Je suis bien d’accord avec une opinion lue dans la journal La Presse aujourd’hui (dont je ne retrouve malheureusement pas le lien) : Il n’y a rien de plus facile que de taper sur les fumeurs.
J’ajouterais à cela, pire on y prend plaisir. Il y a un tel mépris aujourd’hui à l’égard des gens aux prises avec cette addiction. Mépris affiché joyeusement la plupart du temps. Je me demande parfois si on oserait avoir une telle attitude avec une personne qui a des problèmes d’alcool ou de drogue…La dépendance à la cigarette est sérieuse et navrante.
Pourquoi alors traiter le fumeur comme une personne faible et sans volonté, voire un looser? On a exclu les fumeurs des endroits publics fermés. On les exclut maintenant des parcs et des lieux où se pratiquent des activités de plein air. Soit. On découvre que les textiles et autres matières mises en contact avec l'environnement d'un fumeur peuvent dégager des substances toxiques qui sont potentiellement dangereuses pour la santé. À ce propos, savez-vous ce que dégage du mobilier neuf? Les matériaux utilisés dans la construction d'une maison neuve?
D’accord. Mais pourquoi est-ce que les cigarettes sont encore en vente libre? Pourquoi ne pas faciliter l’accès aux produits qui aident à l’abandon du tabac? Les gommes et timbres sont encore trop chers ici au Québec, ils le sont moins en France par exemple ou ailleurs. J’ai déjà fait des démarches avec un centre d’abandon du tabac et à part deux rendez-vous ratés (parce que la personne avec qui j’avais rendez-vous ne s’est jamais présentée) avec une nutritionniste, tout cela ne m’a pas vraiment aidée. On a aussi le droit de louer un appartement à des non fumeurs, mais cela implique que s’ils invitent des gens chez eux, ils ne sont pas libres de leur permettre de fumer; je le sais parce que dernièrement des délateurs se sont plaints à la propriétaire d’une amie (non fumeuse) qui avait permis que l’on en grille une chez elle… Tant qu’à moi, c’est du délire.
Je fume depuis longtemps, j’ai essayé d’arrêter et ça m’est extrêmement difficile. J’aimerais que l’on traite ma maladie comme telle, pas en me jugeant. La majorité des fumeurs ne sont pas des tarés irrespectueux. Je ne fume pas dans les endroits interdits. Je me plie aux règlements et aux restrictions mais ne me blâmez pas de devoir aller me garrocher sous la pluie ou dans le traffic par une température de moins vingt degrés parce que j’ai physiquement besoin de ma nicotine.
Accordez un peu de budget pour surveiller et punir les automobilistes qui laissent rouler leurs véhicules à vide. Interdisez aussi les feux de bois en zone urbaine. Ceux qui puent de la gueule en public ou qui empestent l’after shave dans les transports en commun. Tant qu’à faire, rendez publics les chiffres qui mesurent la quantité de polluant émis par le carburant de chaque mise en orbite d’une fusée – j’avais lu quelque part que cela équivalait à un chiffre astronomique!)
Et surtout taxez un peu les cons, les intolérants, les racistes, les profiteurs, ça fera des revenus supplémentaires à l’état qui pourrait puiser à même la poche de ses élus tant qu’à faire.
Tout cela pour dire que l’on tend la main aux joueurs compulsifs, on déplore la violence et le taxage, on a pitié des alcoolos, il y a des centres d’aide pour les toxicos, il y a du support pour les outremangeurs anonymes, les gros, etc. mais qu’il y a une volonté générale d’abolir les préjugés. Pas avec les fumeurs.
Je sais que je pue. Que mes doigts sont parfois jaunis. Mes dents aussi. Je ne demeure pas dans cet état parce que j’apprécie particulièrement cela. Mais ce n’est pas cela qu’il faudrait transmettre aux jeunes. Ce qu’il faut leur faire comprendre c’est qu’une fois que l’on est fumeur on l’est pour la vie. Même si on a cessé. Vaut mieux ne jamais y toucher. C’est cela qui est mortel.
