Cohen hier soir, c’était délicieux. Il n’y a pas vraiment d’autre mot pour qualifier un ensemble si doux et si harmonieux. Cette voix, caractérisée par des basses vibrantes berçait la salle de la Place des Arts.
Le choix des chansons fut judicieux; ballade à travers les époques que les mélodies nous font revivre, un brin nostalgiques et parfois subtilement réarrangées pour soutenir le léger off beat du géant. On lui pardonne tout, sans concession. Et puis, il ne pouvait tout de même pas toutes les faires…quoique…
Le silence se fait bloc quand, à deux ou trois reprises, il récite un texte seul au micro. Tel que dans une prière, les mots se fondent les uns dans les autres et nous donnent envie de nous abandonner. Amoureux des mots qu’on aime aimer, c’est à l’essence même de la vie qu’il nous convie. Est-ce le langage de la musique qui est à ce point universel, ou bien ce type qui nous met en présence de tant de lumière et de beauté…
C’est cela aussi vieillir; revenir à ses premières amoures…Et la poésie et Cohen c’est une union pastorale car c’est en toute simplicité qu’il ouvre son cœur comme pas un. Forcément cela interpelle et d’un tel âme à âme, le plaisir se conjugue à l’unisson.
Il m’a un peu fait penser à Woody Allen que j’ai eu la chance de pouvoir entendre cet hiver au mythique Café Carlisle à New York : assurance tranquille qui prend son pied à jouer dans le silence et la sérénité, à l’abri de l’agitation. Il n’y a rien à redire, sinon que tout cela donne la sensation que la vie vaut vraiment la peine de nous donner du mal si on est pour parvenir à ces instants fugaces et délicats de bonheur.
Certaines de ses interprétations font carrément frissonner et j’ai perdu le fil de l’ordre dans lequel il a enchaîné. Envoûtée, hypnotisée, je ne sais plus avec quoi il a débuté et terminé tant chaque début de chanson donnait la sensation que le temps était suspendu. Fascinant personnage dont la présence touche, interpelle, même jusque tout en haut de la mezzanine. Effaceur de mémoire qui laisse autant de place au passé qu’à l’avenir, il panse aussi les plaies.
Je me disais en l’observant qu’il possède le charme fou de ceux et celles qui n’ont plus rien à prouver. Ce n’est pas une question d’assurance, c’est de doute dont il est question : il est tout simplement là, humble, entier et généreux. Il était en forme pour donner autant, presque trois heures de prestation. À 70 ans et des poussières, il enfile et ôte son chapeau avec les gestes d’un gentlemen, se dandine légèrement et sourit beaucoup.
Merci Monsieur Cohen.
Le choix des chansons fut judicieux; ballade à travers les époques que les mélodies nous font revivre, un brin nostalgiques et parfois subtilement réarrangées pour soutenir le léger off beat du géant. On lui pardonne tout, sans concession. Et puis, il ne pouvait tout de même pas toutes les faires…quoique…
Le silence se fait bloc quand, à deux ou trois reprises, il récite un texte seul au micro. Tel que dans une prière, les mots se fondent les uns dans les autres et nous donnent envie de nous abandonner. Amoureux des mots qu’on aime aimer, c’est à l’essence même de la vie qu’il nous convie. Est-ce le langage de la musique qui est à ce point universel, ou bien ce type qui nous met en présence de tant de lumière et de beauté…
C’est cela aussi vieillir; revenir à ses premières amoures…Et la poésie et Cohen c’est une union pastorale car c’est en toute simplicité qu’il ouvre son cœur comme pas un. Forcément cela interpelle et d’un tel âme à âme, le plaisir se conjugue à l’unisson.
Il m’a un peu fait penser à Woody Allen que j’ai eu la chance de pouvoir entendre cet hiver au mythique Café Carlisle à New York : assurance tranquille qui prend son pied à jouer dans le silence et la sérénité, à l’abri de l’agitation. Il n’y a rien à redire, sinon que tout cela donne la sensation que la vie vaut vraiment la peine de nous donner du mal si on est pour parvenir à ces instants fugaces et délicats de bonheur.
Certaines de ses interprétations font carrément frissonner et j’ai perdu le fil de l’ordre dans lequel il a enchaîné. Envoûtée, hypnotisée, je ne sais plus avec quoi il a débuté et terminé tant chaque début de chanson donnait la sensation que le temps était suspendu. Fascinant personnage dont la présence touche, interpelle, même jusque tout en haut de la mezzanine. Effaceur de mémoire qui laisse autant de place au passé qu’à l’avenir, il panse aussi les plaies.
Je me disais en l’observant qu’il possède le charme fou de ceux et celles qui n’ont plus rien à prouver. Ce n’est pas une question d’assurance, c’est de doute dont il est question : il est tout simplement là, humble, entier et généreux. Il était en forme pour donner autant, presque trois heures de prestation. À 70 ans et des poussières, il enfile et ôte son chapeau avec les gestes d’un gentlemen, se dandine légèrement et sourit beaucoup.
Merci Monsieur Cohen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire