mardi 11 mai 2010

À bien y penser

À bien y penser j'ai bien aimé le film «Please give». J"écris «à bien y penser» parce que ce film n'a rien de racoleur et ne joue pas la carte de la séduction facile. Parce qu'il y a une humanité tendrement triste qui s'en dégage, qui nous reste pendue au bord des lèvres le lendemain et les jours suivants.
Nous étions avec deux jeunes dans la vingtaine qui n'ont pas du tout aimés. Finalement c'est un film pour adultes. Parce qu'il faut avoir été (ou être) écorché pour saisir la délicate profondeur de la réalisatrice et du scénario. Tout en finesse, les dialogues parfois qui font sourire accompagné d'un léger malaise.
Il y est question de vie, de mort, du sens, du don, des petites choses qui nous bouleversent. Il y a, dès le début du film, cette histoire d'aller voir les «feuilles». On trouve l'idée quétaine, ringarde, anodine puis on finit par s'émouvoir quand on y arrive.
Est-ce parce qu'il faisait gris et froid? Est-ce parce que je suis un peu plus vulnérable en ce moment? En tout cas, ce film est touchant comme la vie peut l'être.
Comme cette expo sur laquelle nous sommes tombés au 372 Ste-Catherine. J'aime beaucoup l'art cinétique et le travail de Zimoun me plait parce qu'il est simple, épuré et efficace. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens interpellée par le bruit que font les choses quand on les détournent de leurs fonctions. Ça marche presque à tout coup. Il était à la PushGallery mais on peut voir son travail sur son site et il exposera ici et là.
Puis cette expo à la galerie SBC; «Pourquoi photogénique», m'a également intéressée. C'est un travail d'Emanuel Licha, qui nous met en contact (c'est le cas de l'écrire) avec une mise en scène plus vraie que nature. Celle d'un camp d'entrainement militaire en Californie qui est une reconstitution de ce que pourrait être la ville de Bagdad. Si j'ai bien tout compris, les militaires l'utilisent pour s'entraîner. Mais c'est le dispositif qui est intéressant, ce sont les coulisses qui sont évocatrices, autant pour le dispositif physique qui nous oblige à avoir un certain point de vue que les extraits vidéo. On s'y croirait, on y est.
Faire le tour des galeries de cet édifice est toujours intéressant, souvent surprenant. Je ne m'y rends en général pas pour une raison spécifique, sinon celle d'être disposée à recevoir.

vendredi 7 mai 2010

Poésie du vendredi

Je ne connaissais pas l'artiste Montréalaise Catherine Genest. J'adore cette poésie. Il y a énormément de créativité dans ce travail, inventivité et imagination sont au rendez-vous. Il me semble que le web devrait essentiellement servir à ça; promouvoir l'imaginaire, la folie et la poésie. J'aime beaucoup les illustrations de son livre de blagues, et les blagues choisies;
- Quelle est la différence entre la démocratie et le totalitarisme?
- Totalitarisme: Ferme ta gueule
- Démocratie: Cause toujours
Mais bon, comme rien n'est parfait, je l'ai découvert en parcourant curieusement les profils d'amis de mes amis sur le site de «réseautage social» que je ne nommerai pas. Je me demande; suis-je seule à être fascinée par tous ces visages et toutes ces images qui tiennent dans un petit carré en trouvant la chose assez absurde, surtout lorsqu'ils défilent anonymement...?