J’ajouterais à cela, pire on y prend plaisir. Il y a un tel mépris aujourd’hui à l’égard des gens aux prises avec cette addiction. Mépris affiché joyeusement la plupart du temps. Je me demande parfois si on oserait avoir une telle attitude avec une personne qui a des problèmes d’alcool ou de drogue…La dépendance à la cigarette est sérieuse et navrante.
Pourquoi alors traiter le fumeur comme une personne faible et sans volonté, voire un looser? On a exclu les fumeurs des endroits publics fermés. On les exclut maintenant des parcs et des lieux où se pratiquent des activités de plein air. Soit. On découvre que les textiles et autres matières mises en contact avec l'environnement d'un fumeur peuvent dégager des substances toxiques qui sont potentiellement dangereuses pour la santé. À ce propos, savez-vous ce que dégage du mobilier neuf? Les matériaux utilisés dans la construction d'une maison neuve?
D’accord. Mais pourquoi est-ce que les cigarettes sont encore en vente libre? Pourquoi ne pas faciliter l’accès aux produits qui aident à l’abandon du tabac? Les gommes et timbres sont encore trop chers ici au Québec, ils le sont moins en France par exemple ou ailleurs. J’ai déjà fait des démarches avec un centre d’abandon du tabac et à part deux rendez-vous ratés (parce que la personne avec qui j’avais rendez-vous ne s’est jamais présentée) avec une nutritionniste, tout cela ne m’a pas vraiment aidée. On a aussi le droit de louer un appartement à des non fumeurs, mais cela implique que s’ils invitent des gens chez eux, ils ne sont pas libres de leur permettre de fumer; je le sais parce que dernièrement des délateurs se sont plaints à la propriétaire d’une amie (non fumeuse) qui avait permis que l’on en grille une chez elle… Tant qu’à moi, c’est du délire.
Je fume depuis longtemps, j’ai essayé d’arrêter et ça m’est extrêmement difficile. J’aimerais que l’on traite ma maladie comme telle, pas en me jugeant. La majorité des fumeurs ne sont pas des tarés irrespectueux. Je ne fume pas dans les endroits interdits. Je me plie aux règlements et aux restrictions mais ne me blâmez pas de devoir aller me garrocher sous la pluie ou dans le traffic par une température de moins vingt degrés parce que j’ai physiquement besoin de ma nicotine.
Accordez un peu de budget pour surveiller et punir les automobilistes qui laissent rouler leurs véhicules à vide. Interdisez aussi les feux de bois en zone urbaine. Ceux qui puent de la gueule en public ou qui empestent l’after shave dans les transports en commun. Tant qu’à faire, rendez publics les chiffres qui mesurent la quantité de polluant émis par le carburant de chaque mise en orbite d’une fusée – j’avais lu quelque part que cela équivalait à un chiffre astronomique!)
Et surtout taxez un peu les cons, les intolérants, les racistes, les profiteurs, ça fera des revenus supplémentaires à l’état qui pourrait puiser à même la poche de ses élus tant qu’à faire.
Tout cela pour dire que l’on tend la main aux joueurs compulsifs, on déplore la violence et le taxage, on a pitié des alcoolos, il y a des centres d’aide pour les toxicos, il y a du support pour les outremangeurs anonymes, les gros, etc. mais qu’il y a une volonté générale d’abolir les préjugés. Pas avec les fumeurs.
Je sais que je pue. Que mes doigts sont parfois jaunis. Mes dents aussi. Je ne demeure pas dans cet état parce que j’apprécie particulièrement cela. Mais ce n’est pas cela qu’il faudrait transmettre aux jeunes. Ce qu’il faut leur faire comprendre c’est qu’une fois que l’on est fumeur on l’est pour la vie. Même si on a cessé. Vaut mieux ne jamais y toucher. C’est cela qui est mortel.