samedi 27 septembre 2008

424

Suis tombée sur ce site fort distrayant comme dirait l'autre;
424 livres audio gratuits à écouter et télécharger...

http://www.litteratureaudio.com/index.php/notre-bibliotheque-de-livres-audio-gratuits/

La palette est large; ça va d'un «Français, encore un effort si vous voulez être Républicains» du Marquis De Sade à Jean-Jacques Rousseau «Sur les femmes»... intéressant, jusqu'à quinze contes interdits de Jean de La Fontaine dont «Comment l'esprit vient aux filles».
Y figure aussi (en cette période électorale, que je mentionne bien ironiquement vous aurez compris) le poème d'Octave Crémazie: »Canada». S'adresse à ceux et celles qui auraient un attachement particulier pour les rocheuses.

Ces lectures sont parfois maladroites, enfin, pas très bien lues j'en conviens mais édifiant à télécharger sur un baladeur, pour écouter lorsqu'on fait de la route! Et il y en a aussi pour les enfants...

mercredi 24 septembre 2008

The end

Je ne suis pas très calée en cinéma, même si je vois beaucoup de films (en analyse devrais-je écrire). Je me demande; comment se fait-il que j’ai la nette sensation qu’il y a de plus en plus de films qui se terminent avec une fin ouverte?
Savez, le genre de fin qui nous laisse sur notre appétit. On tergiverse, on discute, on se demande quel serait le destin des protagonistes…
D’accord, c’est…ouvert. Mais ne serait-ce pas le symptôme d’un problème (et je n’ai pas écrit problématique : m’énerve l’emploi de ce mot qui veut exprimer tout à fait autre chose…grrr. Pourrait-on recommencer à utiliser le mot problème, simplement ou lui trouver un synonyme? bref.)… Un problème qui est répandu; l’absence de prise de position claire, le flou dans les propos, le droit de réserve, la peur d’avoir un point de vue éditorial, de se commettre, le fait d’esquiver tout ce qui pourrait entraîner un vrai débat…
À vouloir plaire à tout le monde on ne plaît finalement à personne…
Dans une histoire, il y a un début, un milieu et une fin, habituellement. Pas en ce moment me semble-t-il. On attrape des personnages au vol, on les suit un bout de temps dans un bout d’histoire (qui s’enchevêtre la plupart du temps) et on les laisse là où on peut, avec tous les paramètres possibles et imaginables…Ok, c’est une façon de faire. Mais pour la spectatrice que je suis ce n’est pas souvent satisfaisant!
Est-ce à dire qu'on ne veut pas que les choses se terminent, que l’irrémédiable survienne…encore moins l’irréparable, point final?!
À ce propos, j’ai vu le dernier Woody Allen et je ne pense pas que ce soit un de ses meilleurs films (parce qu’il demeure en surface, il effleure) mais au moins il a le courage de terminer son histoire. Parfois on aurait aimé que le film aboutisse autrement mais si c’était le cas, il s’agirait d’un tout autre film.
Devrait-on revoir l’emploi du fameux : The end?

mardi 23 septembre 2008

Aimé Césaire

Image provenant de :
www.au-senegal.com/+Hommage-a-Aime-Cesaire+.html.


Aimé Césaire est un monument. Il a publié;

C’est moi-même, terreur, c’est moi-même.


Les rêves échoués desséchés font au ras de la gueule des rivières
de formidables tas d’ossements muets
les espoirs trop rapides rampent scrupuleusement
en serpents apprivoisés
on ne part pas on ne part jamais
pour ma part en île je me suis arrêté fidèle
debout comme le prêtre Jehan un peu de biais sur la mer
et sculpté au niveau du museau des vagues et de la fiente
des oiseaux
choses choses c’est à vous que je donne
ma folle face de violence déchirée dans les profondeurs
du tourbillon
ma face tendre d’anses fragiles où tiédissent les lymphes
c’est moi-même terreur c’est moi-même
le frère de ce volcan qui certain sans mot dire
rumine un je-ne-sais-quoi de sûr
et le passage aussi pour les oiseaux du vent
qui s’arrêtent souvent s’endormir une saison
c’est toi-même douceur c’est toi-même
traversé de l’épée étrenelle
et tout le jour avançant
marqué du fer rouge de choses sombrées
et du soleil remémoré

Il écrivait, dans une lettre adresssée à Lilyan Kesteloot (1) ;
«D’où venu? Non artificiellement imposé du dehors, mais jailli des profondeurs. Nuit du sang bondissant au jour et s’imposant; le tempo de la vie; sa saccade; non la musique des mots captée, mais ma plus profonde vibration intérieure. C’est pourquoi le sculpteur soudanais ne travaille que de nuit et en chantant, incorporant dans la statue le verbe incantatoire. Alors quid de la poésie? Il faut toujours y revenir : surgie du vide intérieur, comme un volcan qui émerge du chaos primitif, c’est notre lieu de force; la situation éminente d’où l’on nomme; magie; magie.»

