire et puis, comme dans la vie, le dénouement n’est pas toujours celui souhaité mais il est touchant tout de même.
L’ambiance est vraiment particulière, quelque chose en Leonard semble tapi, prêt à exploser telle une bombe à retardement, en ce sens, Joaquin Phoenix réussit ce tour de force de nous rendre ce personnage à la fois séduisant et inquiétant. Il faut dire que le scénario lui permet d’exprimer l’intensité et la sensibilité sans dérapages. Les mouvements de caméra nous font plonger à travers son regard touchant et vibrant (appuyé par de splendides yeux verts!) au cœur de ses hésitations et de ses élans.
Le contexte est efficacement représenté avec une Isabelle Rossellini plus vraie que nature, une Vinessa Shaw sensuelle et amoureuse et une Gwyneth Paltrow convenable (il faut dire que je ne suis pas très sensible au soi disant charme des cheveux pâles!) pour camper l'inaccessible.
New York ne nous est présenté ni comme une carte postale, ni comme un élément magnifié, la ville y joue son propre rôle avec ce qu’elle a de glauque et de fascinant.
L’humanité y est représentée sans fla-flas, les personnages mènent une quête de bonheur toute simple et ont envie de rêver leur vie autrement que celle qui leur est tracée d’avance, pour conjurer le sort.
Un portrait sans complaisance de la complexité de l’âme et du sentiment amoureux. Même s’il y a deux personnages pour qui les rêves se réaliseront en quelque sorte, je suis demeurée triste, si triste, peut-être parce que je m’identifie plus au troisième…Bien vu les blessures et les revers qui laissent des cicatrices, comme quoi on en sort jamais tout à fait indemnes.
Je soigne les miennes.

vendredi 3 avril 2009

Je ne pense qu'à ça

...j'essaie vaguement de travailler mais je ne pense qu'à ça...

Question(s) bête(s)

Je me demande, suis-je seule ou bien cette conception hautement (sic) verticale de l'affichage des pages est énervante quand on navigue et qu'il faut constamment faire glisser le curseur pour pouvoir poursuivre la lecture...Le format des écrans, lui, demeure horizontal. Comment se fait-il que l'aménagement visuel ne le soit pas?
Concept de verticalité que l'on pourrait tellement facilement remettre en question. Équivaudrait-il à une hiérarchisation entendue; le présent qui l'emporte sur le passé, le plus important qui est au-dessus de la pile, le plus gros qui tasse le plus petit...Le plus clinquant qui se fait voir, le plus «loud» qui se fait entendre, le plus chiant qui se fait remarquer...
Le cul posé à longueur de journée devant nos écrans, sommes-nous encore de si dignes descendants (sic) de l'homo erectus.
Je soupçonne que cette obstination à vouloir défier un «time line» horizontal défilant immuablement s'apparente à un réflexe de survie. Cette manière de faire qui défie toute logique et qui nous rend si humains.
Tout comme notre attitude envers le sentiment amoureux. Pour la plupart incapables de supporter l'intensité nous nous gavons de littérature (et de culture) qui en fait l'éloge et nous soupirons par procuration.
Ou encore en est-il de notre rapport avec le changement. Alors que nous nous impatientons et aspirons à «autre chose» nous ne concédons rien à ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à de l'inconnu.
J'admire (que dire, je vénère), les bêtes (les innocents ou les à quatre pattes) qui ne s'enfargent pas dans les fleurs du tapis et qui s'étirent lamgoureusement devant un rayon de soleil tandis que je m'interroge inlassablement.
...Et que je monologue, parce que pour l'interactivité du blogue...on repassera, à moins de se nommer x ou y... Je commence à trouver l'activité quelque peu monotone !
Je songe sérieusement à publier un paragraphe qui ne voudrait rien dire et qui serait composé uniquement de mots clés qui sont apparemment fréquemment googlés...
Est-ce éthique, docteur?

mercredi 1 avril 2009

Je n’aime pas le printemps.

Non, je n’aime pas cette saison, elle me fout les bleus. Il ne fait pas encore chaud, on marche sur des œufs. J’aime l’été et aussi l’automne.
Trop frais pour se vêtir légèrement, trop chaud pour garder nos pelures rassurantes. Les rues sont grises et sales et l’amour est transversal. Les aveux demeurent sans réponses et les déclarations unilatérales.
Je n’aime pas le printemps parce que tout est fragile, incertain. La lumière intimide nos peaux blêmes et nos regards habitués à être fuyants.
Le souffle retenu de peur que ce qui chancelle en nous s’évanouisse à jamais. Le piaillement des oiseaux ajoute à la mélancolie des promesses de beaux jours, plis et replis compris.
Parlant de repli, hier j’ai pris des billets d’avion. Un peu de sensation diluée dans la froidure de la température. D’ici quelques semaines je serai loin, loin. Escale de deux semaines à Paris, incontournable; un refuge rue Des Abbesses s’est offert, ma foi, les conjectures sont de mon bord. Ensuite? J’hésite. Ce sera chaud et exotique, pour l'heure, c’est tout ce que je sais. Des suggestions?

