vendredi 17 septembre 2010

Autres dossiers «pas d'allure»

Nous vivons dans un monde qui est parfois paradoxal. Les différents paliers de gouvernements se fendent en quatre (comme on dit; ils tentent apparemment, selon leur postures officielles) de favoriser le logement social.
Dans un quartier comme le plateau Mont-Royal, à Montréal (Québec, Canada), les maisons (à l'origine, des humbles demeures d'ouvriers construites sur un terrain argileux- donc instables et bancales, malgré toutes les rénovations qu'on voudra) sont victimes de leur popularité. Entendre; elles se vendent à des prix exorbitants pour ces qu'elles sont réellement. Résultat: depuis une quinzaine d'années, les habitants qui ont fait la gloire des lieux (artistes, vieux, gens ordinaires et autres) ont du déserter parce que les logements devenaient de plus en plus chers. Ça s'appelle de la spéculation immobilière et ça se passe dans tous les pays du monde.
Par ailleurs, pour éviter que les quartiers se vident de leur substance, on affirme officiellement qu'on a un réel désir de favoriser les logements sociaux.
À part les HLM et autres habitations ghettoisantes il y a les coopératives d'habitation. Dans certaines coopératives, un pourcentage de logements (très faible - on en convient) sont dits, subventionnés. C'est-à-dire que leur coût est ajusté selon les revenus des membres-locataires.
Ce genre d'initiative, peu connue, est inestimable pour les bénéficiaires.
Il n'en demeure pas moins que sans ces subventions, les autres logements demeurent à des prix forts concurrentiels du marché.
À mon avis on devrait encourager cela. Les personnes qui habitent dans ces types de logement se garantissent au prix d'efforts et d'énergie considérables une qualité de vie liée à une décence quand aux sommes que l'on devrait normalement investir dans le fait de se loger convenablement.
Or, il se trouve que les coopératives d'habitation doivent payer, annuellement les mêmes taxes que les propriétaires et propriétaires fonciers, qui eux, font un profit personnel et direct lors de la vente de leur(s) immeubles(s) ce qui n'est évidemment techniquement pas le cas pour les coopératives.
Ceci représente une somme astronomique déboursée annuellement quand on habite dans un quartier aussy Trendy que le plateau. Et qui compromet bien souvent les projets d'améliorations, de rénovation, d'agrandissement ou simplement de mise à niveau des édifices souvent en piteux état.
Qui défend les intérêts des coopératives d'habitation? Cela n'intéresse personne.
Pourtant, les organisme sans but lucratif ne paient pas de taxes pour les immeubles leur appartenant (malgré le fait que selon ce qu'en j'en sais, les municipalités voudraient bien mettre un terme à cette situation et renverser la vapeur...).
De surcroit, la Fechimm, censée représenter les intérêts des coopératives d'habitation de la ville de Montréal ne bouge aucunement sur ce dossier.
La situation est particulièrement préoccupante, sachant que l'on annonce de nouvelles hausse de taxes pour l'année en cours.
J'aimerais bien que quelqu'un m'explique cette logique de courte vue et hypocrite.

mercredi 15 septembre 2010

Besoin universel

Première confession; je suis une femme. Deuxième confession; il m'arrive de devoir utiliser les toilettes publiques. Troisième confession; je voyage fréquemment.
D'emblée; qui aime utiliser les toilettes publiques qui sont en général sales, inconfortables et exigües?
Je me demande vraiment qui sont ceux qui «pensent» la configuration des toilettes publiques, côté féminin. Pour la saleté, c'est à Montréal (Québec -Canada) que je l'ai trouvée, bien plus qu'ailleurs. Au moins, dans les pays où il faut payer pour avoir accès, l'entretien est assuré. Disons simplement que toute propreté étant relative, ici n'est pas le but de mon propos. (Tant qu'à moi, l'horreur est au café Leïca; que je fréquente assidument et dont j'apprécie l'ambiance, la nourriture et la clientèle mais dont l'état des chiotes ferait fuir qui ne connaît pas bien la devanture....) Et si on juge d'un établissement pas ses antres...
Mais tenons nous en à la configuration;
Imaginons que dans cet espace plus souvent qu'autrement réduit, on doive poser son sac, se dévêtir, s'asseoir (ou pas, c'est selon) ou du moins s'accroupir...
Neuf fois sur dix on ne dispose pas de suffisamment de place pour parvenir à fermer la porte sans essuyer avec nos vêtements les liquides qui suintent du bol.
Neuf fois sur dix il n'y a pas de crochet qui nous permette à la fois de suspendre notre sac (pour éviter qu'il traîne dans la saleté au sol) ET nos habits.
Neuf fois sur dix, on se cogne la tête à la porte pour pouvoir disposer de suffisamment d'espace pour manoeuvrer (je m'en tiendrai à ce mot).
Sept fois sur dix, il n'y a pas ou plus de papier ce qui nous oblige à devoir fouiller dans notre sac, posé je ne sais où, ni comment...
Le plus souvent nous nous exécutons de manière empressée (quand on sait vivre) puisque dans les édifices, neuf fois sur dix, les concepteurs ont pensé un nombre égal de toilettes pour hommes et pour femmes, dans un souci de non-discrimination fort probablement mais sans anticiper le fait que ces dames vont plus fréquemment aux toilettes que ces hommes et que ces dernières doivent disposer de légèrement plus de temps que ces messieurs.
Résultat; une longue file d'attente se forme en général dans, devant, autour des toilettes pour femmes tandis que du côté masculin la voie est le plus souvent libre.
Ce qui renforce un préjugé et une idée reçue générale, c'est donc bien long pour une fille d'aller aux toilettes...
Oui, c'est long mais c'est pcq les architectes sont trop cons pour prévoir un peu plus d'espace et d'unités...
Pour nous (les femmes) c'est ambiance toilettes d'avion 365 jours par année...