jeudi 29 avril 2010

Abjection

Que voilà un site intéressant; Art too bad to be ignored. On peut dire (et même écrire) qu'enfin, les jugements de goût servent à quelque chose. Débattre, l'air de rien, de «la beauté» et surtout de ranger dans la classe «laideur», des oeuvres est un brin visionnaire. Qui ne connaît pas (ne serait-ce qu'un tantinet) l'histoire de l'art peut savoir pertinemment que la production de certains artistes en leur temps était jugée vraiment moche et impertinente. Voilà qu'enfin on ose réserver un lieu, une adresse à ce qui ne cadre pas dans l'air du temps! Sommes-nous si tant obsédés par la beauté que les magazines à grand tirage veulent nous le faire croire? Je crois que oui, malheureusement.

Bravo.


Si je pouvais ici débattre de quoi que ce soit je relancerais aussi cette discussion sur l'art brut, à savoir est-ce que l'on peut considérer ce genre de production comme de l'art? C'était un non catégorique d'une prof en histoire de l'art avec qui j'avais abordé la question, qui ne put malheureusement aller plus loin...

Question qui embête un peu tout le monde. Quand on tente d'y répondre il faut nécessairement passer par la définition de l'état d'artiste…

Mais, est-ce bien raisonnable?

En tout cas, j'aimerais bien me faire une idée…J'ai jusqu'au 2 janvier 2011!

lundi 26 avril 2010

Question no. 3

Est-il légitime de critiquer quelque chose que l’on ne connaît pas? Cette question se pose particulièrement dans le cas des médias sociaux ou les nouvelles technologies parce qu’ils/qu’elles font partie de nos vies et que de cette façon nous croyons les connaître parce que nous en entendons parler tous les jours.
Or, ce n’est pas parce que nous entendons prononcer un mot que nous l’appréhendons dans son ensemble et que nous en connaissons les endroits et les envers.
Au fond, qu’est-ce que la connaissance de nos jours?
En avoir entendu parler? Savoir en gros ce que ça signifie? Comprendre comment ça fonctionne?
Pour émettre une opinion (qui va au delà du j'aime/ je n'aime pas) il faudrait peut-être réfléchir?

vendredi 16 avril 2010

Christiane Charette

Ça fait déjà un bon moment que je n’écoute plus la radio d’état en «Live». Trop de bla-bla, trop de sujets qui m’ennuient; par exemple une chronique des vins, une couverture d’événement anecdotique, du mondain, beaucoup de mondain…Une langue française qui fout le camp, une familiarité ahurissante, et des meilleures et j’en passe. Trop de détails m’exaspèrent. Notamment les «people» et les choses afférentes… Alors j’évite l’écoute de Christiane Charette qui me fait presque regretter M.-F. Bazzo, ce qui n’est pas peu dire…
Hier une amie me demande si j’avais entendu l’«entrevue» avec la Baronne de Rotschild… (entrevue du jeudi 15 avril 2010)
http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2009-2010/archives.asp?date=2010-04-15
- Non, évidemment.
- Tu devrais vraiment écouter ça, je n’ai jamais vu une entrevue aussi pourrie et ça fait pitié parce qu’elle se fait ramasser et on dirait qu’elle ne s’en rend même pas compte…
Je croyais que l’amie exagérait. Je me branche sur R-C. en soirée. (merci Internet d’offrir cette souplesse!). Et j’écoute. Au départ, visiblement tout ce qui intéresse Mme Charette est le rapport qu’entretient la Baronne avec le cash. Celle qui est soi-disant là pour parler de son livre se fait visiblement chier (excusez l’expression) mais elle commence au bout d’environ huit minutes à en avoir vraiment assez. Elle la reprend à qui mieux-mieux et finit par lui dire que si son interlocutrice lui posait des questions, elle aurait peut-être des réponses et elle lui dit; posez-moi telle question, allez, posez-moi cette question… Finalement obligée d’obtempérer C. Charette doit se résoudre à lui poser la dite question…La Baronne soutenant qu’elle est là pour des raisons commerciales (ce qui est tout de même bien vu, étant donné l’intérêt soutenu que son Intervieweuse porte aux choses mercantiles), réussit à ahurir Mme Charrette. En affirmant qu’elles ne se connaissent pas, qu’elle ne sont pas amies… Qui ne se contente de nommer au moins dix huit fois la Baronne (encore pire que dans l’excellente parodie qu’en avait faite Marc Labrèche dans le cadre se son émission 3600 secondes d’extase.
Bijou à voir sur Youtube: http://www.youtube.com/watch?v=fF0dVVNrWik
Bref, Mme Charrette, incapable de mener une réelle entrevue, se contentant de se limiter à des questions superficielles et anecdotiques ne réussit pas à intéresser son invitée, même lorsqu’elle fait allusion au passage de la Baronne sur un plateau de télé en France, celle-ci lui rétorque; je ne comprends pas à quoi vous faites allusion, posez une vraie question
…Finalement, je crois que cette entrevue devrait être citée en exemple aux jeunes qui voudraient faire du journalisme. Tout y est. Condescendance, ignorance, superficialité, et ma foi, un manque de finesse et d’intelligence.Ce qui me désespère là-dedans c’est que nos deniers servent à financer cela, que personne ne semble être à la barre pour assurer une qualité et une crédibilité, que l’on glisse, de manière bon enfant dans un ordre de laisser aller dans lequel on se conforte dans la mièvrerie et l’ultime platitude….Bijou d’insipidité.