lundi 30 mars 2009

Claire Martin

Je suis littéralement tombée en amour avec Claire Martin hier. Quelle femme attachante, pétillante et intelligente, remarquez, les trois vont souvent de pair, mathématiquement parlant. Ce film nous la présente de manière simple et lui laisse beaucoup d’espace. Qu’il fait bon d’entendre des commentaires précieux sur l’amour, la mort, la vie (la société) de manière si humble. En plus, elle est pince sans rire, c'est tout à fait craquant!
J’ai beaucoup aimée aussi «Langue parlée, langue sacrée» de Nurith Aviv, inspirant et poétique. Il y avait dans l’un des réponses à l’autre et vice versa. C’est un de ces «hasard» de choix de représentation, déchirant parfois lors de tels festivals.
Très déçue (et plutôt choquée) du Hitler’s hit parade que l’on nous annonçait comme une dénonciation de la propagande nazie mais qui m’est apparue comme un montage complaisant d’images justement de propagande qui m’a fait plutôt l’effet contraire et (dois-je ajouter) fort déplaisant…
Mon préféré fut sans contredit un magnifique film «Je ne suis pas moi-même», qui traite du trafic d’œuvres d’art au Cameroun…tellement bien fait! Qui porte à réfléchir aussi sur le sens de la collection, le respect des cultures et les valeurs patrimoniales...Bravo au FIFA pour cette belle édition!

jeudi 26 mars 2009

Peep show

J’ai vu cette semaine, dans le cadre du FIFA (festival international des films sur l’art : http://www.artfifa.com/) le très intéressant Peep Show réalisé par Raymond Saint-Jean. Écrit, mis en scène et interprété par l’excellente Marie Brassard. Ce film rend assez bien justice à l’ambiance vraiment très étrange de cet univers particulier, c’est une alternative à considérer si on a pas la chance de la voir jouée «live». J’ai vu, deux fois plutôt qu’une, le fantastique «Jimmy créature de rêve». Marie Brassard est étonnante de vérité et d’humanité et elle déploie un imaginaire absolument fascinant. Un must.
J’en verrai quelques autres dans le cadre de ce festival, ils ont heureusement ajouté des représentations pour nous permettre de voir des films dont les sièges s’étaient vendus trop rapidement, c’est le cas de Quand je serai vieille, je rangerai mon stylo, un film sur Claire Martin et de Varian Fry, passeur d’artistes et aussi de Hitler’s hit parade…

Affichage

Je me demandais, en déambulant dans les rues hier par un soleil radieux; est-ce que cela vous est déjà arrivé d'aller voir un spectacle après avoir vu une publicité maison photocopiée, affichée sur un poteau de la ville (n'importe quel poteau et n'importe quelle ville) ?
En voyant ces jeunes scotcher leur réclame, je les trouvais bien optimistes. Le propre de la jeunesse est l’optimisme ou la candeur, c’est selon. Il semble que cela fasse partie d’une démarche particulière; espérer qu’en s’affichant on suscitera un certain intérêt. Mine de rien cela a mené ma réflexion vers le populaire sujet (et ses questions) des sites de sociabilisation. Serait-ce pour cette raison (l'optimisme inné, l'espoir ou la candeur doublée d'une naïveté pas encore défraichie...entre autres) que ces canaux sont si populaires auprès d’une clientèle plutôt jeune?

dimanche 22 mars 2009

Faces

Le Festival de films sur les droits de la personne de Montréal ou ce que l’on ne nous présente plus à l’heure des informations télévisées. (http://ffdpm.com/2009/fr/home/)

Pendant que nous tournons autour de notre ombilic et que les convergences et insipidités nous gavent de conneries qui débordent de notre petit écran, pour qui soit légèrement motivé et curieux de ce qui se passe réellement dans le monde, il y a fort heureusement des circuits qui demeurent. Ils vivotent peut-être, mais ils réussissent à nous présenter tout de même des petits bijoux.
Ainsi, hier j’ai pu voir l’excellent «Faces», fait avec les moyens du bord et sans prétention, ce qui le rend si charmant. Cette idée toute simple, de placarder illégalement d’immenses photographies mettant côte à côte des gens qui vivent de part et d’autre du mur, contribue à
donner un visage à l’Autre, humaniser l’ennemi que l’on ne se donne même pas la peine de connaître. En les représentant grimaçant, cela désamorce toute tentative de magnifier une représentation. Cet art, ou ces actions, crée le dialogue, la rencontre. Cela vise à démontrer qu’il existe des ressemblances et pas que des différences.
Parlant de rencontre, il nous semble qu’il y a trop longtemps que le conflit perdure entre Israéliens et Palestiniens. Imaginons que nous nous y trouvions. Des vies entièrement hypothéquées par la guerre, l’angoisse, la mort et l’absence totale d’avenir. Une impasse, une immense impasse.
C’est que le film «D’une Seule Voix» tente de résoudre. Ce témoignage d’une tournée en France de chant choral composée de musulmans, juifs, chrétiens, Israéliens et Palestiniens orchestrée par Jean-Yves Labat de Rossi nous illustre à quel point la bonne entente est fragile même quand elle tourne autour d’une passion commune, c’est-à-dire, la musique. Équilibre précaire dont l’issue est tout de même positive, quand on sait aujourd’hui que les hostilités ont repris de plus belle depuis.
Subsiste une question; comment faire? À quoi on peut timidement répondre par; en essayant, en essayant encore et encore…

