samedi 7 juin 2008

Du® retour

Contraste entre le frais et humide du fond de l’air de Montréal et le climat chaud et sec de cette fabuleuse île Tunisienne. Djerba la douce fut venteuse. Le temps était plutôt instable mais si agréable. Se faire picoter la peau par le sable chaud qui se soulève en fin d’après-midi…no problémo.
Un moment fort? Ce barbe-cul improvisé sur la presqu’île des flamands roses (pourquoi flamands roses? Parce qu’il s’en trouve à migrer surtout à l’automne et parce que l’on surnomme les touristes de la sorte pour leur empressement à se faire cuire par trop de bronzette…). Bref, notre hôte nous a emmenés avec son camion à travers les dunes ensablées. Deux milles touristes y débarquent tous les jours en échange d’une forte somme pour une excursion express…Deux heures de navigation à l’aller, deux heures sous les baraquements pour un couscous très moyen et hop! Re-deux heures de bateau. La règle pour ces compagnies prévoit qu’ils doivent avoir quitté les lieux au plus tard à 14 heures. On s’y est rendus vers les 15heures, l’endroit était complètement désert. Le bout du monde, vraiment, à faire pâlir d’envie tous les Gilligan’s…
On s’est fait de l’agneau, des merguez, des légumes, une tonne de harissa et une petite sieste. Le garçon de Mourad courait dans tous les sens, ils venaient (lui et son copain) de terminer leur année scolaire. C’est un merveilleux terrain de jeu pour des jeunes de quinze ans. À ce moment-là, précisément, le bonheur ressemble à courir jusqu’au bout du quai et se jeter à l’eau en riant.

Il y a 365 mosquées sur l’île de Djerba. Comme autant de jours. En compagnie d’un chauffeur de taxi amoureux épris de son île, on a pu en visiter deux, désaffectées et grimper tout en haut d’un minaret pour contempler la vue des alentours. Par contre on a raté La Ghriba, ils devaient fermer à 18h alors qu’à 17heures trente ils mettaient la clé dans la porte…un peu frustrant…

Un jour, nous nous sommes secoués pour être à Houmt Souk avant la fin de l’avant-midi. Nous n’avons pas été déçus de la criée aux poissons. Trois anciens juchés sur des chaises au-dessus de tables sur lesquelles les poissons s’alignent mettent aux enchères les prises du jour. Ça négocie, ça marchande et ça vend. De toute beauté. Nous avons acheté les nôtres au comptoir juste à côté parce que mon arabe est relativement limité et que nous possédons une connaissance très approximative à l’identification des poïkilothermes.
Ça les a fait bien rire que nous ne sachions pas faire la différence entre la chair d’une plie, de la dorade et du mérou. N’est pas né au bord de l’eau qui veut.
Plus frais que ça tu frétilles. Une escale chez «Ramène ton poisson et je te le fais griller», nous a permis de goûter à La Vérité avec un grand V et donné des forces pour un petit peu de soukaillerie de l’après-midi.

Le plus agréable? Traînasser au centre de Midoun, jour de marché. De thés à la menthe rehaussés de pignons ou d’amandes au grand crème siroté sur la terrasse du Lothophage, voir déambuler les passants qui s’affairent au croisement de ce carrefour, espérant faire ou avoir fait une bonne affaire.

…et tant d’autres images composées de sons de couleurs, de parfums, toutes et tous inimitables et incomparables.

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