samedi 7 mars 2009

Rêvez Montagnes

Je ne crois pas dévoiler de punch en écrivant que tout y est. Du popcorn et boissons gazeuses offerts à l’entrée, de l’écran qui diffuse des potins de stars pendant que le public prend place, aux multiples références à ce qui se trouve derrière (l’écran), jusqu’aux scènes finales qui se déroulent dans un cadre aussi évocateur que métaphorique.
Une mise en scène efficace et des effets techniques parcimonieusement choisis et bien intégrés qui ne dament pas le pion au jeu des acteurs, tout cela est fort réjouissant! Le texte et les dialogues sont bien écrits et les thèmes parfois subtils et parfois un petit peu trop surlignés s’inscrivent très bien dans l’ensemble. Nous n’avons pas eus droit à un programme imprimé puisque le thème le voulait ainsi, c’est un peu dommage. Cette mise à distance des crédits de concepteurs et d’un texte qui présente, accompagne et soutien parfois une production s’inscrit dans l’idée d’un produit de consommation culturel qui ne laisse pas de traces, comme le serait, on imagine, un film…
Par contre, il n’y a que le caricatural de l’aspect spirituel qui nous parvient, quelque peu noyé dans la dérision Bollywoodienne, ou engoncé dans cette vision toute occidentale d’une recherche de sens et d’une quête spirituelle…Le rythme manque visiblement de contrepoints, qui peuvent se révéler être si puissants au théâtre. Qu’à cela ne tienne, les chorégraphies réussies nous font résolument passer un bon moment.
Nous avons eu la surprise de retrouver dans cette production l’excellente Kathleen Fortin qui se donne entièrement, comme toujours, semble-t-il. Le jeu d’Alexis Martin est appréciable compte tenu de la difficulté de rendre plausible un accent indo-francophone et indo-anglophone. Ce qui s’avère être un peu moins bien livré dans le cas de Carl Poliquin qui bouge par contre très très bien.
Bref, c’est une production qui ne casse pas des briques en fait d’intensité dramatique, même si je crois qu’elle aurait potentiellement pu le faire, mais qui se situe davantage dans le registre du vaudeville (ce que la critique de La Presse n’a pas saisi d’ailleurs en reprochant les multiples entrées et sorties…qui dit vaudeville dit quiproquos et hasards, intrigues, farces et rebondissements incongrus parfois!). Je n’ai pas boudé mon plaisir et ai éclaté de rire à plusieurs reprises.

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