jeudi 30 avril 2009

Sardegna mi amore

Départ imminent pour Paris. Après deux semaines intenses de ville (ce l’est toujours quand on y va!) nous hésitions…Envie de farniente, plus de nature que de culture cette fois-ci. C’est décidé nous irons en Sardaigne!
Je suis encore à chercher des bons plans, entre tout ce qu’il reste à faire et ce qui n’avance pas assez vite à mon goût…je pressens le rush comme d’hab. Mamma mia est-ce à cause de ces derniers milles (essoufflants) que nous avons tant besoin de prendre des vacances?!

En attendant je me fais l’oreille avec les capsules audio de cet site;
http://www.audio-lingua.eu/spip.php?article557

Quelques sites…
http://www.costarei.it/tag/sardegna/
http://www.123sardaigne.fr/


Costa rei; here we come!

mercredi 29 avril 2009

Révérences

J’apprends à l’instant que le journal Ici version papier s’éteint. Comme ça, sans prévenir. Ce qui me scie c’est la manière dont apparemment on a fait les choses. On ne laisse même pas à l’équipe la possibilité de faire un numéro d’au revoir…On a même plus l’élégance de savoir tirer sa révérence…Quel manque de respect pour un lectorat, sans compter pour tous les gens qui y travaillaient! Tout cela est mesquin et très très cavalier…On se demande où est le pilote quand un crash survient sans qu'il y ait eu d'alerte...À moins que ce ne soit une décision prise à la hâte (gestion improvisée), on se lève un beau matin et on se dit; allez hop, je fais tomber des têtes, ça me tente! (* La nouvelle a été confirmée aujourd'hui alors que la tombée était hier...)
J’avais remarqué depuis deux semaines qu’ils avaient enlevé mon horoscope préféré et que le journal s’amenuisait…Je le préférais (et de loin) au Voir parce que j’estime les gens qui y écrivaient…bon. D'accord, une version fusionnée (avec quoi?) sera apparemment disponible en ligne mais j'ai un attachement au fait de lire les journaux; savez cet objet étrange que l'on feuillette peinards au soleil, avachis sur le sofa, dans le hamac, dans le bain, au parc, dans la voiture...
Je les salue bien bas.

Heuristique et cartographie

Est-ce moi ou j’ai la nette impression que la thématique de la cartographie est au goût du jour. Comme si notre façon d’appréhender le monde avait un certain besoin d’ordonnancement… J’écris cela parce qu’à la soirée de 25 ans d'anniversaire de la galerie d’Oboro plusieurs artistes qui y exposaient effleuraient la genre, que depuis quelques temps j’aperçois des cartes partout…que j’ai l’impression que les études de marché se multiplient, cartes à l’appui…
J’ai pris connaissance d’une technique que l’on nomme le mindmapping; heuristique appliquée à la gestion de l’efficacité…Serait-on à ce point déboussolés?
Je suis même tombée sur un site d’astronomie (http://avex.org.free.fr/dossiers/?page_id=92) qui mentionne l’existence de cartes de pollution lumineuse! Wow!

Capture à partir de Google earth

Sur Google earth;
Menu déroulant de gauche cliquer sur «Galerie», puis sur «Nasa», et enfin sur «Lumières des villes de la terre»…Fascinant!

Autrement, en cherchant une image je suis tombée «par hasard» sur le site de ressources naturelles du gouvernement du Canada qui donne l’origine des toponymes…intéressant.

Ceci est un Gulch

On peut avoir un «crash course» sur l’histoire de la ville de Montréal (le tout tient en une page!) On peut y apprendre (notamment) qu’en Alberta on nomme «Buffalo jump» le versant vertical d'une coulée, d'une colline ou d'une rive…coloré.

N.B. ci contre sur le Courrier International, en date d'aujourd'hui, une carte interactive de la progression de la grippe porcine...

