En cette période électorale, je me demande si nous sommes vraiment conséquents…Alors que les intentions de vote accordent un pourcentage élevé en faveur des conservateurs, devant le ramdam fait par les artistes à l’égard des coupures prévues du gouvernement, il me semble que quelque chose cloche.
Le mécénat ou appelons le commandite ou subvention, a toujours existé. Avant c’était la royauté puis l’église et des intérêts privés qui payaient les artistes pour créer une/des œuvres. Il me semble (et, ce sans accorder de valeur à l’idée) qu’il est légitime, ou conséquent du moins, pour une organisation ou un particulier qui finance d’avoir des préférences et que ces préférences soient respectées (en autant que celles-ci soient clairement exprimées, on s’entend). On ne peut, me semble-il obtenir à la fois le beurre et l’argent du beurre. Scander n’importe quoi, faire n’importe quoi, ou qui aille à l’encontre des organismes ou sociétés qui détiennent les fonds et ensuite s’imaginer que l’on sera reconnu et en plus payé pour ça?!
Ce système, cette façon de faire, n’a pas empêché un certain renouveau dans l’art. Non plus que de s’opposer à ce que des «révolutions artistiques» prennent forme. Au contraire, cet état de fait a forcé les artistes a encore plus de créativité.
Cependant on semble oublier qu’un artiste est aussi un citoyen, au sein de sociétés dites démocratiques. S’il plaît aux électeurs de juger qu’un film de type «blockbuster» soit privilégié au détriment de petites productions ou d’expérimentations, et que par conséquent, lors d’élections, la condition et l’avenir des artistes pèse très peu dans la balance…Qu’il en soit ainsi. Il appartient au peuple d’élire ceux qui nous représenterons, ceux qui formeront l’état. Il était de bon ton il n’y a pas si longtemps d’exprimer un désintérêt pour la chose politique et d’affirmer que l’on s’abstenait de voter. Tout ce qui se produit est simplement la conséquence de ce retrait des gens de gauche, ce «backlash» de droite ne s’est pas fait tout seul, il ne s’agit pas ici de fatalité…On a vu un désinvestissement des artistes de la scène politique depuis quelques années, ne serait-il pas temps qu’ils s’en emparent de nouveau? C’est une piste, comme une autre.
Mais bon, par exemple, lorsque je constate que la une du journal Le Devoir de fin de semaine est consacré à la danse contemporaine (et elle ne l'est pas à toutes les semaines, ceci étant écrit à titre d’exemple), alors que cela intéresse probablement qu’une fraction de la population, je pense à deux choses;
Un : je me demande si les médias, à force de «spinner» et de créer des «buzz» autour d’autres non-événements crées par d’autres médias n’ont pas tendance à se bercer d’un doux chant mélodieux qu’eux seuls peuvent comprendre? Je veux dire par là; à écouter la radio, à regarder la télé, quand on est pas nécessairement au courant des potins des derniers jours, on n’y comprend pas grand-chose. Et deux : à quoi sert de prêcher pour sa paroisse, de plaider devant une assemblée de convaincus, sinon de se répéter à soi-même ce que l’on sait déjà.
L’argument de force est celui-ci : il faut faire connaître au public…Mais le public est-il intéressé tant que ça à être exposé à d’autres pratiques artistiques?
Je fréquente des créateurs et il m’arrive aussi d’en être. Il ne s’agit pas s’alimenter le fantasme du crève-la-faim ou d’empêcher que le grand public ait accès à une gamme variée de créations mais bien de se rendre à l’évidence que la culture n’est pas un produit vendable parce qu’elle n’est systématiquement pas toujours rentable. Au lieu d’essayer de la vendre, faisons en, coûte que coûte, quitte à trouver d’autres moyens de financement (jusqu’à ce qu’une société et par conséquent celles et ceux que NOUS élisons) soit assez mature pour se rendre compte de l’importance et de la primauté des enjeux en ce qui a trait à une variété de cultures qui pourraient s’exprimer… mais ça c’est une autre histoire) et laissons la parole aux œuvres qui se distinguent. Il faut être vigilant devant la censure, la propagande et les choix politiques de nos futurs dirigeants et poser des questions, beaucoup de questions.
Pendant ce temps, nous n’avons pas d’autre choix que de nous impliquer à la vie citoyenne et proposer d’autres avenues.
Ajout du 21 septembre;
Cette pub est tout à fait éloquente de ce que je tentais de décrire. Des artistes qui se mobilisent et font ce qu’ils savent le mieux faire : créer! En plus elle est excellente…Ce qui est encore mieux, c’est qu’ils le font pour faire valoir une cause qui leur tient à cœur : la leur! Mais plus encore; elle n'a certainement pas été réalisée grâce à des subventions et même si la liberté a un prix, elle vaut son pesant d'or.
