dimanche 18 mai 2008

Paroles, paroles, paroles

Pour répondre à la question que je me posais vendredi dernier; visiblement, pour le moment je demeure à toute fin pratique… seule.
Je prétends toujours et encore que les moyens de communication mis à notre disposition sont énaurmes. Qu’Internet est un magma, fait principalement de monologuistes. Je déplore l’absence d’agoras, de lieux d’échanges et de grands débats. J’imagine cela comme un tintamarre où tous les gens parlent tous seuls en même temps, une sorte de division pour mieux régner, une illusion de droit de parole. Je réserve un accueil particulier à la première personne qui osera laisser un commentaire!

Lundi, je serai au «Cabaret insupportable» au Lion d’or. J’ai quelques attentes, notamment que ce soit décapant. Fidèle des soirées «Contre la langue de bois» des «Filles électriques», j’ai été déçue cette année. Pas assez de Djabs, pas assez de mordant et pas mal trop de paroles autour du concept de la langue de bois lui-même. Vivement que l’on se mouille, vivement que l’on nomme ce qui nous dérange…
On veut que ça saigne, que ça grince, que ça résonne. J’imagine que ce doit être moi. Il me semble que de tout ce qui nous entoure, tant de choses paraissent révoltantes, à dénoncer, à surligner. Je suis pour une critique saine…(vous me direz; qu’est-ce qu’une critique saine? – eh bien je tenterai de répondre lorsqu’on me posera la question…)
Ce printemps, j’ai vu une avalanche de films. Ma fiancée est une ancienne critique de films, cinéphile, cinéphage si le mot existait. C’est un peu moche de les commenter avec autant de décalage, je n’en pense pas moins!

Il me semble que tout le monde se trouve donc bon, beau, gentil, fantastique et que les compliments fusent, les retours d’ascenseur atteignent des sommets (c’est le cas de le dire quand la plupart des bénéfices sont sans plafonds).
Je suis quand même abasourdie quand je lis dans mon journal de quartier (le Journal du Plateau de cette semaine p.8) que la publication d’un livre fait l’objet de poursuites…Censure, quand tu nous tiens. Alain Deneault a écrit «Noir Canada : pillage, corruption et criminalité en Afrique», Éd. Écosociété. On en parlait le 8 mai dernier sur le blogue de cents papiers; http://www.centpapiers.com/Les-editions-Ecosociete-menacees,3691


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