samedi 26 juillet 2008

Vie de train


Après avoir passé une nuit dans ce que l'on pourrait appeler "les dépendances" de ce château de Fosseuse, je me disais à bord du train qui nous ramenait vers Paris que les gares sont l'équivalent de la porte arrière des villes. La vue des coulisses, de ces vies que l'on devine à peine, de ces graffitis, ce que l'on pourrait appeler misère ou vie simple me plaît. Rien ne vaut ce coup d'oeil pour jauger ce qui, de face ne se laisse pas aussi bien voir. Parce que la lumière parfois est trop éblouissante.

mercredi 23 juillet 2008

flâner

Au programme de ce qui m'a plu hier; le musée de la vie romantique, principalement à cause du jardin où on peut siroter tranquillement un thé (même s'il nous en a coûté quelque 14 euros pour deux!). J'ai beaucoup aimé le moulage de la main de Chopin (j'aime Chopin) et celui de l'avant-bras de Georges Sand qui m'a paru potelé. On a croisé l'actice Marie-Josée Croze rue Des Sèvres dans le 6è...l'air bien préoccupée.
Le must? Le musée Gustave Moreau. Cet endroit n'a pas bougé depuis des décennies. L'atelier au niveau supérieur est spectaculaire, tout comme l'est l'escalier qui nous y mène. Les appartements aux pièces exiguës fournis en objets et tableaux de toute sorte qui se racontent malgré eux et le silence lourd, trahissent ce temps révolu. Il y a une cloche de verre dans laquelle des oiseaux (qui me semblent exotiques) sont empaillés. ça m'a laissée perplexe. Le tout est marqué de câbles pour éviter cette tentation de toucher mais on a tout de même accès à la toilette qui n'a pas été modernisée (heureusement!). Un Oedipe et le Sphinx, monochrome (à la différence de celui de NY), et sa fascinante sensualité, m'a tenu un bon moment. Que du bonbon!

mardi 22 juillet 2008

Bienvenue chez les Ch'tis

En fait de prélude à un séjour de près de trois semaines à Paris, nous n'avons pas boudé notre plaisir et nous sommes fendu la rate durant ce film tout à fait indiqué pour soulager le décalage. Pas tant décalage culturel que ça. On est toujours le chti de quelqu'un et chti qu'on se ressemble dans nos travers!
Sinon, cette ville est toujours aussi grouillante malgré l'absence de ses Parisiens. Le projet pour les jours à venir? S'étourdir d'expos, s'offrir nombre de noisettes et errer dans les rues étroites que la lumière rasante surexpose de manière aussi dramatique que romantique. 
Le programme est chargé; il y a tant à faire et toutes les inspirations sont possibles pour une Montréalaise assoiffée de culture...Tout ici a de quoi mettre en appétit. On va se régaler, miam.

mercredi 9 juillet 2008

Schlick e schlick

À l’aube d’un autre départ (oui, je sais j’ai l’air de partir souvent – et euh, bien c’est vrai, je pars souvent!), un truc qui me frustre passablement quand je suis en Europe (non, deux, tiens il paraît que c’est mieux), c’est que nos cartes de débit et de crédit ne sont pas munies d’une carte à puce, qui a pour conséquence que plusieurs systèmes ne les reconnaissent pas. Par exemple; pour louer un Vélib à Paris il faut nécessairement passer par les bornes électroniques, mais elles ne peuvent pas traiter nos maudites cartes! Qu’à cela ne tienne, je me suis organisée pour emprunter une carte d’abonnement parisienne, mais quand même, c’est un irritant quand on veut réserver des billets; pour le théâtre, cinéma, pour la SNCF ou quelque machin du genre…D’après ce que l’on m’a dit (et qui vaut ce que ça vaut, ma foi, parfois pas cher mais bon), les compagnies nord-américaines étudient le problème et font des recherches…Wow, ils ne m’impressionnent guère si ce n’est que pour leur souci maladif de protéger leurs acquis, et de rechigner contre une nouvelle technologie à implanter qui serait au service du client (pour une fois). Pourtant, ils ont intérêt à ce que l’on dépense, non? En tout cas, ça donne la drôle d’impression de provenir d’une république de bananes…
Deuxio; que nous ne puissions pas utiliser nos téléphones cellulaires (je parle de madame tout le monde – pas ceux qui s’en sont procurés des plus chers…) parce qu’ils ne sont pas équipés pour… (encore d’une puce, je crois?!) Mondialisation, mondialisation mon cul, c’est encore pas pour notre bien-être ou notre profit, comme dirait l’autre; ils veulent notre bien et ils le prennent!
Est-ce moi ou j’ai l’impression que les innovations ne servent toujours qu’à des intérêts de grandes compagnies ou de profit qui ne touchent jamais directement les citoyens, pour eux-mêmes?
(Je sais, j’ai mis toujours et jamais dans la même phrase et ça peut-être énervant…et j'ai terminé par un point d'interrogation, mais tant qu’à y être et de toute façon, si la tendance se maintient : avant que j’aie quelque commentaire que ce soit, il va neiger des prunes – d’ailleurs ça me rappelle le temps où je faisais une émission de radio, à la radio communautaire; on a essayé une fois de solliciter notre auditoire mais on a eu l’air tellement fous, parce qu'on a obtenus aucune réaction, qu’on a pas récidivé… Mais ça c’est une autre histoire!).