À Montréal, on a la chance d’avoir un cabaret Césaire dans le cadre du Festival International de la Littérature au Lion d’or, vendredi soir prochain. J’y serai sans faute.

(1) Aimé Césaire par Lilyan Kesteloot, poètes d’aujourd’hui, Éditions Pierre Seghers, 1962.

mercredi 17 septembre 2008

Splendeurs

El Djem, Tunisie (2007)





Aspendos, Turquie (2008)

Petits pas

L’automne est à nos portes. J’en veux pour preuve ces cris des oies déchirant le ciel sombre de Montréal avant-hier. De la pleine lune jusqu’au lampadaire qui scintille de manière bien chancelante devant ma porte, je les ai entendues. Comment décrire cet étonnement qui se répète à chaque solstice et équinoxe… Tel que la marée haute et la marée basse le font pour le jour, elles rythment nos mois, nous aident à nous faire à l’idée que la chaleur se retire et que le froid va bientôt s’installer. Ou l’inverse. Dans ce cas-ci, on sait que l’on a intérêt à être deux sous la couette. Leurs plaintes fait écho à notre nostalgie. Ce doit être cela l’harmonie.

Hier, lors du parcours qui me ramenait vers mon nid, j’ai croisé des jeunes gens qui avaient, en tant qu’accessoires : d’une main un squeegee et de l’autre un cellulaire. Tiens, me dis-je, ça doit être un nouveau genre.

Aujourd’hui, je portais un sac (deux sacs) très lourd(s). Je me suis surprise à espérer ce moment béni où j’allais fouiller dans mes poches pour trouver mes clés. Me suis dit que lorsque je ferai ce geste ce sera parce que je suis vraiment très près de la maison et que la délivrance de cette pesanteur approche. Comme il est bon de se savoir près d’un but si concret.

Demain je projette de traquer le silence, dans le but bien précis de le graver. Ce qui n’est pas sans bruit, enfin pour ce qui est de la gravure.

samedi 13 septembre 2008

Mordre la main qui nous nourrit

En cette période électorale, je me demande si nous sommes vraiment conséquents…Alors que les intentions de vote accordent un pourcentage élevé en faveur des conservateurs, devant le ramdam fait par les artistes à l’égard des coupures prévues du gouvernement, il me semble que quelque chose cloche.
Le mécénat ou appelons le commandite ou subvention, a toujours existé. Avant c’était la royauté puis l’église et des intérêts privés qui payaient les artistes pour créer une/des œuvres. Il me semble (et, ce sans accorder de valeur à l’idée) qu’il est légitime, ou conséquent du moins, pour une organisation ou un particulier qui finance d’avoir des préférences et que ces préférences soient respectées (en autant que celles-ci soient clairement exprimées, on s’entend). On ne peut, me semble-il obtenir à la fois le beurre et l’argent du beurre. Scander n’importe quoi, faire n’importe quoi, ou qui aille à l’encontre des organismes ou sociétés qui détiennent les fonds et ensuite s’imaginer que l’on sera reconnu et en plus payé pour ça?!
Ce système, cette façon de faire, n’a pas empêché un certain renouveau dans l’art. Non plus que de s’opposer à ce que des «révolutions artistiques» prennent forme. Au contraire, cet état de fait a forcé les artistes a encore plus de créativité.
Cependant on semble oublier qu’un artiste est aussi un citoyen, au sein de sociétés dites démocratiques. S’il plaît aux électeurs de juger qu’un film de type «blockbuster» soit privilégié au détriment de petites productions ou d’expérimentations, et que par conséquent, lors d’élections, la condition et l’avenir des artistes pèse très peu dans la balance…Qu’il en soit ainsi. Il appartient au peuple d’élire ceux qui nous représenterons, ceux qui formeront l’état. Il était de bon ton il n’y a pas si longtemps d’exprimer un désintérêt pour la chose politique et d’affirmer que l’on s’abstenait de voter. Tout ce qui se produit est simplement la conséquence de ce retrait des gens de gauche, ce «backlash» de droite ne s’est pas fait tout seul, il ne s’agit pas ici de fatalité…On a vu un désinvestissement des artistes de la scène politique depuis quelques années, ne serait-il pas temps qu’ils s’en emparent de nouveau? C’est une piste, comme une autre.