Tandem

Variations sur le même t'aime;

vendredi 24 avril 2009

Mobilier urbain

J'aime les rituels. Nous allons toujours manger au même resto, J. et moi. On ne se voit pas souvent mais c'est toujours d'égale qualité. Nous partageons un bol du dragon et des chapatis. Aux Vivres est un resto qui ne paie pas de mine mais qui nourrit corps et âme.
En déambulant rue Saint-Laurent j'ai remarqué ces nouveaux bancs publics. Ils viennent tout juste de les installer et je les trouve particulièrement moches. À l'aller, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi...Sont-ce ces lignes anguleuses qui ne me donnent pas envie de m'asseoir? La perspective d'avoir le cul gelé au bout d'une minute (est-ce que les concepteurs ont réfléchi au fait qu'au Québec, le climat est plutôt frais et que la pierre conserve longuement cette température? - ou est-ce conçu expressément à cette intention?). Je me disais qu'ils n'étaient pas très invitants, trop sérieux, trop solennels. Cette ville déjà passablement bâtarde ne pourrait elle pas prendre un virage ludique, sensuel, harmonieux, joyeux?

Au retour, comme j'étais fixée sur ces blocs monolithiques, y allant de; ils me font penser à des pierres tombales, à je n'aime pas leur forme ni leur disposition mais je ne parviens pas à identifier ce qui me les rends particulièrement désagréables, J. me dit; J'ai trouvé! Ils ont la même forme que le logo de la banque nationale!
Et voilà le travail! Non seulement Montréal ne parvient pas (contrairement à Québec, qui semble avoir le vent dans les voiles, pourrions-nous écrire) à se trouver une identité singulière mais elle fait dans pub de bas étage...à vouloir être originale, elle se révèle toujours un peu plus banale.

mardi 21 avril 2009

Page blanche

Je suis bloquée, depuis des semaines. Je dois produire une trentaine de pages et n’y parviens absolument pas. Que faire? Je tourne en rond, je tourne autour du pot. Je lis, je feuillette, je clique à qui mieux mieux. Rien, niet, c’est le néant et cette échéance commence à sérieusement m’angoisser. Comme le bruit d’un camion de ramassage d’ordures qui se rapproche. J’ai fait l’autruche et suis allée voir des films et me suis rendue à des soirées de gala, des fêtes et aux 25 ans d’Oboro. Je suis allée au resto, ai pris un peu de soleil, attrapé un mal de gorge aussi. Ai traîné chez Leika, me suis entraînée et ai nagé. Ai parlé au chat, sommeillé dans le hamac. Je n’ai tout de même pas fait la vaisselle, symptôme du mal qui s’incruste, me semble que je pourrais passer l’aspirateur? Non, vraiment pas une bonne idée…
Que faire, que faire…alors que les beaux jours s’annoncent sérieusement et que tout appelle à se balader. Mais oui! Me balader ça, ça replace les idées…

Cette image provient du site Le rateau de la méduse;

mercredi 15 avril 2009

Da ba da ba da


Elles sont belles et fragiles. Pour résumer le film…chose certaine, elles pleurent. Elles finissent toutes par pleurer. C’est crève-cœur que de voir une Murielle Robin, personnage très plausible, verser une larme blessée, et cette scène avec Karole Rocher où elle pète les plombs devant une classe et surtout la perversité de celle qui mène le bal (c’est le cas de l’écrire!). Scène plus vraie que nature puisque dans la réalité elle m’a fait penser aux commentaires que l’on m’a déjà fait sur une certaine comédienne du Québec qui offrait de très coûteux ateliers en utilisant des méthodes pas toujours orthodoxes… Maïwenn nous fait sauter à pieds joints dans le cliché et les idées reçues à propos des actrices et on en redemande! On se régale en compagnie de la très jolie Jeanne Balibar. Les saynètes musicales sont kitsh et amusantes et heureusement pas trop longues. Drôle de choix d’arrangements pour les voix. Elles sont à l’avant, avant plan et la musique dénuée de toute basse semble flotter loin derrière. Pas spécialement réussi, à mon avis puisque ça nous empêche d’avoir envie de fredonner en même temps qu’elles ou de taper du pied…
Mais bon, que cela fait plaisir de voir Charlotte Rampling, toujours aussi classe, toujours aussi singulière. Bref, on s’amuse, certaines répliques font pouffer de rire, c’est un fell good movie, léger et sympathique où la soit disant névrose féminine n’a d’égal que la malice d’un docu-menteur.

lundi 13 avril 2009

Diane Landry

http://www.dianelandry.com/dianelandry_2007/Diane_Landry_menu07/p_mouvelles/declin_bleu_fr.html

Le site de Diane Landry est définitivement à découvrir, http://www.dianelandry.com/, elle nous offre généreusement des images animées ou non de son travail. Incontournable! Dont un vidéo de son Mandala Naya qui donne une très bonne idée de la sensation...Sensation encore plus saisissante quand elle est vécue.

