jeudi 11 février 2010

Paradis perdu

Illusions perdues….Là où l’effet visuel spectaculaire côtoie l’insignifiance du propos. Faut-il que je le souligne à grands traits : je suis tannée du conceptuel. On peux-tu passer à autre chose? Une belle enveloppe vide, noyée dans les clichés qui se succèdent à un rythme prévisible. Un engin de guerre transformé en croix pour l’émule de jésus qui s’y tient en position de crucifiction…des tis-papillons, des fleurs qui surgissent des cendres et… je n’ai toujours pas compris l’idée des condoms emplis de semence qui pendent du plafond (et auxquels ils s’accrochent) supposément pour figurer des mamelles…Savez-vous à quoi ça ressemble au moins? On pelte abondamment. Le personnage principal pelte du début à la fin. Au deux tiers de la «pièce», il se pelte une femme. À peine a-t-elle surgi, qu’elle est déjà un objet de désir et deux minutes après elle enfante (d’un casque de soldat) d’un adolescent attardé qui gne-ugneute à qui mieux-mieux. Ri-di-cu-le. Et si c’est par dieu, eh bien elle fornique avec son frère, non? On se perd dans l’incohérence. D’accord, les effets visuels sont parfois à couper le souffle, ils fonctionnent très bien, notamment au moment où le comédien surfe suspendu dans le vide, celui où ils canotent sur l’eau et à deux ou trois autres moments. Les compositions de Daniel Bélanger sont envoûtantes. Mais il n’y pas de magie dans ce spectacle. La mayonnaise ne prend pas. Les tableaux se succèdent, on baisse le rideau, on lève le rideau, on re-baisse le rideau et on le re-monte. Le pauvre Pierre Lebeau qui narre un texte tellement gnan-gnan….Que dire de la fin? L’histoire qui s’est étirée à n’en plus finir, n’en finit plus de finir comme si on avait pas trouvé la manière de faire sens. On flanque un enfant sur la scène avec un diaporama de visages d’enfants, en noir et blanc. Dé-ké-sé? Désolé mais je me suis profondément ennuyée et au prix où sont les billets, je comprends que ça ne se crie pas haut et fort et que les critiques se font tièdes mais si vous pouvez éviter, évitez.

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