Mais bon, par exemple, lorsque je constate que la une du journal Le Devoir de fin de semaine est consacré à la danse contemporaine (et elle ne l'est pas à toutes les semaines, ceci étant écrit à titre d’exemple), alors que cela intéresse probablement qu’une fraction de la population, je pense à deux choses;
Un : je me demande si les médias, à force de «spinner» et de créer des «buzz» autour d’autres non-événements crées par d’autres médias n’ont pas tendance à se bercer d’un doux chant mélodieux qu’eux seuls peuvent comprendre? Je veux dire par là; à écouter la radio, à regarder la télé, quand on est pas nécessairement au courant des potins des derniers jours, on n’y comprend pas grand-chose. Et deux : à quoi sert de prêcher pour sa paroisse, de plaider devant une assemblée de convaincus, sinon de se répéter à soi-même ce que l’on sait déjà.
L’argument de force est celui-ci : il faut faire connaître au public…Mais le public est-il intéressé tant que ça à être exposé à d’autres pratiques artistiques?

Je fréquente des créateurs et il m’arrive aussi d’en être. Il ne s’agit pas s’alimenter le fantasme du crève-la-faim ou d’empêcher que le grand public ait accès à une gamme variée de créations mais bien de se rendre à l’évidence que la culture n’est pas un produit vendable parce qu’elle n’est systématiquement pas toujours rentable. Au lieu d’essayer de la vendre, faisons en, coûte que coûte, quitte à trouver d’autres moyens de financement (jusqu’à ce qu’une société et par conséquent celles et ceux que NOUS élisons) soit assez mature pour se rendre compte de l’importance et de la primauté des enjeux en ce qui a trait à une variété de cultures qui pourraient s’exprimer… mais ça c’est une autre histoire) et laissons la parole aux œuvres qui se distinguent. Il faut être vigilant devant la censure, la propagande et les choix politiques de nos futurs dirigeants et poser des questions, beaucoup de questions.
Pendant ce temps, nous n’avons pas d’autre choix que de nous impliquer à la vie citoyenne et proposer d’autres avenues.


Ajout du 21 septembre;
Cette pub est tout à fait éloquente de ce que je tentais de décrire. Des artistes qui se mobilisent et font ce qu’ils savent le mieux faire : créer! En plus elle est excellente…Ce qui est encore mieux, c’est qu’ils le font pour faire valoir une cause qui leur tient à cœur : la leur! Mais plus encore; elle n'a certainement pas été réalisée grâce à des subventions et même si la liberté a un prix, elle vaut son pesant d'or.
Culture en péril; http://fr.youtube.com/watch?v=QnccaVAKLwI

jeudi 11 septembre 2008

Le feu sacré

On ne peux qu’être amoureux de la Turquie. C’est un pays vaste et tranquille, haut en contrastes et infiniment riche. Berceau de l’humanité tant que l’on voudra, c’est aussi le lieu de convergence de toutes les confessions. La tolérance s’y hume. L’intelligence s’y exprime. La poésie et la sensibilité en font foi. Là-bas, tout semble subtil. Sauf les sensations. La lumière est comme nulle part ailleurs.
Le pays, c’est autre chose qu’Istanbul. Nous avons osé Antalya à l’arrivée et n’avons pas été déçus. D’accord, j’avoue que visiter la Turquie au mois d’août n’est pas l’idée du siècle, à cause de la chaleur extrême (+de 40 degrés à l’ombre) mais au moins, ce n’était pas bondé de touristes, c’est à dire; nos semblables! La vieille ville d’Antalya vaut en elle-même son détour avec ses dédales de rues, ses chiens et ses chats errants. On s’y perd et puis on finit par s’y retrouver. On a découvert des petites anses où nous baigner, des restos sympa et pas chers (quoiqu’en disent les français que nous avons rencontrés?!). La promenade le long du parc est très romantique à la nuit tombée, ponctuée des chants du muezzin et des appels du vendeur de glace.