Les joies de l'art

J’ai vraiment beaucoup aimé les deux expos que j’ai vu à Québec (au musée des beaux-arts) en fin de semaine. La première, qui n’est pas terminée ‹Ingres et les modernes», nous donne à voir quelques (des nombreuses) influences du peintre sur les artistes de son époque et des périodes subséquentes. J’ai longuement contemplé l’«Œdipe et le sphinx», magnifique peinture aux tons profonds et aux intentions subtiles… Et ce «Bain turc», célèbre, énigmatique et sensuel.
On comprend le sens des multiples références qui y sont faites à travers l'histoire en se tenant là, devant elles. Un insaisissable attrait s’en dégage, quelque chose comme un parfum entêtant.
Me suis beaucoup amusée tout au long du parcours ludique proposé par l’expo «C’est arrivé près de chez vous», en contemplant les œuvres de quelques-uns de mes artistes contemporains préférés.
À découvrir, si vous en avez l’occasion (puisque l’expo se terminait avant-hier), le travail de Jean-marc Mathieu-Lajoie (qui utilise souvent le casse-tête comme matériau de base) qui nous présentait une œuvre intitulée «Naufrage» qui date de 2002 mai qui est tout à fait d’actualité, représentant une portion du pape Jean-Paul II qui est quasi en train de se liquéfier…

Jean-Marc Mathieu-Lajoie, Naufrage, 2002
Photos extraite du blog de Marc Gauthier;
http://www.marcgauthier.com/blog/2008/12/14/entretien-avec-lartiste-jean-marc-mathieu-lajoie/


Diane Landry et son «Mandala naya» fut une belle découverte pour moi, cette œuvre mystérieuse et magnétique exerce sans contredit une fascination par sa simplicité et son efficacité, hautement poétique! Évidemment le collectif BGL qui m’amuse toujours autant et Yannick Pouliot, inimitable qui présentait pour sa part un «Se suffire à soi-même» éloquent. Le travail minutieux d’Évelyne Boulva m’a également totalement séduite.
Finalement, la petite escapade s’est terminée par un brunch de Pâques au restaurant «Le Panache», adresse incontournable pour bien manger à Québec, si vous voulez mon avis (m’étonnerais mais bon), endroit romantique et classique où il fait bon fuir les touristes dans une ambiance feutrée.
En faisant des recherches je suis tombée sur le blog fort intéressant de Marc Gauthier, critiques, comptes-rendus, images, commentaires, tout y est, inutile d’en rajouter, vaut le détour (et entrevue avec Jean-marc Mathieu Lajoie, ô joie!) ; http://www.marcgauthier.com/blog

jeudi 9 avril 2009

Prédiction

Je prédis que les ventes de déchiqueteuses de papier seront à la hausse. À cause de cette nouvelle qui me laisse perplexe.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2009/04/09/002-Poubelles_publiques_Cour.shtml
La cour suprême a décidé que le contenu d’une poubelle est public. Intéressant d’un point de vue éthique. À partir du moment où le dit contenu franchit le seuil de ma porte il est saisissable par n’importe qui. Il appartient à «tout le monde». Est-ce à dire que le contenu compte plus que le contenant? Comment justifier alors le fait de distribuer une amende à un contrevenant qui aurait déposé des ordures au mauvais endroit ou au mauvais moment puisque techniquement elles ne lui appartiennent plus?