Faces, Réal. Gérard Maximin, (http://www.face2faceproject.com/)
D’une Seule Voix (With One Voice), Réalisé par Xavier de Lauzanne. (Productions http://www.aloest.com)

jeudi 19 mars 2009

Tonnerre de dieu (ou les amants du plateau)

D’accord, ce sont d’abord mes voisins, puis, petit à petit ils sont devenus mes amis. Parce qu’ils n’ont pas d’enfants et parce qu’ils sont artistes.
Ils ont tous deux (et pas à eux deux) passés 80 balais comme dirait Agnès Varda. Non, il ne s’agit pas ici du «human interest» qui avait irrité Michel Chartrand au point d’envoyer balader Bernard Derome en direct à la tivi. Quoique.
Je m’étais rendue là pour changer les piles des avertisseurs de fumée comme me l’avait demandé la plus prévenante des deux. Et quelques ampoules grillées, pendant que j’étais là. On a analysé le menu d’un dvd fait par des connaissances à eux (et ils en ont, des connaissances) sur le travail de celui qui passe le plus clair de son temps dans son atelier.
Bon, les flèches sur la télécommande servent à naviguer dans les sous menus. Ok. J’admets que le changement de couleur des titres n’est pas si évident. Ok. Une fois que vous avez repéré où vous vous situez, ben vous appuyez sur «enter». Ok. Et là, passant d’extraits en extraits les séquences d’un vernissage, les commentaires commencent tous par; à son âge, à l’âge qu’il a…Et je lui demande, ça vous tanne pas ces réflexions sur votre âge? Ils répondent en cœur; oh que ouiiii.
Eux qui ont tant à raconter, et tant de poèmes à réciter, me semble qu’il y a plus représentatif…En tout cas, on ne m’a pas demandé mon avis mais c’est bien poésie et amour que j'aurais évoqué.
Elle s’en fait pour tout et lui, oublie tout. Résultat, sa pression monte et descend comme autant de yoyos à gogos et lui, ne saurait que faire si elle n’était pas là, voyez le topo? Elle me raconte que la semaine dernière, comme ils n’étaient pas biens, ils se couchent habillés, enlacés dans les bras l’un de l’autre… au cas où ils devraient partir précipitamment…pendant que je pense aux amants de Sarajevo. Elle m’a dit, texto; tout ce que je souhaite c’est de partir après lui.
Que Dieu l’entende.
Comprenez pourquoi j’accours quand elle m’appelle…

No Mires para abajo

Il y a quelque chose d’envoûtant dans le rythme de ce film. La musique y est sûrement pour quelque chose mais c’est très probablement la lenteur qui est donnée qui est éminemment érotique. Ou bien ce sont mes souvenirs ou bien l’approche du printemps…En tout cas, ce petit film argentin ne laisse pas indifférent, pour qui aime les plaisirs de la chair et daigne y consacrer un peu de temps, un peu d’espace. Ce doit être mon sang latin qui me permet d’apprécier. En attendant le dernier Almodovar; mon cinéaste préféré (Los Abrazos rotos / Les étreintes brisées) et pour donner le ton à la saison.

No Mires para abajo / Don’t look down / L’initiation d’Eloy; un film argentin d’Eliseo Subiela (le même qui a réalisé, notamment, Le côté obscur du coeur en 1992)
http://www.youtube.com/watch?v=EQnwMUUvrIE
http://it.truveo.com/No-mires-para-abajo-la-nueva-peliacutelcula-de/id/450652649

mardi 17 mars 2009

Crisse de foi

Dans le film Religulous;
«La foi! Ou la vertu de l’absence de pensée. Pas de quoi se vanter. Ceux qui prêchent la foi et qui la prônent sont des esclavagistes intellos. Ils maintiennent l’humanité enchaînée aux illusions et absurdités qui se sont répandues et ont généré tant de destructions. La religion est dangereuse car elle fait croire à ceux qui n’ont pas les réponses qu’ils les ont».
(…)
«La seule attitude à avoir face aux grandes questions n’est pas l’arrogante certitude qui caractérise la religion, mais le doute. Le doute est humble et cela sied à l’homme».