En fait de chaleur, on se demande vraiment si on pourra s’y faire, une fois que les portes de l’avion s’ouvrent. Merde ! on se croirait dans un four à «broil» ou devant un séchoir à cheveux lorsqu’il y a un peu de vent. On boit de l’eau, beaucoup d’eau…Rassurez-vous, on ne la sue pas, les liquides s’évaporent au fur et à mesure! On s’occupe plutôt à chercher à se mettre au frais, coûte que coûte et alterner entre les visites de ruines et les baignades…Comme ça tombe bien; le pays offre généreusement mer et montagne. Me suis baignée dans une rivière froide avant de me régaler d’une excellente truite dans un petit salon à ciel ouvert encore pleine des échos de ce splendide Aspendos, merveilleusement bien conservé et presque aussi spectaculaire que El Djem en Tunisie…
Je n’ai pas pu voir le musée à Antalya, même si on s’est repris à deux fois. Un problème électrique à l’origine d’une fermeture inopinée des lieux nous a empêchés de voir le musée une première fois et on l’a irrémédiablement raté puisqu’il était fermé le jour de notre départ (un lundi). Disons que notre guide nous avait mal renseigné (celui en chair et en os, pas le livre).
Il est plus qu’aisé là-bas d’engager un guide pour une, ou plusieurs excursion- journée. Il y a des «agences de voyage» un peu partout. Je ne recommanderais pas nécessairement celui avec lequel nous avons fait affaire, mais ça, c’est une autre histoire. Pour faire bref, il faut «magasiner» ferme et s’entendre précisément sur les termes au préalable. Élémentaire cher Watson mais pas toujours évident.

Je n’oublierai jamais ce vieil homme, attablé seul, savourant son raki, qui fredonnait les paroles des chansons traditionnelles que l’orchestre «live» jouait. C’est toute son âme qui jaillissait de son filet de voix. Les musiciens, attentifs, le laissaient chanter, abaissant le volume de leurs instruments en lui laissant l’espace nécessaire entre les silences et la mélodie. Un précieux mélange de bouzouki et de complainte slave, des chansons d’amour assurément - merveilleux!

Mon coup de cœur; Chimera, (à Çirali, près d’Olympos) visité le soir…Les flammes éternelles y brûlent depuis des centaines et des centaines d’années (voire des millénaires) et les mythologies vont bon train. Dragon, Chimère, Pégase et histoires à dormir debout nous attendent après une longue ascension (que dire de la descente dans la nuit noire!). Que de fascination devant ces pierres léchées par les flammes bleues qui courent le long des failles. Çirali, c’est le «coin du banc» de la Turquie. Ce genre d’endroit que l’on voudrait imprenable et secret pour toujours. Les plages sont relativement désertes et les pansyions toutes plus charmantes les unes que les autres. Au beau milieu des poules (non, je n’ai pas visité de ferme et je n’ai pas l’intention d’en visiter d’ici 40 jours), et surtout des coqs très matinaux! Olympos est définitivement à éviter pour séjourner (parce que sinon le site est lui aussi fabuleux), trop de gens, trop de bruit, trop de trop.

La plus belle plage? J’hésite entre Çirali et Patara…Si la première est sauvage, la deuxième est telle que sur les cartes postales mais j’ai surtout apprécié cette baignade fantastique près de l’île de Kekova durant laquelle j’ai pu observer une femme et ses enfants qui chargeaient leur chaloupe de bois pour le chauffage et la cuisson. On saute directement du bateau dans cette eau limpide aux reflets turquoise. Il est saisissant d’apercevoir les tombes disséminées le long des berges, les amphores enfouies sous l’eau et les vestiges d’habitations qui se prolongent de la terre à la mer.


La bibliothèque de Celsius, Éphèse

J’ai savouré chaque instant de cette tombée du jour sur la terrasse du toit de cette pansyion à Selçuk où la propriétaire nous attendait avec l’apéro en nous pressant pour que l’on ne rate pas ce coucher de soleil avec le chant des muezzins, sa vue imprenable sur la ville.
Le routard nous a bien conseillé; on a visité Éphèse en fin d’après-midi (avec un guide qui parlait français). Nous nous trouvions presque seuls sur ce site qui peut accueillir des marées de visiteurs durant le jour et particulièrement envahi en matinée par les bateaux de croisière qui se déversent à coup de deux trois milles personnes à la fois.

En Cappadoce, ai déjeuné les pieds dans l’eau, au terme d’une longue marche, au creux de gorges de la «Lovevalley». Ce jour-là avait débuté avec la descente de huit étages d’une ville souterraine (clostros s’abstenir) qui a, à son apogée, accueilli en ses antres jusqu’à dix mille personnes, ainsi que du bétail. Il y faisait très sombre et les passages étroits (à peine de quoi passer les épaules en s’accroupissant) ne permettent que de se déplacer dans une direction à la fois. Dédales qui menacent de nous tenir prisonniers puisqu’en cas d’urgence une seule voie est praticable.
La fraîcheur des cavernes est impressionnante. Tout comme l’était notre chambre troglodyte. À bas la clim! Juste ce qu’il faut de frais pour dormir comme des bébés. Je recommande d’ailleurs Elkep Evi à Urgup (http://www.elkepevi.com), le personnel est adorable (ils nous ont préparé des cafés turcs, toujours avec amabilité), la vue est spectaculaire et le petit déj copieux – ai adoré les crêpes!