Dédales

Ces jours-ci il me semble que je doive parvenir à faire passer un fil dans un coquillage, suffit de s'accrocher à une fourmi tout comme Dédale qui avait aussi imaginé ce fil d’Ariane pour sortir du labyrinthe…Et des ailes en cire pour Icare (qui eut la mauvaise idée de ne pas suivre ses recommandations, mais ça, c’est une autre histoire)…
Je me suis retrouvée (par hasard?) sur un site qui propose plusieurs cartographies du web et qui me semble plus qu’intéressant parce que le fait de pouvoir visualiser permet d’appréhender de manière constructive et originale, d’avoir une image un peu plus concrète de tout cela. Et qui n'aime pas les cartes?!

Voici le fruit de mes errances;
un atlas des cyberespaces;
http://www.nicolas-guillard.com/cybergeography-fr/atlas/muds_vw.html
Via le site de la médiologie; http://www.mediologie.org/
Via le site de Régis Debray; http://www.regisdebray.com

mardi 7 avril 2009

Aqua

Il pleut toujours des cordes et la grisaille nous gagne en déprime généralisée. L’hiver fut long et éprouvant mais certains loisirs m’amusent encore. J’adore fréquenter ces lieux un peu désuets et surtout populaires et familiaux. Il y a cette piscine où je vais régulièrement pour me motiver à me tenir en forme. Comme dans aquaforme, comme dans à quoi bon.
Un petit groupe s’exécute. Splouche splouche encore un effort! Musique techno en toile de fond. Complètement disparate, complètement vivant. Des femmes de tous âges font des ronds dans l’eau. J’aime la lumière qui se faufile par les blocs de verre. J’aime que les gens qui entrent puissent regarder cette drôle de scène, pas par voyeurisme mais par curiosité. J’aime qu’un groupe d’enfants impatients d’avoir l’autorisation de sauter dans la piscine se manifeste bruyamment. J’aime que nous soyons là à nous démener comme si de rien n’était.

Tout ça pour dire qu’hier c’était un peu triste de voir des parents tourner les talons après avoir attendu pendant près de deux heures pour inscrire leur(s) enfant(s) à des cours de natation. Il semble que ces activités soient très courues. Il fallait voir la déception sur le visage de cette jeune maman quand on a annoncé en rayant la liste affichée que les groupes des dauphins et des étoiles étaient complets…Si je n’avais pas du moi-même, faire le pied de grue pour m’inscrire, je l’aurais invitée à prendre un thé.

Parce que des parents qui prennent le temps de faire des activités avec leurs petits, c’est de l’or en barre. Ils ne savent probablement pas jusqu’à quel point ils transmettent la bonté, la confiance, l’amour, l’envie de s’offrir, de donner… Ils sont de véritables modèles.

samedi 4 avril 2009

L’amour, toujours.

J’ai vu «Two Lovers» réalisé par James Gray un soir de pluie, il faisait froid. Pour qui a déjà ressenti les affres d’un amour non réciproque, ce film vous fera pleurer, en tout cas, pour ma part, j’ai essuyé quelques larmes bien senties. Cette histoire est décidemment très bien ficelée…Quand Leonard finit par dire «I Love you, i really do», dans les bras de celle qu’il aime on a envie d’y croire et puis, comme dans la vie, le dénouement n’est pas toujours celui souhaité mais il est touchant tout de même.
L’ambiance est vraiment particulière, quelque chose en Leonard semble tapi, prêt à exploser telle une bombe à retardement, en ce sens, Joaquin Phoenix réussit ce tour de force de nous rendre ce personnage à la fois séduisant et inquiétant. Il faut dire que le scénario lui permet d’exprimer l’intensité et la sensibilité sans dérapages. Les mouvements de caméra nous font plonger à travers son regard touchant et vibrant (appuyé par de splendides yeux verts!) au cœur de ses hésitations et de ses élans.
Le contexte est efficacement représenté avec une Isabelle Rossellini plus vraie que nature, une Vinessa Shaw sensuelle et amoureuse et une Gwyneth Paltrow convenable (il faut dire que je ne suis pas très sensible au soi disant charme des cheveux pâles!) pour camper l'inaccessible.
New York ne nous est présenté ni comme une carte postale, ni comme un élément magnifié, la ville y joue son propre rôle avec ce qu’elle a de glauque et de fascinant.
L’humanité y est représentée sans fla-flas, les personnages mènent une quête de bonheur toute simple et ont envie de rêver leur vie autrement que celle qui leur est tracée d’avance, pour conjurer le sort.
Un portrait sans complaisance de la complexité de l’âme et du sentiment amoureux. Même s’il y a deux personnages pour qui les rêves se réaliseront en quelque sorte, je suis demeurée triste, si triste, peut-être parce que je m’identifie plus au troisième…Bien vu les blessures et les revers qui laissent des cicatrices, comme quoi on en sort jamais tout à fait indemnes.
Je soigne les miennes.