Volet : «human Interest»
- «Combien de maisons avez vous?»
- «Quel âge avez vous?
- «Vous assumez votre graisse» (!!!!?)
- «Votre voix est exceptionnellement claire…»
- «Pour vous l’opportunisme est une manière de vivre…»
- «Vous avez une franchise par rapport à l’argent…»
- «Dans votre philosophie, il faut être amoureuse de cet homme là…»
(qui répond; - «autant que dans la votre madame …Je trouve insensé que l’on continue à poser ce genre de questions…enfin soyez raisonnable…»)
- «Gagner de l’argent est une affaire d’homme le dépenser est une affaire de femmes…»
(qui répond; vous mélangez un petit peu les choses, madame…»)
- «Il faut être capable d’affronter l’opinion des gens…»
Mme De Rotschild;
- «…pourquoi voulez vous que je dise le contraire de ce que je pense?»

Là on se retrouve à 9 minutes et la Baronne exaspérée nomme le livre qu’elle vient soi-disant défendre….

Volet : ce que je pense des jeunes filles
Mme de Rotschild;
- «…Sur Internet vous dites tout, on sait tout en trois secondes (…) Regardez aujourd’hui l’indécence de toutes ces femmes qui vont sur Internet…»
- «Si je comprends bien vous y allez, ou vous n’y allez pas … regarder ce qui se passe là….(…) Vous n’avez pas une page facebook au nom de Nadine de Rotschild…»

