Suis allée voir le film «Les amours imaginaires». Touchant. En fait, ce film ne peut qu'interpeller ceux et celles qui s'en sont déjà fait croire. Cela me rappelait bien des souvenirs; les petites barres au mur de la salle de bain; c'est moi.
Quel est pire revers qu'un amour à sens unique? On se sent moche, on se demande si un jour on pourra être aimé. On tente d'investir les autres sphères de sa vie, sans grand succès. Mais le pire, c'est le bellâtre qui nous fait croire (minimalement et en silence, la plupart du temps) qu'on a tout inventé. On n'invente rien, ou si peu. Ce personnage m'a agacée mais parce que j'en ai connu des comme ça. Ceux qui te laissent patauger dans le silence.
Des trop «mean» pour au moins te refléter que t'es pas si pire, que t'es pas si moche pour te faire au moins un petit compliment! et surtout, surtout pour apprécier le talent et l'énergie déployée!
Mais bon, ce jeune réalisateur très prometteur abuse des plans au ralenti ce qui alourdit un peu l'ensemble. Les extraits «d'entrevues» m'ont beaucoup fait marrer et particulièrement ceux de la jeune fille à lunettes, parce que je me suis reconnue et que ça fait aussi du bien parfois l'auto-dérision. Parce que le problème est l'inégalité.
Il est là, l'espoir, un jour on se réveille et on se dit que tant qu'on se respecte, on acceptera jamais plus d'être ignoré.
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