C’est ce que je me disais aussi.
Ai beaucoup aimée ce film. Pas aussi anodin ou anecdotique qu’il ne le paraît, l’auteur pose des questions tout à fait pertinentes. Qui devrait-on croire et pourquoi? La dernière fois que j’ai mis les pieds aux États-Unis j’ai ressenti un malaise. Ce malaise, que j’attribue au fait de pouvoir pratiquement palper un consensus implicite. Une ambiance protectionniste, puritaine et fermée sur elle-même. Désolée pour ceux et celles qui y sont, qui en sont.
Idem pour tous les extrémismes. On peut tellement tout faire dire à l’histoire.
Le problème est dans le fait de tenter de convaincre. Semer le doute, oui. Convaincre, non. Je préfère prêcher par l’exemple: qui m’aime me suive!

lundi 16 mars 2009

Bashung

Une absence inestimable. Ai eue la chance de le voir en spectacle il y a quatre ou cinq ans. Je connais ses textes par cœur pour les avoir écoutés jusqu’à plus soif. Ces ambiances dans lesquelles on ne peux que se retrouver, même quand on est un peu perdus nous hanteront longtemps. Grand homme, perte qui me laisse sans voix. Tant de souvenirs heureux et songeurs.
Parlant de nostalgie, suis allée vois «Dédé à travers les brumes» et «Les plages d’Agnès» ce w.e.
Le premier, formidablement interprété (au point où l’interprète s’efface totalement derrière le personnage, interprète aussi beau en personne qu'à l'écran, je dois dire pour l'avoir «expérimenté») souffre malheureusement de longueurs et aurait gagné à être resserré au montage). Touchant tout de même, mais pas transcendant.
Dans un autre registre, Agnès qui nous fait du «name dropping» durant deux heures, m’a plutôt laissée indifférente. J’ai vibré à l’idée de souvenirs de cette femme devenue un peu vieille qui a un besoin de nous raconter sa vie mais dont les passages au montage sont parfois si abruptes.
Suis allée ici, ai fait cela et ai rencontré tel ou telle. Been here, done that…Son fils est beau comme un cœur…
Chose surprenante, toutes ces images nous envoient à notre propre nostalgie et aux souvenirs liés à tel ou tel film. Ça a un certain effet de remonter le cours de nos propres vies. Je me souviens de Catherine Deneuve, «rencontrée» lors d’un tournage à Montréal, et où j’en étais dans ma vie. Me souviens de la période «Les glaneurs et les glaneuses», de tous ces films, ces images et ces états d’âme.
Mais bon, en ce printemps qui ne saurait tarder, à-t-on vraiment envie de se plonger dans tous ces élans de nostalgie ou bien d’aller de l’avant? Pour qui a le «bleu pétrole» facile, une cure de lumière, de chaleur et d’amour s’impose!

mardi 10 mars 2009

Eryn

En ce moment, j'aimerais être là...
http://www.freespiritspheres.com/eryn.htm

Si l'envie vous prend de construire une maison dans les arbres, ma foi, ce ne sont pas les idées qui manquent. J'envisage sérieusement cette alternative (ou celle des maisons en ballots de paille qui est pas mal non plus), me reste que le terrain à acquérir!

Renouveau des maisons dans les arbres;
http://www.freespiritspheres.com/
http://www.studiolukaszkos.com/_4treehouse.html

Un peu plus traditionnel;
http://www.thetreehouseguide.com/
http://www.revedecabane.com/
http://www.treehouseworkshop.com/
http://www.freewebs.com/sheridanrapids/index.htm

En vacances, pourquoi pas?!
http://www.costaricatreehouse.com/house_treeHouse.html

Intermède

Ce mot (intermède), je me souviens (parenthèse: j’ai vu ce film avant-hier et il est tout de même bien foutu, malgré ses maladresses), il n’y a pas si longtemps, apparaissait à l’écran du téléviseur lorsqu’une panne se produisait ou lorsque la programmation souffrait de quelque(s) trou(s). Il me semble qu’il y avait là quelque chose d’organique, de naturel.
Aujourd’hui, le moindre petit espace, le moindre petit instant est occupé, rentabilisé, animé. Pour tout dire; agité.
Je suis nostalgique du rien, du flottant, de l’aléatoire. D’un silence tranquille qui n’a rien à voir avec de l’isolement ou du mutisme.
Il en est ainsi de ma relation avec le téléphone. Incompréhensible pour la majorité, je maintiens une saine distance avec cet appareil sournois. J’ai débranché mon répondeur, je réponds quand bon me semble. De toute façon, la majorité des messages se résument à des phrases qui tournent autour de; «tu n'est pas là?! (de toute évidence...), j'aimerais que tu me rappelles (...me semblait aussi...), ce que l'afficheur fait très bien, avec un certain sens de la synthèse, ce qui n'est pas à négliger en nos temps sollicités. Le délai dans le retour d'appel est davantage possible, ce qui représente un avantage notoire. Je possède un cellulaire pour les urgences et encore…Il lui arrive fréquemment de s’éteindre tout seul. Je déteste quand on ne m’appelle que pour me demander un service, une information, un conseil et tout cela n’a l’air de rien mais c’est le plus souvent le cas. Nous maintenons des relations utilitaires, sans nous en rendre trop compte. Échange pour échange, troc qui se veut démarche éco-responsable…simplicité volontaire!
La seule technologie à laquelle je me soumets est celle du courrier électronique et autres lieux de correspondance.
Je ne réponds pas à la sonnerie de la porte quand je ne sais pas qui s’annonce. Si j’habitais à la campagne, elle serait simplement déverrouillée et je laisserais aux autres le soin de juger s’il y a vraiment nécessité d’entrer.
Suis-je normale, docteur?