J’ai aussi vu des guides s’adosser à des fresques dans les chapelles en Cappadoce. Des jeunes gens tentant d’éteindre les flammes à Chimera, des touristes grimper sur des ruines qui datent de l’antiquité. Des touristes irrespectueux ou inconscients qui utilisent tout de même leur flashes, à l’encontre du bon sens…

Me suis réveillée à l’aube (les vacances c’est fatiguant! – d’ailleurs j’ai été en déficit de sommeil pendant six semaines et je récupère à peine!), ils viennent nous cueillir à 5h du mat., pour cette aventure en montgolfière au dessus des vallées entre Gorëme et Ürgup avec Kapadokya ballons (http://www.kapadokyaballoons.com). Ils sont les plus chers (je crois) mais les plus expérimentés (ils ont été les premiers à s’établir là-bas) En finale, ils nous attendaient à l’arrivée avec du champagne et des petites surprises. Une équipe du tonnerre, des images inoubliables. Presque aussi grisant qu’un décollage en avion, beaucoup plus spectaculaire. Le silence de l’aube entrecoupé du bruissement de la toile et des coups de brûleur annonçant la prochaine montée…et l’immensité de l’étendue demeurent des moments inoubliables.
Ce matin-là, une autre compagnie a dû atterrir précipitamment dans une zone éloignée des sentiers (probablement par mauvais calcul de quantité de carburant), situation qui ne s’est pas avérée catastrophique mais le chemin qu’ils ont du faire à pied (vu d’en haut), semblait long, très très long.
Le hammam d’Ürgup est tout à fait typique et les habitants du village hyper accueillants. Je n’ai pas trop été attirée par Gorëme, encore là, il me semblait que les alentours étaient trop aménagés pour et par une clientèle Européanisée.
J’ai dû laisser tomber Pammukale…par manque de temps. Et Istanbul pour les mêmes raisons. Décidément il faudra que je retourne là-bas. Quel grand, noble et somptueux pays! Je voudrais bien me rendre le long de la mer noire et tout de même aller à Konya explorer cette ville spirituelle par excellence (derviches et rumis).

Le plus beau dans tout cela est sans contredit les rencontres, qu’elles soient fortuites ou non, que l’on fait. Le facteur humain tout comme le facteur cheval postent des cailloux dans l’imaginaire et nous donnent le courage d’aspirer à bâtir toutes les cathédrales. Les utopiques surtout.
On a bien ri quand on a pu, nous aussi prononcer un «gülé gülé», qu’il n’est possible de prononcer qu’à ceux qui s’en vont et comme les voyages, par définition font de nous des «partants», pas facile de le placer dans la fin de la conversation! Le turc n’est pas si facile mais on est récompensés quand on essaie.
Ces regards croisés, ces ressources partagées, ces petits riens quand on en a bien besoin qui nous lient à une humanité peut-être supérieure à celle qu’il nous est donnée d’entrevoir parfois dans la vie courante. En fait, cette intensité est vitale.

lundi 1 septembre 2008

Rentrée

Une dizaine d’avions pris en six semaines et déjà demain on reprendra tout où on avait laissé. Dans l'ordre; Paris – Turquie et la côte d’azur, ma foi, il y a pire.
Pour l’instant je cuve mon décalage horaire et célèbre mes joyeuses retrouvailles avec le chat et les vignes. À suivre; un tri photo et quelques impressions de voyage, si jamais. J’adore Paris, la Turquie est splendide, étonnante, fascinante et les gens tellement accueillants. Cannes et sa croisette, Juan-les-pins, Antibes et Nice plus bondés encore que vous ne pouvez imaginer, heureusement qu’il y a l’arrière pays et les GPS qui ont une option «français canadien» pour faire marrer les amis, surtout quand elle prononce; «emprimtez le rond poingt. Puis. Tourrrnez à gôche. À gôche. Re-calcul han courrrs». Surtout pratique pour rentrer au bercail le soir venu.
On a eu le beau temps avec nous partout, Montréal m’apparaît un peu fraîche et déserte, mais calme aussi et ça, c’est drôlement important.