mercredi 15 septembre 2010

Besoin universel

Première confession; je suis une femme. Deuxième confession; il m'arrive de devoir utiliser les toilettes publiques. Troisième confession; je voyage fréquemment.
D'emblée; qui aime utiliser les toilettes publiques qui sont en général sales, inconfortables et exigües?
Je me demande vraiment qui sont ceux qui «pensent» la configuration des toilettes publiques, côté féminin. Pour la saleté, c'est à Montréal (Québec -Canada) que je l'ai trouvée, bien plus qu'ailleurs. Au moins, dans les pays où il faut payer pour avoir accès, l'entretien est assuré. Disons simplement que toute propreté étant relative, ici n'est pas le but de mon propos. (Tant qu'à moi, l'horreur est au café Leïca; que je fréquente assidument et dont j'apprécie l'ambiance, la nourriture et la clientèle mais dont l'état des chiotes ferait fuir qui ne connaît pas bien la devanture....) Et si on juge d'un établissement pas ses antres...
Mais tenons nous en à la configuration;
Imaginons que dans cet espace plus souvent qu'autrement réduit, on doive poser son sac, se dévêtir, s'asseoir (ou pas, c'est selon) ou du moins s'accroupir...
Neuf fois sur dix on ne dispose pas de suffisamment de place pour parvenir à fermer la porte sans essuyer avec nos vêtements les liquides qui suintent du bol.
Neuf fois sur dix il n'y a pas de crochet qui nous permette à la fois de suspendre notre sac (pour éviter qu'il traîne dans la saleté au sol) ET nos habits.
Neuf fois sur dix, on se cogne la tête à la porte pour pouvoir disposer de suffisamment d'espace pour manoeuvrer (je m'en tiendrai à ce mot).
Sept fois sur dix, il n'y a pas ou plus de papier ce qui nous oblige à devoir fouiller dans notre sac, posé je ne sais où, ni comment...
Le plus souvent nous nous exécutons de manière empressée (quand on sait vivre) puisque dans les édifices, neuf fois sur dix, les concepteurs ont pensé un nombre égal de toilettes pour hommes et pour femmes, dans un souci de non-discrimination fort probablement mais sans anticiper le fait que ces dames vont plus fréquemment aux toilettes que ces hommes et que ces dernières doivent disposer de légèrement plus de temps que ces messieurs.
Résultat; une longue file d'attente se forme en général dans, devant, autour des toilettes pour femmes tandis que du côté masculin la voie est le plus souvent libre.
Ce qui renforce un préjugé et une idée reçue générale, c'est donc bien long pour une fille d'aller aux toilettes...
Oui, c'est long mais c'est pcq les architectes sont trop cons pour prévoir un peu plus d'espace et d'unités...
Pour nous (les femmes) c'est ambiance toilettes d'avion 365 jours par année...

2 commentaires:

_MlleB a dit…

Et maintenant, répétez l'exercice en chaise roulante...

June a dit…

@ MlleB Oui! D'autant que les cabines prévues sont souvent monopolisées par une horde de personnes à qui elles ne sont pas destinées.