L’avantage notoire du vieillissement est sans nul doute la presbytie. À l’âge où les désillusions sont inversement proportionnelles aux opportunités (quelles qu’elles soient d’ailleurs – j’en veux pour preuve les «programmes» fort variés qui s’adressent aux moins de 35 ans, et dans mon temps c’était pour les moins de 30 ans, mais ça, c’est une autre histoire) lorsque la presbytie nous atteint il semble qu’on puisse raisonnablement y trouver un certain avantage ou certaines dividendes.
Le trouble du trop près cède rapidement le pas au charme du flou. J’entends par là, ce qui ne se définit que très poétiquement. Cette tache, cette ombre, cette silhouette intrigante, qui, vus de près n’auraient étés que de banals objets de contemplation autrefois. A-t-on vraiment besoin de juger d’un grain de peau qui se fane? Le souvenir de cet épiderme parfait d’une amourette de jeunesse est nettement supérieur. Pour la précision, nous reste toujours la photographie. Coiffés de la lorgnette impressionniste peuvent défiler devant nous autant de muses que d’Adonis. Puisque nos moyens sont à la remorque (ou est-ce l’inverse?), la tendance propre à cette affliction, nous incite à philosopher sur une esthétique singulière. C’est avec sagesse qu’il nous est donné de pouvoir apprécier l’intensité de nos autres sens, notamment l’odorat et le goût.
Ainsi grâce à la presbytie nous pouvons nous réjouir d’une multitude de saveurs.
Le trouble du trop près cède rapidement le pas au charme du flou. J’entends par là, ce qui ne se définit que très poétiquement. Cette tache, cette ombre, cette silhouette intrigante, qui, vus de près n’auraient étés que de banals objets de contemplation autrefois. A-t-on vraiment besoin de juger d’un grain de peau qui se fane? Le souvenir de cet épiderme parfait d’une amourette de jeunesse est nettement supérieur. Pour la précision, nous reste toujours la photographie. Coiffés de la lorgnette impressionniste peuvent défiler devant nous autant de muses que d’Adonis. Puisque nos moyens sont à la remorque (ou est-ce l’inverse?), la tendance propre à cette affliction, nous incite à philosopher sur une esthétique singulière. C’est avec sagesse qu’il nous est donné de pouvoir apprécier l’intensité de nos autres sens, notamment l’odorat et le goût.
Ainsi grâce à la presbytie nous pouvons nous réjouir d’une multitude de saveurs.