dimanche 8 mars 2009

Il était une fois

Je voudrais que la semaine de relâche scolaire dure tout le temps. Mercredi, un papa avait emmené ses trois marmots au cours de stretching et il fallait les voir s’appliquer à suivre les instructions de l’animatrice. Le père avait un sourire accroché, c’était un pur bonheur. Dans les cafés il y a des enfants. Dans les rues il y a des parents avec des enfants. Dans les cinémas, au musée il y en a aussi. Et à la piscine également.
Soudain, le temps d’une petite semaine, la vie me semble normale. Il y a de l’amour et de la transmission possible. Tout cela donne envie d’en faire (des enfants). Il suffirait de dix années de moins. En attendant (de pouvoir remonter dans le temps) j’écoute inlassablement ce vidéo de Capucine sur viméo. Ponette des temps modernes. Craquant.
«Il était une fois» ou «Once upon a time»;
http://www.vimeo.com/2113477

Ajout:
Capucine fait des petits et s'implique. L'éducation est un vecteur (fondamental) d'amélioration de la richesse collective. Je salue cette belle façon de conjuguer l'utile et l'agréable!
http://fr.edurelief.org/involved/people-capucine-fr

samedi 7 mars 2009

Dictionnaire visuel

Je suis vraiment vraiment énervée. Après avoir en avoir eu vent par les ondes radio, je me suis précipitée sur mon ordi pour en vérifier la véracité. Eh bien oui! Fantastique, c’est vrai, le dictionnaire visuel est maintenant accessible en ligne gratuitement! J’adore! J’adopte!
http://www.ledictionnairevisuel.com

Rêvez Montagnes

Je ne crois pas dévoiler de punch en écrivant que tout y est. Du popcorn et boissons gazeuses offerts à l’entrée, de l’écran qui diffuse des potins de stars pendant que le public prend place, aux multiples références à ce qui se trouve derrière (l’écran), jusqu’aux scènes finales qui se déroulent dans un cadre aussi évocateur que métaphorique.
Une mise en scène efficace et des effets techniques parcimonieusement choisis et bien intégrés qui ne dament pas le pion au jeu des acteurs, tout cela est fort réjouissant! Le texte et les dialogues sont bien écrits et les thèmes parfois subtils et parfois un petit peu trop surlignés s’inscrivent très bien dans l’ensemble. Nous n’avons pas eus droit à un programme imprimé puisque le thème le voulait ainsi, c’est un peu dommage. Cette mise à distance des crédits de concepteurs et d’un texte qui présente, accompagne et soutien parfois une production s’inscrit dans l’idée d’un produit de consommation culturel qui ne laisse pas de traces, comme le serait, on imagine, un film…
Par contre, il n’y a que le caricatural de l’aspect spirituel qui nous parvient, quelque peu noyé dans la dérision Bollywoodienne, ou engoncé dans cette vision toute occidentale d’une recherche de sens et d’une quête spirituelle…Le rythme manque visiblement de contrepoints, qui peuvent se révéler être si puissants au théâtre. Qu’à cela ne tienne, les chorégraphies réussies nous font résolument passer un bon moment.
Nous avons eu la surprise de retrouver dans cette production l’excellente Kathleen Fortin qui se donne entièrement, comme toujours, semble-t-il. Le jeu d’Alexis Martin est appréciable compte tenu de la difficulté de rendre plausible un accent indo-francophone et indo-anglophone. Ce qui s’avère être un peu moins bien livré dans le cas de Carl Poliquin qui bouge par contre très très bien.
Bref, c’est une production qui ne casse pas des briques en fait d’intensité dramatique, même si je crois qu’elle aurait potentiellement pu le faire, mais qui se situe davantage dans le registre du vaudeville (ce que la critique de La Presse n’a pas saisi d’ailleurs en reprochant les multiples entrées et sorties…qui dit vaudeville dit quiproquos et hasards, intrigues, farces et rebondissements incongrus parfois!). Je n’ai pas boudé mon plaisir et ai éclaté de rire à plusieurs reprises.