Culture en péril; http://fr.youtube.com/watch?v=QnccaVAKLwI
Le mécénat ou appelons le commandite ou subvention, a toujours existé. Avant c’était la royauté puis l’église et des intérêts privés qui payaient les artistes pour créer une/des œuvres. Il me semble (et, ce sans accorder de valeur à l’idée) qu’il est légitime, ou conséquent du moins, pour une organisation ou un particulier qui finance d’avoir des préférences et que ces préférences soient respectées (en autant que celles-ci soient clairement exprimées, on s’entend). On ne peut, me semble-il obtenir à la fois le beurre et l’argent du beurre. Scander n’importe quoi, faire n’importe quoi, ou qui aille à l’encontre des organismes ou sociétés qui détiennent les fonds et ensuite s’imaginer que l’on sera reconnu et en plus payé pour ça?!
Ce système, cette façon de faire, n’a pas empêché un certain renouveau dans l’art. Non plus que de s’opposer à ce que des «révolutions artistiques» prennent forme. Au contraire, cet état de fait a forcé les artistes a encore plus de créativité.
Cependant on semble oublier qu’un artiste est aussi un citoyen, au sein de sociétés dites démocratiques. S’il plaît aux électeurs de juger qu’un film de type «blockbuster» soit privilégié au détriment de petites productions ou d’expérimentations, et que par conséquent, lors d’élections, la condition et l’avenir des artistes pèse très peu dans la balance…Qu’il en soit ainsi. Il appartient au peuple d’élire ceux qui nous représenterons, ceux qui formeront l’état. Il était de bon ton il n’y a pas si longtemps d’exprimer un désintérêt pour la chose politique et d’affirmer que l’on s’abstenait de voter. Tout ce qui se produit est simplement la conséquence de ce retrait des gens de gauche, ce «backlash» de droite ne s’est pas fait tout seul, il ne s’agit pas ici de fatalité…On a vu un désinvestissement des artistes de la scène politique depuis quelques années, ne serait-il pas temps qu’ils s’en emparent de nouveau? C’est une piste, comme une autre.
Mais bon, par exemple, lorsque je constate que la une du journal Le Devoir de fin de semaine est consacré à la danse contemporaine (et elle ne l'est pas à toutes les semaines, ceci étant écrit à titre d’exemple), alors que cela intéresse probablement qu’une fraction de la population, je pense à deux choses;
Un : je me demande si les médias, à force de «spinner» et de créer des «buzz» autour d’autres non-événements crées par d’autres médias n’ont pas tendance à se bercer d’un doux chant mélodieux qu’eux seuls peuvent comprendre? Je veux dire par là; à écouter la radio, à regarder la télé, quand on est pas nécessairement au courant des potins des derniers jours, on n’y comprend pas grand-chose. Et deux : à quoi sert de prêcher pour sa paroisse, de plaider devant une assemblée de convaincus, sinon de se répéter à soi-même ce que l’on sait déjà.
L’argument de force est celui-ci : il faut faire connaître au public…Mais le public est-il intéressé tant que ça à être exposé à d’autres pratiques artistiques?
Je fréquente des créateurs et il m’arrive aussi d’en être. Il ne s’agit pas s’alimenter le fantasme du crève-la-faim ou d’empêcher que le grand public ait accès à une gamme variée de créations mais bien de se rendre à l’évidence que la culture n’est pas un produit vendable parce qu’elle n’est systématiquement pas toujours rentable. Au lieu d’essayer de la vendre, faisons en, coûte que coûte, quitte à trouver d’autres moyens de financement (jusqu’à ce qu’une société et par conséquent celles et ceux que NOUS élisons) soit assez mature pour se rendre compte de l’importance et de la primauté des enjeux en ce qui a trait à une variété de cultures qui pourraient s’exprimer… mais ça c’est une autre histoire) et laissons la parole aux œuvres qui se distinguent. Il faut être vigilant devant la censure, la propagande et les choix politiques de nos futurs dirigeants et poser des questions, beaucoup de questions.
Pendant ce temps, nous n’avons pas d’autre choix que de nous impliquer à la vie citoyenne et proposer d’autres avenues.
Ajout du 21 septembre;
Cette pub est tout à fait éloquente de ce que je tentais de décrire. Des artistes qui se mobilisent et font ce qu’ils savent le mieux faire : créer! En plus elle est excellente…Ce qui est encore mieux, c’est qu’ils le font pour faire valoir une cause qui leur tient à cœur : la leur! Mais plus encore; elle n'a certainement pas été réalisée grâce à des subventions et même si la liberté a un prix, elle vaut son pesant d'or.
Culture en péril; http://fr.youtube.com/watch?v=QnccaVAKLwI
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