mercredi 28 octobre 2009

À l’impossible nul n’est tenu

Pourtant, pari réussi dans le cas de «De l’impossible retour de Léontine en brassière». Offert par le Groupe de Poésie Moderne au Théatre d'Aujourd'hui. Commentaire que j’écris «à chaud», à la sortie de la pièce. Non seulement je me suis dilatée la rate mais j’ai aussi apprécié la profondeur de cet humour tout en finesse. Les références jubilatoires à l’histoire de l’art, les clins d’œil aux personnages plus ou moins marquants de notre patrimoine, les tournures qui frisent parfois l’exercice de style m’ont vraiment beaucoup, beaucoup plu. Efficace, touchant, désopilant.
Les comédiens (et la comédienne) s’en donnent à cœur joie (pour notre plus grand plaisir) dans ce jeu tout à fait sportif et riche. Le mot plaisir serait celui qui décrirait le mieux l’état dans lequel je me suis trouvée durant le temps (qui m’a paru trop court) de cette représentation.
L’écran (malheureusement approximativement fabriqué – qui semblait un peu fragile aux manipulations) sert bien dans le contexte et à la mise en scène. La musique est très bien fignolée, elle se joue, elle aussi de références plus ou moins marquées à des courants musicaux connus et moins connus: Schaeffer, Xénakis, etc. Ai également été soufflée par le rythme, l’équilibre des tensions comiques – dramatiques.
Les comédiens, dont l’énergie déployée semble unir autour d’un projet commun (me semblait-il) offrent une palette d’émotions, ma foi, très large. J’ai particulièrement apprécié celui de Christophe Rapin parce que très intense mais ils sont tous bons!
Si vous pouvez, courrez entendre ce texte qui fait beaucoup de bien en ce novembre qui pointe. On nous le sert en plusieurs saveurs : les mots sonnent tantôt comme du Marc Favreau, tantôt comme du vieux français, tantôt comme quelqu’un qui tente d’apprendre le français, tantôt comme la langue parlée dans la rue…Et tutti quanti. C'est une langue subtile, dynamique et vivante: moderne, quoi!
Bref, on s’amuse et on dédramatise à l’aide de concepts, d’une musicalité, de la poésie…de la vie!

Design urbain

Je n'aime pas les lampadaires réalisés en plein coeur du quartier des spectacles pour la ville par la firme Daoust Lestage.
Je les trouve laids, énaurmes, sans intérêt et pas du tout adaptés à leur contexte. Le plus moche est quand on emprunte la rue Saint-Urbain (venant du sud) et que l'on remonte...Il me semble qu'on ne voit qu'eux.Je n'aime pas leur forme, leur taille, leur couleur. Il me semble encore (j'écris encore puisque j'avais déjà mentionné opinion semblable à propos des nouveaux bancs publics de la rue Saint-Laurent...réalisés par je ne sais qui...) qu'ils n'ont rien de ludique, de sensuel, d'agréable. Ils se tiennent là, en soldats ou en baguettes de chef d'orchestre ou encore en tiges pour manipuler des marionnettes et semblent confinés à leur rôle utilitaire. Le jeu de lumière au sol est un peu plus intéressant mais tout de même, est-on vraiment obligés de toujours avoir ces lignes droites et ces profils anguleux? Je les trouve choquants pour l'oeil.
Non, je ne les aime vraiment pas! Pourtant je trouve assez réussie l'enfilade de ceux réalisés rue Université...Concept similaire mais qui fonctionne et prend tout son sens là où il est implanté.

mardi 27 octobre 2009

Et les accents?

Nous apprenons qu'Internet (et les noms de domaine) vont s'ouvrir à d'autres langues... À quand les accents, si importants dans la langue française...?! Je n'ai jamais compris comment il se fait qu'ils posaient tant de problèmes. Si l'arabe, le grec, le hindi peuvent se faire comprendre par les machines, pourquoi pas les accents?! Vive les accents! J'aime les accents!

dimanche 25 octobre 2009

Un ange à la dérive

Ai vu le film Un ange à la mer, hier au Beaubien. Film coup de poing, exigeant mais intéressant pour qui a le coeur solide. Le réalisateur met (délibérément apparemment) à l'épreuve le spectateur. Ça nous a pris au moins 30 minutes (après la sortie du film) avant d'être capables d'en discuter. Des quatre de notre groupe, il y en avait deux qui trouvaient insupportables le rôle de la mère, croyaient qu'elle était «fautive». Ça a donné lieu à d'intéressantes discussions.
Pour ma part, j'avais de l'empathie pour son impuissance, sa démission, son renoncement. Qu'en penser? Quand la maladie mentale prend le dessus sur la vie, qu'est-ce qu'on peut faire? Essayer de sauver l'autre? Sombrer avec lui?
Elle décide de sauver ses enfants, dont un en particulier et de se sauver...pour livrer le punch du film; elle l'abandonne à son sort. C'est tout ce qu'elle a trouvé la force de faire. Je peux comprendre.
Ce n'est pas comme si elle n'avait rien tenté, au début du film le collègue de mari lui dit, «il faut que je te dise, il a replongé». Ce qui suppose qu'elle a déjà vécu cela avant et qu'elle a probablement tenté toutes sortes d'approches mais le mérite de ce film est de s'en tenir à ce moment d'impuissance, de découragement.
Quelqu'un d'autre l'a vu?

samedi 24 octobre 2009

Grosse artillerie

Comme en ce moment nous faisons dans le marketing choc, je ne fus pas étonnée de constater que le Crazy Horse se met aussi en vitrine, présentant un extrait de son «numéro mythique»: La relève de la garde. Rebelote jeudi prochain.
La directrice du Crazy Horse nous dit; «laissez les armes à la maison» (quoi, ils sont aussi armés à la maison, les Français?) «amusez-vous et appréciez le féminin, la beauté...»
Peut-être sommes nous en état de guerre ou est-ce la récession?
http://www.leparisien.fr/actualites-informations-direct-videos-parisien (section vidéos).

samedi 17 octobre 2009

les vraies zaffaires

Les évènements se sont précipités après le retour de vacances. L'automne, ses couleurs, le retour des outardes, le fraîcheur qui prend le dessus. Beaucoup de choses à dire mais la vitesse de l'ordinateur est inversement proportionnelle à la quantité de trucs qui gisent dedans. Pour tout dire nous fonctionnons au ralenti pendant que la vie nous presse de tous bords tous côtés.
Je voulais écrire quelque chose à propos de la mise en orbite de M. Laliberté. Aussi ridicule que le budget dépensé pour l'occasion. Une procuration infantile de la réalisation de rêve d'enfant...
Il y a des rêves qui méritent de rester à l'état de fantasmes.
Et cette histoire autour de Polanski, à quand l'immunité pour les êtres qui possèdent un QI élevé? Et ceux et celles qui sont gauchers, parce que dans l'opinion publique, on les aiiiiimeux bien les gauchers...
Pour résumer, je déteste tous les passe-droit (petits et grands) et particulièrement ceux faits au nom de la sacro-sainte appréciation du public. Quand on permet aux créateurs en vogue de faire n'importe quoi, au nom du génie et de la démesure c'est encore nos propres fantasmes par procuration que l'on assouvit.
Est-ce que nous en sommes à ce point réduits à confondre le réel et la fiction? Nous vivons dans une société où la dé-responsabilisation côtoie le déficit d'attention.
Abrégeons tout ce qui est trop long, éliminons ce qui est trop complexe, simplifions ce qui est trop difficile...et louons ceux et celles qui en font l'apologie!