jeudi 5 mars 2009

Moscow, Belgium

J’ai vu ce film cette semaine, au moment même où je vivais des heures difficiles. Évidemment, toute fiction à une possibilité de fin heureuse. Je ne livrerai pas la chute. Si au moins la vie était comme cela. Les sentiments univoques sont légion. Pourquoi, pourtant je ne suis pas si laideron? Ça vous arrive, vous, d’avoir des fantômes qui sortent du placard? Y a de quoi se flinguer parfois tant les revers sont amers. Mais bon, on se convainc sans grande conviction que l’on doit se retrousser les manches et on se dit que demain sera une meilleure journée. Mais on se sent seuls. Drôlement seuls.
En ce moment j’aurais plutôt tendance à considérer le destin ingrat et injuste. Parce que lorsqu’on a mis tous ses efforts pour déblayer ce qui est malsain et que ce malsain, tel un crachat infectieux, vous revient au moment où vous vous y attendez le moins, c’est pas fort-fort.
Parce que lorsque l’on dépose sa confiance dans les bras des inconnus et que ceux-ci vous jettent à la moindre inquiétude, c’est pas fort fort. Ces mêmes inconnus à qui on aurait donné sa chemise et qu’on a aimés, et protégés aussi, qui insistent pour souligner qu’ils ne sont pas impliqués émotivement.. Comme si l’amour et le respect étaient réservés aux liens intimes. Remarquez, l’amitié comme je la conçois est aussi empreinte d’une certaine intimité.
Ce sont des inconnus et ils demeureront inconnus.
Pendant que certains se font aller l’entregent on se cantonne dans nos petits plis et nos peurs et on s’en veut un peu même si on sait qu’on aurait pas pu faire autrement. Parce que c’est le peu de respect de soi-même qu’on imagine avoir.
C’est à ce moment là qu’on se dit cette phrase chargée émotivement; «Y’a pas de place pour les Ovide Plouffe du monde entier». Et on vise la retraite et l’isolement, parce que le romantisme n’a plus la cote, on s’en fout éperdument.
Nous entretenons des relations utilitaires. Les sites de sociabilisation en sont remplis de ces liens utilitaires. C’est bien pratique mais désolant. On se perd entre les termes «amis» et «contacts».
J’aimerais bien que cela me donne le courage de créer, savez, le coup de fouet qui redonne un élan, parce qu’il bouscule. J’admire les gens qui ont de l’ambition ou la foi. Ça les porte au moins. En ce moment, je doute vraiment de l’avenir.
Bon, comme ce carnet n’a à peu près pas de lecteurs, je me demande vraiment où va tout ce virtuel…

jeudi 19 février 2009

Éloge de la presbytie

L’avantage notoire du vieillissement est sans nul doute la presbytie. À l’âge où les désillusions sont inversement proportionnelles aux opportunités (quelles qu’elles soient d’ailleurs – j’en veux pour preuve les «programmes» fort variés qui s’adressent aux moins de 35 ans, et dans mon temps c’était pour les moins de 30 ans, mais ça, c’est une autre histoire) lorsque la presbytie nous atteint il semble qu’on puisse raisonnablement y trouver un certain avantage ou certaines dividendes.
Le trouble du trop près cède rapidement le pas au charme du flou. J’entends par là, ce qui ne se définit que très poétiquement. Cette tache, cette ombre, cette silhouette intrigante, qui, vus de près n’auraient étés que de banals objets de contemplation autrefois. A-t-on vraiment besoin de juger d’un grain de peau qui se fane? Le souvenir de cet épiderme parfait d’une amourette de jeunesse est nettement supérieur. Pour la précision, nous reste toujours la photographie. Coiffés de la lorgnette impressionniste peuvent défiler devant nous autant de muses que d’Adonis. Puisque nos moyens sont à la remorque (ou est-ce l’inverse?), la tendance propre à cette affliction, nous incite à philosopher sur une esthétique singulière. C’est avec sagesse qu’il nous est donné de pouvoir apprécier l’intensité de nos autres sens, notamment l’odorat et le goût.
Ainsi grâce à la presbytie nous pouvons nous réjouir d’une multitude de saveurs.

