vendredi 24 avril 2009

Mobilier urbain

J'aime les rituels. Nous allons toujours manger au même resto, J. et moi. On ne se voit pas souvent mais c'est toujours d'égale qualité. Nous partageons un bol du dragon et des chapatis. Aux Vivres est un resto qui ne paie pas de mine mais qui nourrit corps et âme.
En déambulant rue Saint-Laurent j'ai remarqué ces nouveaux bancs publics. Ils viennent tout juste de les installer et je les trouve particulièrement moches. À l'aller, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi...Sont-ce ces lignes anguleuses qui ne me donnent pas envie de m'asseoir? La perspective d'avoir le cul gelé au bout d'une minute (est-ce que les concepteurs ont réfléchi au fait qu'au Québec, le climat est plutôt frais et que la pierre conserve longuement cette température? - ou est-ce conçu expressément à cette intention?). Je me disais qu'ils n'étaient pas très invitants, trop sérieux, trop solennels. Cette ville déjà passablement bâtarde ne pourrait elle pas prendre un virage ludique, sensuel, harmonieux, joyeux?

Au retour, comme j'étais fixée sur ces blocs monolithiques, y allant de; ils me font penser à des pierres tombales, à je n'aime pas leur forme ni leur disposition mais je ne parviens pas à identifier ce qui me les rends particulièrement désagréables, J. me dit; J'ai trouvé! Ils ont la même forme que le logo de la banque nationale!
Et voilà le travail! Non seulement Montréal ne parvient pas (contrairement à Québec, qui semble avoir le vent dans les voiles, pourrions-nous écrire) à se trouver une identité singulière mais elle fait dans pub de bas étage...à vouloir être originale, elle se révèle toujours un peu plus banale.

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