vendredi 3 avril 2009

Je ne pense qu'à ça

...j'essaie vaguement de travailler mais je ne pense qu'à ça...

Question(s) bête(s)

Je me demande, suis-je seule ou bien cette conception hautement (sic) verticale de l'affichage des pages est énervante quand on navigue et qu'il faut constamment faire glisser le curseur pour pouvoir poursuivre la lecture...Le format des écrans, lui, demeure horizontal. Comment se fait-il que l'aménagement visuel ne le soit pas?
Concept de verticalité que l'on pourrait tellement facilement remettre en question. Équivaudrait-il à une hiérarchisation entendue; le présent qui l'emporte sur le passé, le plus important qui est au-dessus de la pile, le plus gros qui tasse le plus petit...Le plus clinquant qui se fait voir, le plus «loud» qui se fait entendre, le plus chiant qui se fait remarquer...
Le cul posé à longueur de journée devant nos écrans, sommes-nous encore de si dignes descendants (sic) de l'homo erectus.
Je soupçonne que cette obstination à vouloir défier un «time line» horizontal défilant immuablement s'apparente à un réflexe de survie. Cette manière de faire qui défie toute logique et qui nous rend si humains.
Tout comme notre attitude envers le sentiment amoureux. Pour la plupart incapables de supporter l'intensité nous nous gavons de littérature (et de culture) qui en fait l'éloge et nous soupirons par procuration.
Ou encore en est-il de notre rapport avec le changement. Alors que nous nous impatientons et aspirons à «autre chose» nous ne concédons rien à ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à de l'inconnu.
J'admire (que dire, je vénère), les bêtes (les innocents ou les à quatre pattes) qui ne s'enfargent pas dans les fleurs du tapis et qui s'étirent lamgoureusement devant un rayon de soleil tandis que je m'interroge inlassablement.
...Et que je monologue, parce que pour l'interactivité du blogue...on repassera, à moins de se nommer x ou y... Je commence à trouver l'activité quelque peu monotone !
Je songe sérieusement à publier un paragraphe qui ne voudrait rien dire et qui serait composé uniquement de mots clés qui sont apparemment fréquemment googlés...
Est-ce éthique, docteur?

mercredi 1 avril 2009

Je n’aime pas le printemps.

Non, je n’aime pas cette saison, elle me fout les bleus. Il ne fait pas encore chaud, on marche sur des œufs. J’aime l’été et aussi l’automne.
Trop frais pour se vêtir légèrement, trop chaud pour garder nos pelures rassurantes. Les rues sont grises et sales et l’amour est transversal. Les aveux demeurent sans réponses et les déclarations unilatérales.
Je n’aime pas le printemps parce que tout est fragile, incertain. La lumière intimide nos peaux blêmes et nos regards habitués à être fuyants.
Le souffle retenu de peur que ce qui chancelle en nous s’évanouisse à jamais. Le piaillement des oiseaux ajoute à la mélancolie des promesses de beaux jours, plis et replis compris.
Parlant de repli, hier j’ai pris des billets d’avion. Un peu de sensation diluée dans la froidure de la température. D’ici quelques semaines je serai loin, loin. Escale de deux semaines à Paris, incontournable; un refuge rue Des Abbesses s’est offert, ma foi, les conjectures sont de mon bord. Ensuite? J’hésite. Ce sera chaud et exotique, pour l'heure, c’est tout ce que je sais. Des suggestions?