(elle ne comprend pas vite….)
Finalement à 10minutes quarante, Mme Charrette donne le titre du livre. Mais s’embourbe dans des allusions à une controverse…
Mme de Rotschild répond;
- « posez-moi une question directe, je comprendrai mieux…»
- «La question directe...euh, je fais référence à ce qui s’est passé sur le plateau de Laurent Ruquier….»
(méchante question directe, si vous voulez mon avis!)
- «Quand vous voyez des jeunes filles qui se font traiter de manière méchante, je dis attention mesdemoiselles, vous avez des tenues qui sont quand même provocantes…Alors là, j’emploie le mot provocante…(…)
C.C;
-«Et… euh intervenir sur la place publique dans un débat plus sérieux comme celui-là… euh vous trouvez ça intéressant? Vous aimez faire ça? (…)»
(alors là, qu’est-ce qu’elle croit? Que la baronne ne s’occupe que de mondanités en discutant de la pluie et du beau temps?! Question insultante et inutile!)
- «Ce n’est pas que j’aime… mais je vends un livre aujourd’hui madame! J’assume un rendez-vous commercial avec vous».
(L’air de dire, pourquoi m’avez-vous invitée au juste?!)
Malaise. C. Charette rit jaune et ajoute…«quand je dis franche, vous savez que c’est la première fois qu’un invité dit ça…»
(pourquoi, on se demande si elle croit vraiment que les gens vont la voir pour ses «beaux» yeux… ou sa «notoriété»….!)
- «Mais bien entendu, vous n’allez pas me dire que nous sommes amies, puisqu’on ne s’est jamais vues….»
Et C.C est piquée au vif dans son amour propre rétorque;
- «non, non, non, c’est pas vrai qu’on ne s’est pas vues, (elle bafouille) vous étiez déjà venue à Montréal et on avait fait une entrevue à ce moment là, mais….» «Et c’est assez cru quand même de le….»
(Visiblement ça n’a pas marqué la Baronne….;)
- «Et c’est vrai que c’est un rendez-vous commercial, je vends un livre qui s’appelle….»
(elle tente encore de la ramener sur les sujets de l’entrevue….On est à 13 minutes sur les 16 que dure l’entretien et on y est pas parvenu encore…c'est laborieux.)Elle persiste;
«Mais c’est vrai que c’est un rendez-vous commercial, je vends un livre qui s’appelle (…), mon éditeur m’a dit, mon attaché de presse aussi, vous devez aller parler à Radio-Canada, c’est une merveilleuse émission, ce que j’accepte et volontiers, d’ailleurs j’en suis ravie, mais ne me dites pas que nous sommes dans un débat d’amitié, alors quand vous me demandez si j’aime ça, ce n’est pas que j’aime mais je suis obligée de la faire. Grâce à Dieu vous me demandez de venir et j’apprécie infiniment mais si vous me demandez si j’aime le faire, oui, parce que j’écris et que pour vendre quelque chose il faut aussi être public.»
- «Alors l’allusion que j’ai faite au plateau de Laurent Ruquier, c’était un rendez-vous commercial aussi pour vous? »
(Mais où est-ce qu’elle va avec une telle réflexion sans intérêt…?)
La Baronne;
- «Quand on me pose une question je réponds, comme pour vous…»
C.C;
- «Mais c’est ça, ….Nadine de Rotschild, Baronne de Rotschild, pourquoi avez vous besoin de vendre des livres?»
(alors, là on revient à la case départ….)
- (avec un ton légèrement las….) «Mais madame parce que dans la vie je ne peux pas prendre le thé trois foi par jour…»
- «Ah, c’est par intérêt…
- «Exactement…! Parce que figurez-vous et ça vous oubliez toujours madame, dans vos émissions, vous journalistes, entre guillemets (en disant cela on se demande si elle se questionne sur la capacité de C.C d’interviewer…?), de poser ce genre de questions… Où va l’argent que vous gagnez? Alors demandez-moi….»
C.C;
- «Où va l’argent que vous gagnez….Non, attendez j’en ai une autre avant….Combien gagnez vous d’argent?»
(décidément…)
- «…mais ça dépend… Là si je suis à trente mille de vente de mes livres, je pense que je vais retirer une certaine somme…alors maintenant posez-moi la deuxième question…»
- «Où va l’argent que vous gagnez?»
- «Et bien cette année, chère madame, depuis vingt-cinq ans que j’écris, cette année la totalité de mes droits d’auteur comme toujours vont cette année aux infirmières, et aux sages femmes, voilà. Et ça a toujours été comme ça, ce sont ou pour les maisons d’enfants, ou pour les vieillards ou pour le sida dont j’ai pris la présidence cette année pour la Suisse et vous voyez, si vous me posiez des questions vous auriez des réponses intéressantes mais quand vous me parlez de mes maisons, quand vous me parlez de certaines choses, pourquoi voulez vous travailler pour gagner de l’argent?… ben je vous réponds.»
- «Ben voilà, chère Baronne, Nadine de Rotschild, je vous remercie beaucoup pour cet entretien (... ) Il y a d’autres livres aussi qui sont disponibles aussi…»
(L’autre lui coupe la parole);
- «Vous savez, j’en suis à mon quinzième… Vous savez, aujourd’hui je suis pratiquement à égalité avec vous, je pourrais faire du journalisme, je pourrais être chroniqueuse dans n’importe quelle de vos émissions voyez-vous …»
(en effet...à quoi j’ajoute, elle aurait aussi pu dire, je pourrais vous donner des cours!)
C.C;
-« Et puis vous avez une voix très charmante alors ce serait un plaisir de l’entendre….»
(non contente de n’avoir rien su dire d’intelligent elle persiste dans le human interest….)
- « Merci, merci et j’espère que je retourne au Canada et que nous pourrons déjeuner ensemble…»
- «Ce serait un grand plaisir, Nadine de Rotschild merci beaucoup pour cet entretien Nadine de Rotschild, Ma philosophie d’un boudoir à l’autre, carnets intimes, c’est une nouveauté chez Albin Michel…»

Parlez moi de ça une entrevue surréaliste….! Gaspillage de fonds publics.

mercredi 7 avril 2010

Turner


Ahhhhh...que j'aimerais être à Paris en ce moment pour voir l'exposition de JMW Turner au Grand Palais. C'est, et de loin, mon peintre préféré.
J'ai lu dans le ParisMatch (autant écrire - de source sûre) qu'il s'est fait attacher au mât d'un navire pendant quatre heures durant une tempête avant de peindre «Tempête de neige»...De retour à quai, les marins l'ont apparemment regardé s'éloigner avec soulagement.
En 2008 il y a eu une rétrospective au M.E.T. à New York, que j'ai manquée également...Est-ce que quelqu'un peut me dire où se tiendra la prochaine expo. majeure que je prévoie la coup cette fois là?
Fait d'hiver intéressant, anecdote (vraie ou pas) lu dans le Routard sur Cuba; Castro aurait demandé, lors d'une assemblée «y-a-t-il un économiste dans la salle?» Affirmatif! Aurait répondu Le Che, ayant plutôt compris «y-a-t-il un communiste dans la salle?» De visù, l'économie n'est pas le point fort qui le caractérisait, outre son charisme qui transcende les ères...
L'histoire souffre parfois de malentendus!