vendredi 4 juillet 2008

L’amour à vie

Je la regarde dormir et je m’émeut toujours. Elle est là, tout près de moi, allongée sur le canapé. De temps en temps elle soupire et tandis que je poursuis mes activités, je la caresse distraitement. Je la regarde, je ne me lasse pas. Elle rêve de toute évidence, ou sont-ce les mouvements involontaires des muscles qui se distendent…J’aime tant cette petite chose tendre, sans défense qui s’abandonne avec autant de courage. Parfois elle ouvre lascivement un œil, simplement pour vérifier si je suis encore là. Tant d’amour. Tant de confiance vous scie.
D’accord c’est un chat. Mais ce n’est pas qu’un chat, c’est une complice de tous les jours que je viens à peine de réussir à guérir de son sentiment d’abandon, de ses névroses, de ses énormes craintes du temps où elle a atterri chez moi. Je vais devoir la faire garder pendant six semaines et je suis déjà inquiète, anxieuse. Il faut bien vivre mais tout de même, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux.
Il y a pas mal de carnets dans lesquels on s’extasie de sa progéniture, à croire que ce ne sont que les parents qui ont le loisir d’écrire (mais, bon dieu! Où trouvent-ils le temps?), même si j’écris ce qui précède, je vous concède que c’est relativement ennuyant de lire les manifestations de cette affection qui nous lie aux bêtes. Ça fait cul-cul.
Pourtant l’amour est bel et bien là. Celui qui nous fait nous inquiéter et qui donne envie de prendre soin, celui qui donne autant de soucis que de joies. Ce sentiment qui inspire la bonté, qui procure une certaine fierté (quand le regard se pose pour la énième fois sur cet objet de plaisir esthétique, cette boule de poil qui ronronne comme pas une, ce grain de beauté au bout du nez, ces oreilles, ces moustaches et ses petites pâaaaattes...). Ce paquet d’amour gratuit et somme toute assez libre. Comment pouvoir en dire autant des êtres humains, si ce n’est que des enfants! Et les enfants, ben, ils finissent toujours par grandir…

mercredi 2 juillet 2008

Réinventer la roue


Suis allée voir «Wall E» en fin de semaine. Ça m’a fait l’effet d’un bizarre de croisement…Une tête de «E.T» au dessus d’un corps de robot. Il y a des formes qui se répètent. J’ai bien aimé la première demi-heure parce que le rendu du décor est spectaculaire, mais toute la portion qui se déroule dans l’espace m’a un peu ennuyée. Je l’ai trouvée visuellement trop léchée même si j’ai rigolée en voyant ce qu’étaient devenus les êtres humains : des grosses larves. Au-delà de tout, je n’ai pas vraiment été emportée par ce qu’Odile Tremblay nous annonçait dans Le Devoir comme une ode poétique à la beauté cachée de la planète, j’y ai perçu plus de désolation que d’espoir…
J’ai apprécié qu’il n’y ait pratiquement pas de dialogue mais l’histoire est un peu longuette et les péripéties assez répétitives. Les personnages sont encore stéréotypés, notamment dans le choix de prénommer Ève la seconde protagoniste (de forme ovoïde en plus…). Je crois que ce n’est pas vraiment un film pour les enfants…Ils ne riaient pas dans la salle, ils se «bouchaient» plutôt les oreilles parce que le son est tellement fort et en plus c’est une histoire d’amour! Pour les grands, il y a des références à l’histoire du cinéma et à l’histoire de l’art au générique mais comme me disait une amie (mère de famille); il n’y a même pas de dragons à vaincre et ils ne nous rendent pas la coquerelle particulièrement attachante, enfin pas au point de vouloir en adopter une en peluche…

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