samedi 28 novembre 2009

Do you speak french?

De plus en plus difficile de se faire servir en français à Montréal. Ces temps-ci je fréquente l'ouest de l'île, par affaires pourrait-on dire, et j'expérimente le recul du fait français...ce que je croyais être une exagération de la part des défenseurs de la langue dans notre belle province.
Chez Saint-Viateur Bagels on nous sert des menus en anglais. La version française est disponible quand on la demande (en français pour être cohérents) et la serveuse qui répond à la question par un yes, no problem... elle même est changée pour une nouvelle avec l'accent un peu moins coincé.
Sur la rue Monkland à la quincaillerie, je demande une ampoule électrique. You dont speak english? que me demande l'employé.
Merde! Je ne suis pas aux fins fonds du West Island, je suis dans NDG. Ndg, bordel, ce même endroit où j'ai grandi, suis allée à l'école, ai vécu, comme plusieurs de mes compatriotes...
Cela est sans parler du fait que des journaux francophones sont pratiquement introuvables dans cette portion de la ville. J'ai fait des milles pour acheter Le Devoir l'autre matin...
Sur la rue Victoria même chanson. Chez l'épicier, dans les bouis-bouis...Partout!
Je veux bien admettre qu'ils n'ont peut-être pas le réflexe de s'adresser aux clients en français parce que la langue d'usage général dans les parages est l'anglais mais je ne peux m'empêcher de trouver inadmissible que des gens travaillant dans des commerces ne comprennent, ni ne parlent cette langue, même pas quelques mots. Rien à faire, ça me choque.
Ce n'est pas parce que c'est impossible à apprendre; il y a des cours gratuits au centre côte-des-neiges. Certaines personnes se décident après des années de vie au Québec de s'initier à cette langue et à cette culture. Mieux vaut tard que jamais.

samedi 14 novembre 2009

Le divertissement dans sa pure expression

J'ai vu le film "Musée haut, musée bas", hier. Je me suis franchement marrée, amusée...Oh, rien de percutant ou de révolutionnaire mais la brochette d'acteurs fait plaisir à voir même si leur prestation est inégale et que l'histoire farfelue à souhait est parfois couci-couça tant les rebondissements rocambolesques se suivent et ne se ressemblent pas! Je comprends que les critiques n'aient pas vraiment aimé le film parce qu'il n'y a aucune rigueur, aucune logique et quasi pas d'enchainement auquel nous accrocher. Pour l'absurde par contre c'est drôlement réussi et pour qui n'a pas trop d'attentes, c'est un divertissement qui vaut vraiment la peine d'être vu.
Enfin, il y a un plaisir supplémentaire que l'on éprouve à voir ces tics amplifiés et attitudes perverties quand on a fréquenté les musées de plusieurs villes et pays...Parfois la caricature est grossière mais certaines références sont plutôt subtiles et réussies. On se promène dans les degrés et les dédales...
À propos de film divertissant, "Good Morning England", que j'ai pu voir en Suisse le printemps dernier, est un de ceux là aussi mais nettement moins hilarant, qui s'adresse davantage à un boys club ou un public post pubère, mais bon, j'avais apprécié l'humour brit tout de même et l'impressionnante bande son.
Avez-vous vu "Still Walking" ? Si non, courrez y. Appréciable pour toutes les beautés. Image, rythme, humanité. Si vous causiez un peu plus je pourrais écrire - on s'en reparlera...

mercredi 11 novembre 2009

Think big s'tie

Sujet incontournable s’il en est un: les ratés de la campagne de vaccination contre la grippe A au Québec…(petit apparté : on ne dit pas «pour» une cause mais bien contre quelque chose. Exemple; pour la grippe, pour la violence, pour xyz…)
Bon, pour tous ceux qui ne le sauraient pas, une campagne de vaccination a lieu au Québec. Le gouvernement établit des listes de gens qui devraient se faire vacciner de manière prioritaire parce que la production de vaccins se déroule à une rythme relativement lent.
Il y a des cocos (insécures, inquiets, ceux qui regardent trop les nouvelles ou qui lisent trop n’importe quoi sur le web… J’sais-tu moi?!) Qui essaient (et certains réussissent) à se faire vacciner avant leur tour. Qui? Des équipes de joueurs de hockey, des «veudettes», la famille «élargie» de certains employés des services de santé...Bref, ceux et celles qui se considèrent importants et essentiels à la vie en société. Des débats ont lieu. Devrait-on piquer tel ou tel en priorité? Qui est le plusssse à risque?, et des meilleures et j’en passe…
Entretemps, à quelques kilomètres de la frontière (aux États-Unis), il est possible de payer pour se faire vacciner.
La seule chose que je me dis c’est: quand on est big, on est big jusqu’au bout. Si on a pas la patience d’attendre son tour, comme tout le monde et que l’on juge que sa situation est suffisamment au dessus de la mêlée….ben qu’on prenne les moyens pour! C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre. Ils semblent en effet considérer qu'ils sont exceptionnels mais qu'ils ont le droit d'avoir le même accès aux services que Madame toulemonde (coût du vaccin assuré par l’assurance maladie), en priorité évidemment…
Heureusement qu'il y a encore des journalistes qui dénoncent ces faits...
Parfois j’ai l’impression d’un mauvais vaudeville.
J’ai souvenir de la «Crise du verglas». Je ris (jaune) encore de penser que les gens se plaignaient parce que dans les centres d’hébergement on ne leur fournissait pas de brosse à dent…eh, bien marche, chose! Ceux qui se plaignaient aussi parce que les transports en commun fonctionnaient au ralenti…euh...oui, nous vivons un état de crise, c'est nor-mal...
On peut constater que dans notre belllleu société, certaines catégories de gens se considèrent essentiels. Que deviendrions-nous sans équipe de hockey? Que deviendrions-nous sans nos chers artisteeeeeeux? Il est intéressant de constater comment en temps de crise nous évaluons ce qui est de l’ordre du service essentiel. Que deviendrions-nous sans nos gestionnaires?