
Ainsi, hier j’ai pu voir l’excellent «Faces», fait avec les moyens du bord et sans prétention, ce qui le rend si charmant. Cette idée toute simple, de placarder illégalement d’immenses photographies mettant côte à côte des gens qui vivent de part et d’autre du mur, contribue à
donner un visage à l’Autre, humaniser l’ennemi que l’on ne se donne même pas la peine de connaître. En les représentant grimaçant, cela désamorce toute tentative de magnifier une représentation. Cet art, ou ces actions, crée le dialogue, la rencontre. Cela vise à démontrer qu’il existe des ressemblances et pas que des différences.
Parlant de rencontre, il nous semble qu’il y a trop longtemps que le conflit perdure entre Israéliens et Palestiniens. Imaginons que nous nous y trouvions. Des vies entièrement hypothéquées par la guerre, l’angoisse, la mort et l’absence totale d’avenir. Une impasse, une immense impasse.
C’est que le film «D’une Seule Voix» tente de résoudre. Ce témoignage d’une tournée en France de chant choral composée de musulmans, juifs, chrétiens, Israéliens et Palestiniens orchestrée par Jean-Yves Labat de Rossi nous illustre à quel point la bonne entente est fragile même quand elle tourne autour d’une passion commune, c’est-à-dire, la musique. Équilibre précaire dont l’issue est tout de même positive, quand on sait aujourd’hui que les hostilités ont repris de plus belle depuis.
Subsiste une question; comment faire? À quoi on peut timidement répondre par; en essayant, en essayant encore et encore…
Faces, Réal. Gérard Maximin, (http://www.face2faceproject.com/)
D’une Seule Voix (With One Voice), Réalisé par Xavier de Lauzanne. (Productions http://www.aloest.com)
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