samedi 14 février 2009

Libarté

Lors d’un récent et bref séjour au sud de nos frontières, je suis allée voir un film dans la petite salle d’un bled un peu perdu.
Avant le «programme principal» je suis demeurée interdite devant un petit film, que je qualifierais de propagande, qui nous a été servi. Il fallait d’ailleurs vraiment avoir envie d’aller au cinéma ce jour là pour vouloir voir «Taken» que l’on présente comme un thriller mais qui se limite à être un banal film d’action décousu et dont la morale pourrait aussi se résumer à «on est donc pas en sécurité en dehors des États-Unis»!
Pour revenir au clip visiblement produit pas la «National Guard», il est question de se battre pour la liberté. Je ne comprends pas vraiment ce que la course automobile vient faire là-dedans sinon que de comparer la guerre à la victoire d’une course à obstacle comme le propose le montage du segment qui se présente avant la prise «Welcome home». Mais en tout cas, à mon avis si un guerrier peut en imposer, il en est tout autrement pour faire la paix…Il est écrit; «I Will never quit». Plus déterminé que cela, ça pourrait passer pour de l’entêtement. J’étais nostalgique de courts-métrages (de qualité pas toujours égale) présentés ici.
http://www.youtube.com/watch?v=57Njivd_emQ
(vous tapez: Kid Rock and National Guard: 'Warrior')
J’ai aussi zappé la radio pendant que je conduisais et ai été étonnée de constater qu’à 18heures, point ou peu de nouvelles. Un peu de ce qui se passe à la Maison Blanche et en politique intérieure… Aussi, la dominante musicale était plutôt portée sur du rock style années 80-90 ou encore du bluegrass, du country et du western…Cela manquait un peu de variété. Et de culture. Nous avons déniché une certaine variété en syntonisant des postes de type communautaire. Et encore…
Je me demandais; est-ce que la liberté est à ce point assujettie à l’offre et à la demande. What you see is what you get.

dimanche 25 janvier 2009

Programme double

Il vaut vraiment la peine de se déplacer pour vivre les expériences proposées par Christian Marclay à DHC art malgré le froid et l’humidité qui nous affectent à Montréal ces jours-ci. Les merveilleux locaux dans le vieux Montréal permettent une visite des plus agréable et offrent l'espace nécessaire à ce type d'expo. Je ne connaissais pas le travail de Christian Marclay, en fait, je n'en avais jamais fait l'expérience. Dès le début de la visite, l'oeuvre «telephones» m'a réjouie. Simple et tout à fait efficace comme montage. Mais ce n'est pas que ludique, il y a de l'absurdité intelligente dans ce qu'il propose.
J'y allais pour «guitar drag» et n'ai pas été déçue. Ce film insupportable autant par son propos que par sa facture auditive est vraiment incontournable. Je n'en dis pas plus...Que dire du «crossfire» qui nous place au centre d'échanges de coups de feu, vraiment éloquent.
Et puis, il y a la pièce de résistance, montage sur quatre écrans dont l'écho et les harmonies m'ont laissée perplexe, comme si la musique trouvait elle-même la manière et le chemin pour se répondre.
Des expériences dont on ne peut faire l'économie... même s'il y a plein d'extraits sur youtube, à mon avis, il faut vraiment aller tenter cela. Et c'est gratuit, ouvert le w.e...

Ai poursuivi la soirée chez JoliFou sur Beaubien. j'avais beaucoup aimé la première fois mais là, je ne sais pourquoi, les plats étaient hyper salés. Pour le foie gras on peut légèrement comprendre mais l'osso buco et les rapinis...?! Et ma vis-à-vis avait commandé un poisson tout aussi salé. Non contents de saupoudrer allègrement les plats, le pain l'était aussi. Fleur de sel nous a-t-on dit. Je veux bien, mais à part assoiffer, je vois pas l’intérêt. Trop trop décevant, dommage.

Le bouquet fut le film «Home» (toujours au Beaubien, d’où le lien), un film insignifiant. Déjà que je ne sois pas fan de Isabelle Hupert (qui est vraiment tellement maigre qu’on a l’impression qu’elle va s’effacer de la pellicule, non mais c’est vraiment exagéré, en tout cas…) Le comédien principal est très bon par ailleurs et les enfants aussi, mais on ne va nulle part et pour paraphraser le film on demeure sur la voie d’accotement, cinématographiquement parlant. C’est long. Trop long, même s’il y a une tension dramatique assez forte, elle ne nous transmet rien sinon que l’envie qu’ils en finissent pour de bon. Et que venait faire la chanson «Wild is the wind» interprétée par Nina Simone à la toute fin ? C’est ma chanson préférée quasi toutes catégories alors ce genre d’emploi légèrement gratuit m’a choqué !
En fait Isabelle Hupert joue tellement toujours sur le même registre qu’on peut se demander si elle a vraiment lu le scénario ou si elle est victime de son type de casting i.e. une femme froide, un peu cinglée ou dans un état limite, parlant peu. Si vous aimez, vous ne serez pas déçus.

