dimanche 25 octobre 2009

Un ange à la dérive

Ai vu le film Un ange à la mer, hier au Beaubien. Film coup de poing, exigeant mais intéressant pour qui a le coeur solide. Le réalisateur met (délibérément apparemment) à l'épreuve le spectateur. Ça nous a pris au moins 30 minutes (après la sortie du film) avant d'être capables d'en discuter. Des quatre de notre groupe, il y en avait deux qui trouvaient insupportables le rôle de la mère, croyaient qu'elle était «fautive». Ça a donné lieu à d'intéressantes discussions.
Pour ma part, j'avais de l'empathie pour son impuissance, sa démission, son renoncement. Qu'en penser? Quand la maladie mentale prend le dessus sur la vie, qu'est-ce qu'on peut faire? Essayer de sauver l'autre? Sombrer avec lui?
Elle décide de sauver ses enfants, dont un en particulier et de se sauver...pour livrer le punch du film; elle l'abandonne à son sort. C'est tout ce qu'elle a trouvé la force de faire. Je peux comprendre.
Ce n'est pas comme si elle n'avait rien tenté, au début du film le collègue de mari lui dit, «il faut que je te dise, il a replongé». Ce qui suppose qu'elle a déjà vécu cela avant et qu'elle a probablement tenté toutes sortes d'approches mais le mérite de ce film est de s'en tenir à ce moment d'impuissance, de découragement.
Quelqu'un d'autre l'a vu?

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