mercredi 19 novembre 2008

Espoir

L'écrivain Atiq Rahimi sera présent à l'excellente librairie Olivieri samedi le 22 novembre prochain. Je ne sais si je pourrai y être mais ce Goncourt-isé me donne tout plein d'espoirs.
Je pense aux dialogues, au fait de mieux connaître ce que l'on ne connaît pas. À la possibilité d'apprivoiser une certaine altérité. À la satisfaction de cette idée qu'un écrivain de ce calibre puisse donner vie à un personnage principal féminin. Que la culture ne passe pas seulement par l'humour et par l'absurde. Et caetera.
Pour apaiser une certaine crise de foi; les mots ont peut-être encore un sens, une raison d'être.

jeudi 6 novembre 2008

Ça ne change pas le monde

Sauf que. À propos des élections provinciales qui coûteront au bas mot 85 millions, si je me fie à des chiffres annoncés dans un quotidien Montréalais ce matin...Il y aurait tant à faire avec ces sommes. Comme disait si bien ma grand-mère; à quoi bon changer une piastre pour quatre trente sous? Si un peuple ne peut pas congédier un gouvernement, comment un premier ministre peut-il suspendre opérations en cours en alléguant que ses électeurs et ses collègues n'ont pas suffisamment confiance en lui? Et pour faire quoi au juste? pour prendre quelles décisions au fait...
...Paroles et paroles comme chantait Dalida.

Stratégie

Suis-je seule à avoir un haut le coeur de cette idée de vote stratégique. Ceux qui ont voté O'bama, ont ils «voté stratégiquement» ou avec leur coeur, leurs tripes et leurs illusions ou leurs convictions?
On en parle beaucoup mais ça fait partie des expressions qui ne veulent absolument rien dire. Comment pourrait-on arriver à prouver que des électeurs ont voté stratégiquement?...Et stratégique de quoi? Technique de stratagème, oui...
En plus, l'annonce de la victoire de O'bama s'est vite transformée en douche froide au Québec...
Il me semble que le «vote stratégique » est à une élection ce que le facteur de refroidissement éolien est au climat. Ok, ça existe, on s'entend que ça change les données, il y a sûrement des électeurs qui pèsent le pour et le contre et qui réfléchissent très fort (parmi ceux là, on retrouve peut-être pas mal d'indécis?)
Cela est thé-o-ri-que. Improuvable et fugitif, comme les statistiques. Ce sont des clichés pris sur le vif et un peu flous si vous voulez mon avis...
Sauf, que: on ne veut pas nécessairement le savoir et surtout que cela nous empêche d'aller jouer dehors...

mardi 4 novembre 2008

Flagrant délit

Peut-on vraiment résister à une expo avec un titre aussi accrocheur? Me disais que non, justement. Le plus beau de l’affaire c’est qu’elle réunit des noms aussi prestigieux que Jennifer Marman et Daniel Borins, Jana Sterbak, Kent Monkman, Rodney LaTourelle, Glen Johnson, Massimo Guerrera, Geoffrey Farmer, Rebecca Belmore, Mowry Baden, Max Dean et Raffaello D’Andrea, BGL…
Cela faisait vraiment du bien de voir que les parents emmènent leurs enfants au musée. On se serait crus en Europe (où les musées sont davantage fréquentés par les familles me semble-t-il, et c’est très bien comme ça), dans ce cas-ci c’est vraiment ludique; non seulement on a droit de toucher mais on y est invités! C’est un poupon qui s’époumonait dans le porte-voix immense qui nous a accueillis – il faut dire que ça résonne pas à peu près dans cet espace aux mille facettes…
J’adore le travail du trio BGL. Cette fois-ci, même si l’argent ne tombe pas du ciel, je suis restée médusée devant l’effet que produit ce dispositif, simple mais on ne peut plus efficace. Il faut savoir que deux gardiens de sécurité surveillent de très près les billets et qu’ils patinent même pour les attraper quand leur vol les déporte à l’extérieur de la zone…Beaucoup aimée aussi le trajet de la boule disco et la facture de la construction du dispositif «Le discours des éléments» ainsi que le feu de foyer dans le char, dans la cathédrale…Comme quoi une forme peut en cacher une autre! Il y aurait beaucoup à dire sur cette expo…
Autrement, le tableau composé d’à peu près 2000 vu mètres m’a énormément plu, esthétiquement mais aussi de ce qu’il traduit d’un monde sensible…Cette «lumière qui tranche entre le jour et la nuit» de Mowry Baden m’est apparue très poétique, obsédante. Finalement, on finit par éprouver le fil conducteur de ce que Jana Sterback ressent; pour moi ce fut : attraction-répulsion!
Enfin, j’en écrirai peut-être davantage si j’ai un peu de temps. Ce qui me fait cruellement défaut en ce moment…
Le site du musée des beaux-arts du Canada : http://www.beaux-arts.ca/flagrant/survol.htm