J’aurais dont dû louer le film «Towel head» et rester à la maison si je ne l’avais pas déjà vu…cet ovni cinématographique dégage pour sa part, une étrangeté intéressante.

mardi 20 janvier 2009

Dites 44

Je ne songeais aujourd’hui qu’à cet impératif que prononcent les (photographes) dentistes (peut-être ce lapsus était de l’ordre de l’extraction de dent?!) Devant l’hyper médiatisation de l’assermentation du 44è président des États-Unis. De l’événement je ne puis dire... quenfiiiin. Je suis la première à m’en réjouir mais je dois ajouter que j’avais hâte que ce chose faite pour que la planète entière recommence à respirer. Jusque là, tout le monde retenait son souffle, comme si la crainte que cela ne puisse pas se produire paralysait le monde entier.
Je me réjouis également que ce soit un noir qui ait enfiiiiin été élu. Mais je m’inquiète tout de même que l’on souligne cet aspect de manière si répétitive. Manque d’imagination? Manque de curiosité? Et s’il avait aussi quelque chose à dire? Pourrait-on à partir de maintenant écouter ce qu’il exprime au lieu de s’extasier sur la couleur de sa peau. Je me demande jusqu’à quel point il ne s’agirait pas ici de racisme inversé ou une recherche d’exotisme pour expliquer le succès, le charisme de l’homme.
Toujours est-il que je sors d’une rencontre dynamisante intellectuellement et humainement et je suis fière que celle-ci se soit tenue aujourd’hui, je pourrai toujours me dire qu’en cette journée mémorable, moi aussi j’avais des raisons de plus d'avoir le 44 gravé au coeur.

lundi 12 janvier 2009

Le ciel est bleu

Entre deux lectures le ménage s’impose. Les jours de grand dérangement, comment ne pas être découragée devant la somme de paperasse accumulée? J’ai attaqué le bureau. Cet endroit devenu impraticable est en passe de redevenir envisageable. Il faudrait que je me débarrasse des trois quarts des choses qui tiennent dans cet endroit, pourquoi n’y parviens-je pas? Je m’inquiète moi-même quand je m’entends justifier ma névrose par un sentimentalisme crasse.
Et cette poussière, d’où vient elle? Me suis toujours demandée comment se constituaient les résidus de nos appartements. J’imagine un tas de choses. J’ai un problème avec la balayeuse, c’est le vacarme qu’elle émet. Quant à moi, j’aspire au silence. Cela participe à la violence du geste et à l’urgence. Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi on se pressait tant à s’acquitter de cette tâche? Eh bien… voilà... Tous ces gestes brusques et précipités…Il me semble qu’il serait doux qu’elle ronronne, la gestuelle pourrait être fluide, souple, aérienne. Suis-je seule à retrouver toutes ces choses perdues au beau milieu d’une pile de journaux. Comment ont-elles pu se retrouver là?
Cela n’a rien à voir avec le titre du billet, inspiré (ou expiré, tout dépend) par mon amour du crépuscule et qui me donnait envie hier, lorsque je contemplais le ciel au moment précis où le jour se change en nuit, de souhaiter que l’année soit calme, sereine, que cette tranquille immortalité se propage à travers les êtres et puisse permettre de nous rendre meilleurs.
Finalement tout cela a un certain lien : quand je fais du ménage je me promets de ne plus rien acheter qui ne soit absolument nécessaire, de veiller à ne pas surcharger notre planète et de faire des choix qui soient conséquents. Toute une vadrouille. Je feuillette «Le zen des petits riens» de Gary Thorp que l’on m’a offert, sans grand entrain. Mystique dans ma jeunesse, je fus Karaté Kid avant l’heure.
Parlant de cinéma, je n’ai vraiment pas aimé le film The Curious Case Of Benjamin Button. Trop long, trop anecdotique…j’ai cherché en vain l’âme du film en regrettant de n’être pas allée, en lieu et place, voir une expo. Je compte bien me reprendre cette semaine.
Ai également loué «The duchess», pas mal, mieux en tout cas que «Marie-Antoinette» de Sophia Coppola et «Une vielle maîtresse»…visionnés également cette semaine.

samedi 10 janvier 2009

Long courrier

Pourquoi j’aime le Courrier International de janvier 2009? Parce qu’il y a de longs articles, parce qu’ils ajoutent des cartes lorsqu’il est question d’un pays, histoire que nous puissions le situer, en ne pensant pas que nous savons tout. Parce que c'est tout à fait comme cela que nous apprenons! Parce que dans ce numéro on nous explique pourquoi les filles ont en général plus froid que les gars…Parce qu’il y a un article qui souligne que nous prenons pour acquis que les gouvernements devraient aider les grandes pétrolières…Parce qu’il y a des articles qui traitent de problèmes et de problématiques de Turquie, du Pakistan, de Colombie, d’Afrique… Et parce qu’il y a un spécial sur les femmes françaises! Parfaitement parce que.
J’en conviens, cela fait beaucoup de parce que, mais je ne trouvais pas autre façon de justifier le fait d’écrire ce billet. Parce que je m'en vais de ce pas fréquenter leur site: www.courrierinternational.com

vendredi 2 janvier 2009

Àquoibonnisme

Dans la rubrique: est-ce que quelqu'un peut m'expliquer à quoi cela sert exactement?! Je suis tombée sur un lien qui m'a laissée perplexe en ce début de nouvelle année...
http://www.wombat.zaq.ne.jp/fare/steak.html

Un peu plus élaboré que du scrapbooking mais tout de même...